CARACAS, 28 octobre 2025 —
De nouvelles tensions secouent l’hémisphère occidental. Plusieurs sources militaires occidentales confirment l’arrivée à Caracas d’un contingent de mercenaires russes affiliés au groupe Wagner, récemment réorganisé sous le commandement du ministère russe de la Défense. Ces éléments auraient été déployés pour « soutenir la sécurité stratégique » du gouvernement vénézuélien, selon une dépêche reprise par les médias d’État russes.
À Washington, la réaction a été immédiate. Le Pentagone a annoncé le renforcement de sa surveillance aérienne et navale dans la mer des Caraïbes, évoquant « un déploiement suspect et déstabilisant » dans la région. Des unités de la U.S. Southern Command ont été placées en état d’alerte avancée, tandis que le département d’État a convoqué une réunion d’urgence avec plusieurs gouvernements d’Amérique latine.
Le président Nicolás Maduro, dans une allocution télévisée, a salué « la coopération militaire historique entre Caracas et Moscou », assurant qu’il s’agissait d’un programme de formation et de protection des infrastructures énergétiques du pays. Moscou, de son côté, a confirmé l’envoi de « personnel de sécurité » sans préciser le nombre ni la mission exacte des troupes concernées.
Pour les analystes régionaux, ce déploiement marque un tournant. « L’Amérique latine redevient un espace de rivalité stratégique directe entre grandes puissances », estime la politologue vénézuélienne Adriana Cárdenas. « Le Venezuela sert de point d’ancrage à la Russie pour contester la domination américaine dans l’hémisphère. »
La Maison-Blanche a prévenu qu’elle ne tolérerait « aucune militarisation étrangère » aux abords de son espace d’influence. Une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pourrait être demandée dans les prochains jours, tandis que plusieurs chancelleries latino-américaines appellent à la retenue et à la transparence.
Au-delà du geste symbolique, l’arrivée de ces mercenaires russes pourrait modifier l’équilibre sécuritaire de la région. Le Venezuela, déjà frappé par des sanctions économiques sévères, devient ainsi le point de contact visible d’une rivalité globale que ni Moscou ni Washington ne semblent prêts à désamorcer.

