Sous les vents mêlés de la tempête Melissa, des gangs et du pouvoir, Haïti chancelle,
Mais au bout du ciel troué, le 7 février devrait promettre encore une éclaircie.
cba
Cyclone CPT, déchaîné sur les caisses vides du pays,
Depuis avril, il siphonne les rêves en déficit —
Les budgets chavirent, les promesses s’écrasent
Sous des signatures sans lendemains.
Cyclone des gangs, fédérés sous le cri Viv Ansanm,
Ils dressent leurs drapeaux sur les ruines de l’État,
Chaque ruelle respire la peur d’un empire sans visage,
Chaque silence pèse comme un otage.
Et voici Melissa, fureur des cieux et des mers,
Elle gifle la terre, lessive les toits,
Tandis qu’Haïti, épuisée, cherche encore un abri
Sous le vent, sous la honte, sous Dieu peut-être.
Mais tous ces cyclones — d’hommes, d’armes, de tempêtes —
Devraient se taire, s’éteindre, s’éclipser
Quand viendra ce 7 février,
Jour espéré d’un souffle neuf sur la République.


