Port-au-Prince, 24 octobre 2025 — La violence gagne du terrain à travers le pays. Vendredi après-midi, un jeune vendeur de pièces automobiles a été abattu à Delmas 31 par des individus circulant à bord d’un véhicule gris, selon des témoins. Ce drame s’inscrit dans une série d’événements marquant une dégradation constante du climat sécuritaire.
Jeudi, un prêtre a été kidnappé à Port-au-Prince, alors que plusieurs maisons ont été incendiées à Montrouis, provoquant la fuite de nombreuses familles. Dans le Bas-Artibonite, les gangs accentuent leur pression pour s’emparer du contrôle de Saint-Marc, où la population vit dans la crainte de nouvelles attaques.
Parallèlement, la capitale a connu un sit-in avorté devant la Villa d’Accueil, siège du Conseil présidentiel de transition. Selon Matin-Débat, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, démontrant une nouvelle fois sa détermination à empêcher tout rassemblement critique envers le pouvoir de facto en place.
Alors que le pays s’enlise dans la peur et la colère, le gouvernement reste muet. Le calendrier électoral promis se fait toujours attendre, alimentant les soupçons d’“élections-sélections”, comme les qualifient plusieurs voix de la société civile.


