De Londres à la Jamaïque, une diplomatie sans redevabilité
Depuis l’annonce du 23 juin 2025 confirmant le déplacement de Laurent Saint-Cyr à Londres pour une conférence sur Haïti organisée par Chatham House, aucun bilan officiel n’a été communiqué à la Nation. Le Conseiller-Président, qui n’a tenu ni point de presse ni rapport public sur sa mission, s’apprête déjà à représenter le CPT à la 49e Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CARICOM, prévue du 6 au 8 juillet 2025 en Jamaïque.
Cette nouvelle participation, annoncée par voie de communiqué le 5 juillet, relance les critiques sur l’opacité des missions à l’étranger engagées par le Conseil Présidentiel de Transition. Le mutisme institutionnel entourant ces déplacements interroge : à quoi servent ces voyages ? Quel est leur impact réel sur la transition en cours ? Et pourquoi le silence persiste-t-il sur les résultats attendus de ces tribunes internationales ?
Alors que les défis de gouvernance et de sécurité s’intensifient sur le territoire national, l’absence de redevabilité affaiblit davantage la légitimité d’un pouvoir en quête de reconnaissance interne. La diplomatie d’apparat, sans comptes rendus ni transparence, ne saurait tenir lieu de politique extérieure crédible.

