Par Robert Berrouët-Oriol
Linguiste-terminologue
Montréal, le 20 novembre 2024
LETTRE OUVERTE À :
L’Association canadienne d’ethnologie et de folklore
La Revue Ethnologies
Le Centre de recherche Cultures – Arts – Sociétés (CÉLAT)
Faculté des lettres et des sciences humaines
Université Laval
Québec
Canada
Copie conforme :
Kesler Bien-Aimé, Ph.D. Socio-ethnologue des sciences du patrimoine, Université Laval, Faculté des lettres et des sciences humaines, enseignant-chercheur | HPM-UEH, membre de l’Association canadienne d’ethnologie et de folklore (ACEF/FSAC), membre du LADIREP et spécialiste de programme Culture / CNHC-UNESCO
Laurier Turgeon
Directeur du LEEM et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique
Directeur
Institut du patrimoine culturel de l’Université Laval
Louis Marie M. Saintil
Ambassadeur a.i. d’Haïti auprès de l’UNESCO
Commission nationale haïtienne de coopération avec l’UNESCO
Tatiana Villegas
Ambassadrice, cheffe du Bureau de l’Unesco en Haïti
Leslie Voltaire
Président, Conseil présidentiel de transition d’Haïti
Dominique Dupuy
Ex-ambassadrice d’Haïti auprès de l’UNESCO
Ex-ministre des Affaires étrangères d’Haïti
Augustin Antoine
Ministre de l’éducation nationale d’Haïti
Patrick Delatour
Ministre de la culture d’Haïti
Fritz Deshommes
Recteur, Université d’État d’Haïti
Jacky Lamarque
Recteur, Université Quisqueya, Haïti
Jean-Mary Louis
Recteur, Université Notre Dame d’Haïti
Michèle Pierre-Louis
Directrice de la FOKAL en Haïti
OBJET : Parution de l’article « La « soup joumou » dotée du statut chimérique de « soupe de l’Indépendance » ou l’histoire d’une frauduleuse affabulation dénuée de fondements historiques »
Montréal, le 18 novembre 2024.
Madame/Monsieur,
J’ai à cœur de vous informer de la parution, le 17 novembre 2024, de l’article « La « soup joumou » dotée du statut chimérique de « soupe de l’Indépendance » ou l’histoire d’une frauduleuse affabulation dénuée de fondements historiques ». Diffusé en Haïti auprès de nombreux enseignants-chercheurs et auprès d’un grand nombre de destinataires, cet article est paru sur divers sites aux États-Unis, en France et en Martinique.
La rédaction de cet article a été précédée d’une ample recherche documentaire et de la consultation de plusieurs collègues sociologues, historiens et anthropologues enseignants-chercheurs à l’Université d’État d’Haïti. Ils sont sous unanimes : aucune revue scientifique, aucune équipe pluridisciplinaire de chercheurs en Haïti ou ailleurs n’a à ce jour publié le moindre article scientifique dans lequel il est attesté que la « soup joumou », sur les plans scientifique et historique, a été de manière crédible consacrée « soupe de l’Indépendance » au lendemain de la guerre de l’Indépendance d’Haïti en 1804. Comme je l’ai démontré dans mon article, ce fallacieux et frauduleux étiquetage a plutôt surgi ces cinquante dernières années en dehors de travaux de recherche scientifiques attestant la véracité d’une telle affabulation/mythologisation identitaire.
Permettez-moi de soumettre à votre attention que mon article du 17 novembre 2024 institue une rigoureuse interpellation de la scabreuse caution académique accordée par l’Association canadienne d’ethnologie et de folklore ainsi que par le Centre de recherche Cultures – Arts – Sociétés (CÉLAT) de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Laval aux affabulations, à l’imposture et à la fraude académique et intellectuelle repérables dans l’information relative à la « soup joumou ». Cette fraude académique et intellectuelle est repérable dans la présentation du « Projet d’Inventaire du patrimoine immatériel d’Haïti » qu’abrite, à l’Université Laval, la plateforme INVENTAIRE DU PATRIMOINE IMMATÉRIEL D’HAÏTI. Sur cette plateforme, il est explicitement mentionné que l’Association canadienne d’ethnologie et de folklore ainsi que le Centre de recherche Cultures – Arts – Sociétés (CÉLAT) de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Laval ont été des partenaires techniques et financiers du « Projet d’Inventaire du patrimoine immatériel d’Haïti ».
Dans l’article « La « soup joumou » dotée du statut chimérique de « soupe de l’Indépendance » ou l’histoire d’une frauduleuse affabulation dénuée de fondements historiques » je fais la démonstration –à propos de la « soup joumou », frauduleusement dotée du statut chimérique de « soupe de l’Indépendance » d’Haïti–, que la fabrication de la « fable mythologisée » en dehors de travaux de recherche scientifiques attestant la véracité d’une telle affabulation/mythologisation identitaire, a bénéficié de « la caution universitaire aveugle, fallacieuse, frauduleuse et démagogique de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique et de l’Institut du patrimoine culturel de l’Université Laval…
J’attire également votre attention sur le fait avéré que la caution académique aveugle de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique et de l’Institut du patrimoine culturel de l’Université Laval a servi —en dehors du moindre travail de recherche scientifique ciblant spécifiquement la « soup joumou » pseudo « soupe de l’Indépendance » d’haïti–-, à l’instrumentalisation politique d’une frauduleuse demande auprès de l’UNESCO. La caution académique aveugle d’institutions universitaires canadiennes pourtant réputées, jusqu’ici, pour la rigueur de leurs travaux scientifiques et leur rectitude éthique a ainsi servi à l’inscription de la « soup joumou » pseudo « soupe de l’Indépendance » d’Haïti sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité pour Haïti.
L’inscription de la « soup joumou », pseudo « soupe de l’Indépendance » d’Haïti, sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO a été politiquement instrumentalisée sous la direction de Mme Dominique Dupuy, ex-ambassadrice d’Haïti auprès de l’UNESCO et ex-ministre des Affaires étrangères d’Haïti. Nommée par le cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste qui a été au pouvoir en Haïti ces douze dernières années, Mme Dominique Dupuy a instrumentalisé la caution académique aveugle d’institutions universitaires canadiennes dans le contexte où Haïti faisait face à sa plus cauchemardesque crise sécuritaire et politique alimentée par les gangs criminels réputés proches du PHTK néo-duvaliériste.
Il serait illusoire de croire que la mise en scène identitariste de la « soup joumou », pseudo « soupe de l’Indépendance » d’Haïti, est un fait divers anodin circonscrit au périmètre étroit de l’absence de perspective historique et culturelle d’une « Diva funambule BCBG », Dominique Dupuy, qui a sans états d’âme mis ses rachitiques « compétences » en matière de promotion du patrimoine culturel d’Haïti au service du cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste…
Il serait naïf de croire que la « Diva funambule BCBG », Dominique Dupuy, aurait aluni au miséricordieux Jardin des « bandits légaux » sur un coup de dés, « comme par hasard » ou selon une vertueuse volonté de « servir son pays »… Les universitaires haïtiens interrogés ces dernières semaines sont unanimes : DOMINIQUE DUPUY EST AU CŒUR MÊME DU DISPOSITIF IDÉOLOGIQUE DU « CONSENTEMENT POLITIQUE » ÉCHAFAUDÉ PAR LE PHTK NÉO-DUVALIÉRISTE. Elle y joue le trémolo de la partition musicale qui lui a été dictée par les « caïds idéologues » du PHTK néo-duvaliériste avec une apparente candeur qui peut séduire bien des cœurs sensibles… La récente envolée lyrique, le délirant « cocorico identitaire », sorte de mantra identitariste de la « Diva funambule BCBG » à propos de la « soup joumou » en est l’évidente illustration (voir Le Nouvelliste du 17 décembre 2021). En voici un extrait : « « L’UNESCO a fait entrer dans le patrimoine culturel immatériel de l’humanité, le jeudi 16 décembre 2021, lors de la 16e session intergouvernementale, la soupe joumou. Une bonne nouvelle pour tous les fils et filles d’Haïti, quel que soit l’endroit où ils se trouvent. Par cette grande décision [sic] au niveau de la plus haute sphère des Nations unies, notre soupe joumou, une fierté nationale [sic] jouit désormais d’une reconnaissance mondiale [sic] ». L’objectif stratégique de l’« opération soup joumou » est amplement repérable dans la séquence suivante : « Cette inscription de la soup joumou, à ce sombre moment de notre parcours de peuple, à la clôture d’une année des plus éprouvantes, est un nouveau flambeau [sic] qui saura raviver nos élans solidaires, et notre foi dans des lendemains meilleurs »… L’on observe en Haïti que l’« opération soup joumou » est destinée à installer à l’échelle internationale un regard consensuel préfabriqué et affabulatoire sur une Haïti dirigée par des « bandits légaux » au cœur même de la criminalisation/gangstérisation du pouvoir d’État, une Haïti où les néo-macoutes du PHTK ont « démantibulé » les institutions régaliennes de l’État, une Haïti livrée à la fureur des gangs armés réputés liés au cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste… Mais tout cela Dominique Dupuy, la « Diva funambule BCBG », le savait avant d’occuper les postes de représentante d’Haïti auprès de l’UNESCO et celui de ministre des Affaires étrangères d’Haïti sur recommandation insistante de deux poids lourds du PHTK néo-macoute, les « caïds à cravate » Laurent Lamothe et Claude Joseph…
L’« opération soup joumou » est destinée à installer à l’échelle internationale un regard consensuel préfabriqué et affabulatoire sur Haïti à l’aune de la « fabrique du consentement politique ». L’on observe toutefois que l’« opération soup joumou » participe d’un phénomène socio-économique et politique beaucoup plus large, celui d’un système de gouvernance de l’État haïtien selon le « modèle » promu par les auto-proclamés « bandits légaux » du PHTK : la corruption et la vassalisation de l’ensemble des institutions de l’État et la banalisation de cette corruption invisibiliée. À cet égard, il faut prendre toute la mesure que la configuration structurelle de l’État haïtien s’est considérablement modifiée depuis une douzaine d’années –« l’État patrimonial et rentier » devenant de plus en plus, au fil des ans, un « État gangstérisé », un « État en voie de somalisation » comportant plusieurs pôles en lutte pour l’hégémonie politique : « les micro-États des gangs armés » en concurrence avec des reliquats structurels de l’« l’État central patrimonial et rentier ». Mais tout cela, Dominique Dupuy le savait déjà au moment où elle a choisi de mettre sa présumée « expertise » en promotion du patrimoine culturel haïtien au service de la propagande du cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste… (NOTE – Sur la gangstérisation/criminalisation de l’État haïtien, voir l’étude de Frédéric Thomas « Haïti : la gangstérisation de l’état se poursuit », Cetri, Université de Louvain, 7 juillet 2022 ; sur les auto-proclamés « bandits légaux » du PHTK, voir l’article de Rorome Chantal de l’Université de Moncton, « L’ONU, le PHTK et la criminalité en Haïti », AlterPresse, 25 juillet 2022 ; voir aussi l’article de Laënnec Hurbon, « Pratiques coloniales et banditisme légal en Haïti », Médiapart, 28 juin 2020 ; voir également l’entrevue de Jhon Picard Byron, enseignant-chercheur à l’Université d’État d’Haïti, « Gangs et pouvoir en Haïti, histoire d’une liaison dangereuse », Radio France internationale, 23 septembre 2022 ; et « L’« État de dealers » guerroyant contre l’« État de droit » en Haïti », par Robert Berrouët-Oriol, Médiapart, 18 janvier 2024.)
Au moment où Mme Dominique Dupuy, ex-ambassadrice d’Haïti auprès de l’UNESCO et ex-ministre des Affaires étrangères d’Haïti, entonnait un surréaliste et démagogique « cocorico identitaire » à propos de la « soup joumou » frauduleusement qualifiée de « soupe de l’Indépendance » d’Haïti –la « soup joumou » est un nouveau flambeau [sic] qui saura raviver nos élans solidaires et notre foi dans des lendemains meilleurs »–, la presse en Haïti exposait une situation tout à fait différente.
Ainsi, en Haïti, le site en ligne AlterPresse, connu pour le professionnalisme de ses journalistes, informait que « La dégradation du climat sécuritaire en Haïti, notamment dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, a provoqué la fermeture brutale de plus d’un millier d’établissements publics et privés, alerte la Coalition de la jeunesse haïtienne pour l’intégration (Cojhit), dans une enquête dont les données ont été transmises à l’agence en ligne AlterPresse » (source : « Crise / Fermeture de plus d’un millier d’écoles en Haïti, à cause de la terreur des gangs, alerte la Cojhit », AlterPresse, 1er février 2024).
Pour sa part, le site ONUinfo informait que « La recrudescence de la violence armée en Haïti a déclenché une profonde crise humanitaire et, dans son sillage, une hausse du nombre d’enfants déplacés à l’intérieur du pays, qui s’élève désormais à 170 000, a averti le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en début de semaine. En Haïti, les enfants et les familles subissent des vagues incessantes d’extrême violence, chaque jour apportant son lot d’horreurs telles que la perte d’êtres chers ou l’incendie de leur maison. La peur est omniprésente », a déclaré Bruno Maes, Représentant de l’UNICEF en Haïti, qui a visité trois sites d’accueil pour personnes déplacées dans le centre de Port-au-Prince.
« Les derniers chiffres de l’ONU, qui s’appuient sur une étude conjointe de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et de la Direction générale de la Protection civile (DGPC) haïtienne, datant de janvier 2024, révèlent que près de 314 000 personnes ont été contraintes de fuir leur domicile pour se réfugier ailleurs dans le pays, principalement à Port-au-Prince et dans le département de l’Artibonite » (source : ONUinfo , « Haïti : au moins 310 000 déplacés par la violence des gangs, plus de la moitié sont des enfants », 31 janvier 2024).
Il est hautement souhaitable que la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique ainsi que l’Institut du patrimoine culturel de l’Université Laval mènent une sérieuse enquête dans le dossier de fraude académique relative à la « soup joumou » frauduleusement qualifiée de « soupe de l’Indépendance » d’Haïti.
Il est hautement souhaitable que, suite à cette enquête, la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique ainsi que l’Institut du patrimoine culturel de l’Université Laval se démarquent publiquement de tout soutien à l’inscription de la « soup joumou » pseudo « soupe de l’Indépendance » d’Haïti sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité pour Haïti.
Il est hautement souhaitable que, suite à cette enquête, la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique ainsi que l’Institut du patrimoine culturel de l’Université Laval se démarquent publiquement de toute accointance avec le cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste qui a été au pouvoir en Haïti ces douze dernières années.
Madame/Monsieur,
La présente lettre ouverte est adressée à l’Association canadienne d’ethnologie et de folklore, à la Revue Ethnologies et au Centre de recherche Cultures – Arts – Sociétés (CÉLAT) de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Laval. La demande en 3 points qu’elle consigne est conforme à la « Politique sur la conduite responsable en recherche, en création et en innovation » de l’Université Laval et, comme vous le savez, les membres de l’Université Laval ont l’obligation de respecter cette « Politique ». En voici un extrait :
« Chapitre 7. « Responsabilités des membres de l’Université »
7.1 Respecter les principes de la conduite responsable en recherche
1. Respecter les principes de la conduite responsable en recherche
2. Promouvoir un climat d’intégrité et de responsabilité en matière de recherche et de création.
4. Examiner avec intégrité le travail d’autrui selon les plus hautes normes savantes, professionnelles et scientifiques, d’équité et de confidentialité.
8. Diffuser les résultats de la recherche et de la création de manière responsable en tenant compte des principes, valeurs et bonnes pratiques de la présente Politique.
9. Traiter les données avec rigueur, selon les méthodes reconnues ainsi que selon les lois, les politiques et les directives applicables, y compris celles relatives à la protection des renseignements personnels.
12. Préciser les responsabilités des partenaires en matière de conduite responsable en recherche et en création.
7.2 Connaître et respecter les politiques et directives institutionnelles en recherche et création.
Les membres de l’Université doivent connaître et respecter les politiques et directives institutionnelles en recherche et création ainsi que tous les autres règlements, politiques, règles et directives de l’Université en matière d’éthique de la recherche et de la création qui s’appliquent à leurs travaux.
7.3 S’informer et respecter le cadre normatif s’appliquant à ses activités.
Les membres de l’Université s’informent et appliquent les principes qui guident la conduite responsable dans leur domaine de recherche ou de création, de même qu’au sein des organismes et partenaires de financement.
7.4 Intervenir et collaborer au traitement des allégations de manquement
Parce que le silence et l’inaction des membres de l’Université peuvent contribuer à maintenir des situations de manquements à la conduite responsable, ceux-ci sont encouragés à signaler les pratiques qui pourraient constituer un manquement à la présente Politique. Les membres de l’Université collaborent au processus de traitement des allégations prévu à l’article 9, notamment en fournissant tous les renseignements requis ».
Veuillez agréer, Madame/Monsieur, l’assurance de ma haute considération.
Robert Berrouët-Oriol
Linguiste-terminologue
Repères biobibliographiques du linguiste-terminologue Robert Berrouët-Oriol
Linguiste-terminologue canadien originaire d’Haïti, spécialiste de l’aménagement linguistique, Robert Berrouët-Oriol a longtemps travaillé à l’Office québécois de la langue française où il a contribué à l’analyse, au stockage, à la mise à jour et à la diffusion des vocabulaires scientifiques et techniques de la Banque de terminologie du Québec (aujourd’hui dénommée Grand dictionnaire terminologique). À l’Office québécois de la langue française, Robert Berrouët-Oriol a également été responsable du programme de coopération terminolinguistique avec les Départements et Écoles de traduction du Québec et du Canada. Par la suite il a enseigné la linguistique et la terminologie à la Faculté de linguistique appliquée de l’Université d’État d’Haïti. Depuis avril 2021, il est membre du Comité international de suivi du Dictionnaire des francophones, le DDF. Auteur depuis plusieurs années d’articles de vulgarisation linguistique parus en Haïti dans le journal Le National, il a publié en 2011 le livre collectif de référence « L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions » (Éditions de l’Université d’État d’Haïti et Éditions du Cidihca ; ouvrage réédité en France, en 2023, par l’antenne du Cidihca-France). En 2014 il a publié le livre « Plaidoyer pour une éthique et une culture des droits linguistiques en Haïti / Pledwaye pou yon etik ak yon kilti ki tabli respè dwa lengwistik ann Ayiti » (Centre œcuménique des droits humains (Port-au-Prince) et Cidihca (Montréal). Par la suite, en 2017, il a publié, en tandem avec Hugues Saint-Fort, le livre « La question linguistique haïtienne / Textes choisis » (Éditions Zémès et Éditions du Cidihca). Il a fait paraître en 2018 le livre « Plaidoyer pour les droits linguistiques en Haïti / Pledwaye pou dwa lenguistik ann Ayiti » (Éditions Zémès et Éditions du Cidihca). Également, il a coordonné et co-écrit le livre collectif de référence, « La didactisation du créole au cœur de l’aménagement linguistique en Haïti » (Éditions Zémès et Éditions du Cidihca, 2021). Son livre-bilan « Haïti – L’œil de la parole. Chroniques linguistiques 2011 – 2022 » est paru en juillet 2024 en Haïti (aux Éditions Zémès) et au Canada (aux Éditions du Cidihca). Le « Plaidoyer pour une lexicographie créole de haute qualité scientifique » de Robert Berrouët-Oriol, qui comprend une « Préface » du linguiste-lexicographe Albert Valdman, paraîtra sous peu chez les mêmes éditeurs.
Poète et critique littéraire, Robert Berrouët-Oriol est l’auteur de la première étude théorique portant sur les « écritures migrantes » au Québec, et, en 2010, il a obtenu à Ouessant, en France, le grand Prix de poésie du Livre insulaire pour « Poème du décours » (Éditions Triptyque). Parue en 2021, sa huitième œuvre poétique a pour titre « Simoun » (Éditions Triptyque).
Participation à des événements internationaux
- Foire internationale du livre de Barcelone (2008)
- Salon du livre de Paris (2011, 2012, 2013)
- Festival international de poésie de Granada (Nicaragua, 2012)
- Salon du livre de Washington (2012)
- Semaine de la Francophonie, Rome et Naples (2013)
- Festival international de la poésie de Trois-Rivières (Canada, 2011, 2013)
- Journée internationale de la langue maternelle 2020 (Organisation internationale de la Francophonie / UNESCO, Paris)
- Journée sur le bilinguisme français-créole, Collectif Haïti de France, Paris, 2022.