par Kathleen Desravines
Lundi 21 août 2017 ((rezonodwes.com))– Réfléchissons : La couleur de peau, la nationalité ou la culture ne sont qu’ une des formes de la maladie du « racisme. C’ est la forme la plus décriée, parce qu’ évidente.Il s’agit de racisme primaire. Pourtant le véritable racisme est institutionnel, pire, il est historique. La plus grande forme de racisme demeure le racisme historique, il convient que nous, haïtiens, à la lueur de la montée du racisme dans le monde, fassions le point.
La falsification, par exemple de notre histoire racontée par des étrangers et répétée par une élite intellectuelle aliénée et assimilée est le racisme dans toute son expression de mal endémique, blatant et structurel. Ainsi un modèle de cette tactique raciste : Toussaint Louverture est constamment oppose à Jean Jacques Dessalines.
Certains historiens haïtiens arrivant sous le prétexte fallacieux de louer le génie militaire de Toussaint Louverture à présenter celui qui n’est que le « Précurseur de l’ indépendance haïtienne comme étant actuellement » le .libérateur ; entendant par ce faire, faire de l’ ombre au véritable libérateur Jean Jacques Dessalines, à qui, ils reprochent de n’avoir pas été « hellène », comme le gouverneur général Français de la colonie Toussaint Louverture.
Opposer deux généraux noirs pour mieux se livrer insidieusement au racisme. Car, il s’ agit bien de « racisme ». Deux visions du monde colonial s’affrontent à travers la stratégie des deux généraux. Une vision occidentale et la vision de l’esclave entendant se libérer du joug de ses bourreaux
Toussaint Louverture est le prototype du politicien occidental. Le blanc se reconnaît mieux en lui, qu’en Dessalines, le nègre non assimilé, en fureur et entendant demander des comptes sur les années d’esclavage. Construire la mémoire haïtienne autour de Jean Jacques Dessalines s’ avérait trop dangereuse.
Alors Toussaint Louverture dont le génie militaire et l’intelligence sont vantés continuellement, ne sert en bien des cas que de paravent au projet de falsification de notre histoire, que beaucoup de nos historiens entretiennent, allant jusqu’à refaire l’histoire au conditionnel, transposant le général noir si semblable à ses maîtres dans sa stratégie de « joueur d’échecs à la mentalité guerrière du général Dessalines, et remettre en question l’indépendance haïtienne.
Une menée raciste enseignée dans nos écoles qu’ il convient de .dénoncer.
Kathleen Desravines