Google et la puce quantique Willow : univers parallèles ou battage médiatique ?
Le 16 décembre 2024, Google a affirmé que sa puce quantique Willow pourrait prouver l’existence d’univers parallèles. Selon la société, Willow, grâce à sa rapidité inégalée, aurait emprunté de la puissance de calcul à d’autres univers pour accomplir un calcul en moins de cinq minutes, un exercice qui prendrait 10 septillions d’années avec les ordinateurs classiques. Ce calcul aurait des implications fascinantes, suggérant que l’informatique quantique pourrait opérer dans un multivers.
La déclaration de Google a déclenché un débat parmi les scientifiques. Les défenseurs de l’idée du multivers, comme le physicien David Deutsch, estiment que cette affirmation est une extension logique de la mécanique quantique. En revanche, des experts comme Sabine Hossenfelder dénoncent cette théorie comme spéculative. Selon elle, le calcul réalisé par Willow n’a aucune utilité pratique et est simplement un test conçu pour démontrer la vitesse de la puce.
Les critiques soulignent que de telles affirmations ressemblent à du battage médiatique, comme ce fut le cas en 2019 lors de l’annonce de la « suprématie quantique » de Google, contestée par IBM. Bien que l’informatique quantique promette des avancées dans des domaines comme la médecine et la cybersécurité, les applications pratiques restent encore lointaines. Malgré cela, Google continue de se positionner en leader dans cette course à la suprématie quantique, augmentant ses actions de plus de 5 % après l’annonce.