Dans un contexte régional de plus en plus préoccupant, un acte de violence armée a ensanglanté la paisible île de Providenciales, dans l’archipel des Îles Turques-et-Caïques, dans la nuit du 27 au 28 juillet.
Selon les premières informations, une attaque perpétrée aux environs de 2h57 du matin contre la boîte de nuit « Island Hookah Lounge » a fait trois morts et dix blessés graves. Une intrusion brutale d’un groupe armé, dont les motivations restent à ce jour indéterminées.
Le Ministère haïtien des Affaires étrangères et des Cultes a réagi promptement, condamnant fermement cet acte « odieux » et exprimant sa solidarité à l’égard des autorités locales. La chancellerie haïtienne a adressé ses condoléances les plus sincères à la gouverneure des Îles Turques-et-Caïques, Deleeni Daniel-Selvaratnam, ainsi qu’au Premier ministre Charles Washington Misick. Les familles des victimes ont également reçu les sympathies officielles du gouvernement haïtien.
Mais cet incident ne serait pas isolé. Le ministère haïtien évoque également une série de récents incendies d’origine inconnue qui ont ravagé plusieurs habitations, notamment celles de ressortissants haïtiens établis dans l’archipel. Le plus récent, en date du 24 juillet, a durement touché des résidences où vivaient des familles haïtiennes. La répétition de ces drames inquiète et soulève des interrogations, tant sur la sécurité que sur les relations intercommunautaires dans ce territoire britannique d’outre-mer.
Dans ce climat tendu, Port-au-Prince appelle à la retenue. Le ministère exhorte la communauté haïtienne vivant dans les Îles Turques-et-Caïques à faire preuve de prudence, tout en évitant les discours haineux, les manipulations ou les récupérations politiques qui pourraient exacerber les tensions. Il invite également les autorités locales à faire toute la lumière sur ces violences à répétition et à établir clairement les responsabilités.
Enfin, le gouvernement haïtien réaffirme sa volonté de renforcer la coopération sécuritaire avec les autorités des Îles Turques-et-Caïques afin de prévenir de nouveaux drames. Une telle collaboration serait d’autant plus urgente que de nombreux ressortissants haïtiens vivent dans l’archipel, souvent dans des conditions précaires, et parfois sans statut légal clair, les rendant plus vulnérables aux violences et à l’exclusion.

