15 septembre 2024
Second tour des législatives en France : Désillusion parmi les électeurs du RN ; la gauche célèbre sa victoire à Paris, le Premier ministre Atall devrait présenter sa démission lundi
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Second tour des législatives en France : Désillusion parmi les électeurs du RN ; la gauche célèbre sa victoire à Paris, le Premier ministre Atall devrait présenter sa démission lundi

Dominant aux dernières élections européennes, le Rassemblement national (RN) se contentera de la troisième place au scrutin législatif, dont le deuxième tour s’est déroulé ce dimanche 7 juillet 2024 en France. A l’Assemblée nationale, le parti d’extrême droite mené par Jordan Bardella et ses alliés obtiendraient entre 132 et 152 sièges, selon les premières estimations. Dans un revers sans précédent, c’est le Nouveau front populaire qui serait en tête, avec 172 à 192 sièges. Il est suivi d’Ensemble pour la majorité présidentielle (150 à 170).

Le deuxième tour des élections législatives françaises, qui s’est tenu ce dimanche, a été marqué par des résultats significatifs pour les principaux partis politiques du pays. La coalition de gauche, le Nouveau Front Populaire, a réussi à obtenir entre 180 et 215 sièges à l’Assemblée nationale, selon les projections publiées par les chaînes TF1 et LCI. Ce résultat empêche le parti d’extrême droite, le Rassemblement National, d’obtenir une majorité, celui-ci récoltant entre 120 et 150 sièges et se classant ainsi en troisième position.

La deuxième place à l’Assemblée nationale est occupée par Ensemble pour la République, la coalition soutenant le président actuel de la France, Emmanuel Macron. Ces élections, caractérisées par une participation historique estimée à 67,1 %, un niveau sans précédent depuis 1997, ont été marquées par un renversement par rapport au premier tour, où le Rassemblement National avait été la formation la plus votée avec plus de 33 % des suffrages.

À la suite des résultats du premier tour, les partis de gauche et du centre ont mis en place un cordon sanitaire pour empêcher un gouvernement d’extrême droite. L’Assemblée nationale compte 577 sièges, la majorité absolue étant fixée à 289.

Jean-Luc Mélenchon, le leader du Nouveau Front Populaire, a exhorté le président Emmanuel Macron à leur confier la formation du gouvernement. « Macron a le devoir de nous appeler à gouverner », a-t-il déclaré devant ses partisans réunis à Paris. « Le Premier ministre doit partir » et Macron « doit admettre cette défaite sans tenter de l’esquiver ». « Le président a le pouvoir et le devoir de convoquer le Nouveau Front Populaire pour gouverner », a insisté le dirigeant de gauche.

Peu après, le Premier ministre français, Gabriel Attal, a annoncé depuis la cour du Palais de Matignon, résidence officielle du chef du gouvernement, qu’il présenterait ce lundi sa démission au président Emmanuel Macron, « fidèle à la tradition républicaine ». Cependant, il a souligné que le centrisme « est bien vivant » grâce à la « détermination » de ses représentants. « Nous avons résisté et avons trois fois plus de députés que les estimations initiales de cette campagne », a-t-il déclaré.

Du côté du Rassemblement National, le président Jordan Bardella a critiqué les alliances politiques « contre nature » qui ont permis la victoire du Nouveau Front Populaire. « Ces accords électoraux jettent la France dans les bras de l’extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon », a dénoncé Bardella devant ses sympathisants. Ces « alliances politiques contre nature » visaient « à empêcher les Français de choisir librement une politique différente ». Bardella a affirmé que son parti « réalise aujourd’hui l’avancée la plus importante de toute son histoire ».

Il a reproché les « manœuvres électorales orchestrées depuis l’Élysée entre un président isolé et une extrême gauche incendiaire » qui « ne mèneront le pays nulle part ». Bardella a assuré que son parti « incarne plus que jamais la seule alternance » face au « parti unique ». Il a particulièrement critiqué Macron, affirmant qu’il « a poussé le pays vers l’incertitude et l’instabilité », privant les Français de réponses à leurs difficultés quotidiennes en pleine crise du pouvoir d’achat.

Les résultats détaillés montrent que, derrière les trois principales formations – Nouveau Front Populaire, Ensemble pour la République et Rassemblement National – on trouve Les Républicains/droite diverse non affiliée au parti de Le Pen (60-65 sièges), la gauche diverse (10 sièges) et d’autres avec 5-6 sièges.

Le bloc du Nouveau Front Populaire est composé de La France Insoumise (68-74 sièges), du Parti Socialiste (63-69 sièges), des Écologistes-Europe Écologie-Les Verts (32-36 sièges) et du Parti Communiste Français (10-12 sièges). Le parti centriste Renaissance a obtenu 95-105 représentants, le Mouvement Démocrate (MoDem) 31-37 sièges, Horizons 24-28 députés, et l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI) 6-8 sièges.

Les Républicains non alliés au Rassemblement National et la droite diverse totalisent 57-67 sièges. En outre, il y a 13-16 députés de la gauche diverse et des dissidents du Nouveau Front Populaire. Des candidats d’autres formations ou indépendants ont obtenu 8-11 sièges.

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