8 juillet 2024
Haïti : Quelle mission est  confiée aux chefs de gangs qui les rend aussi ‘invisibles’ depuis si longtemps ?
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Haïti : Quelle mission est  confiée aux chefs de gangs qui les rend aussi ‘invisibles’ depuis si longtemps ?

 Mais pourquoi ne peut-on pas exploiter le pétrole d’Haïti et soulager la misère du peuple haïtien,  se demande Chevallier Jedi du journal indépendant et progressiste québécois  « L’aut’ Journal « ? 

Le journal canadien affirme que la raison est d’ordre politique.

 Haïti , estime t-il, est considérée comme l’arrière-cour du Grand Voisin . Le pétrole haïtien est inclus dans leurs réserves au cas d’une pénurie mondiale causée par la guerre ou l’épuisement de cette ressource naturelle non renouvelable sur les autres continents, note t-il.

Cette analyse du média québécois qui remonte à une dizaine d’années jette  un peu de lumière sur une autre question qui taraude l’esprit de la population confrontée depuis plus 3 ans à une violence planifiée et programmée en Haïti : Pourquoi les chefs de gangs criminels à cravates et à sapâtes sont-ils aussi protégés en Haïti et quelle est la mission fondamentale qui leur est confiée ?

 Cependant,  pour comprendre les racines de l’impunité et de la protection dont jouissent les chefs de gangs en Haïti tels que Vitelhomme,  Izo-5Segond, Barbecue, Lanmo 100Hou et tous ceux identifiés par le Canada et les États-Unis comme les financiers et complices des gangs criminels armés, il n’est pas nécessaire de remonter aux bilans des actions des Directeurs de la PNH, Elbe, Rameau, Léon Charles ou des Premiers Ministres de facto Ariel Henry, Jouthe, Claude Joseph et Conille , tous mis en place avec l’aide des pays du Core Group, face aux gangs armés .

Il suffit pour cela de voir récemment le comportement  à La Ferronay ( Gressier), des soldats de la base militaire des FAd’H  restée sans réaction en dépit des épisodes de violence armée enregistrée à Gressier et de considérer l’attitude suspecte des policiers Kenyans s’adonnant à patrouiller des zones non exposées à la violence des gangs. Les quartiers contrôlés par les caïds restent exempts de l’intervention des forces kenyanes.

Et après avoir noté que les Kenyans tout comme les soldats de la  FAd’H obéissent aux mêmes donneurs d’ordres que Conille et Rameau, il faut se  demander quelles tâches importantes remplissent les chefs de gangs qui les rendent aussi invisibles et intouchables depuis si longtemps ? 

Quelle mission secrète peut justifier une telle protection ? Les zones sélectionnées pour les activités des gangs criminels en Haïti sont-elles l’effet du hasard ?

Y-a-t-il une relations entre la cartographie minière et gazière d’Haïti et la localisation des gangs criminels ?

Certes les gangs ont une fonction politique . Leurs chefs sont protégés pour une raison principale : Haïti n’est pas si pauvre que cela. 

Et c’est  Chevalier Jedi de » l’autre Journal » qui le démontre dans un texte publié ,il y a plus de 10  ans sous le titre «  Haïti pas si pauvre que cela ». À  lire ou à relire.

En cherchant un peu sur le web, on peut trouver un grand nombre d’indicateurs qui expliquent que Haïti, la plus petite partie de Hispaniola (l’autre, et plus grande partie de l’île, étant la République Dominicaine ou Saint-Domingue) représente un potentiel énorme en ressources pétrolières, aurifères, mais également en Iridium (métal rare du groupe du Platine qui est actuellement utilisé dans l’industrie militaire : missiles nucléaires, mais aussi dans le développement de l’industrie liée à la conquête de l’espace : fusées, système de mise en orbite, etc…)

A la lumière de ces éléments, on pourrait facilement en déduire que la volonté et l’énergie déployées par Washington pour déployer rapidement entre 12 et 15.000 soldats sur le sol haïtien dans une mission qui, comme l’annonce le haut commandement militaire US, se prolongera dans le long terme.

Dans les années 70, des travaux géophysiques ont été entrepris en divers points d’Haïti. Les forages ont signalé la présence d’huile et de gaz révélateurs de l’existence de pétrole.

Des réservoirs de pétrole ont été localisés dans les sédiments marins entre 6000 à 7000 mètres de profondeur dans le Canal de la Gonâve et spécifiquement dans la Baie de Rochelois à l’Ile de la Gonâve.

Parmi les zones d’intérêt potentiel, citons le Plateau Central, la partie terrestre de la Plaine du Cul-de-Sac et la Grande Caïmite. « L’état actuel des connaissances accumulées sur le potentiel pétrolier haïtien est suffisamment satisfaisant pour attirer des investissements », conclut le rapport No 3 du Bureau des mines d’Haïti.

Mais pourquoi ne peut-on pas exploiter le pétrole d’Haïti et soulager la misère du Peuple haïtien ?

La raison est d’ordre politique. Haïti est considérée comme l’arrière-cour du Grand Voisin (les USA, bien sûr). Le pétrole haïtien est inclus dans leurs réserves au cas d’une pénurie mondiale causée par la guerre ou l’épuisement de cette ressource naturelle non renouvelable sur les autres continents.

En 1949, le gouvernement de Dumarsais Estimé avait déjà tenté d’exploiter les gisements pétrolifères haïtiens en faisant appel à la « Atlantic Refining Company » (ATRECO). Les travaux de forage ont été exécutés avec l’assistance du ministère de l’Agriculture et des Ressources Naturelles et du Développement Rural sous la supervision de l’Agronome Jean David.

Encore aujourd’hui, si l’on se rend sur la localité de Caradeux, entre l’Aéroport international et Pétion-Ville, on peut voir les traces des derricks. La bouche du puits est scellée avec une plaque en cuivre portant la date de forage et le nom de la ATRECO.

L’ordre formel fut donné par Washington de cesser immédiatement les travaux, ATRECO fut dédommagée. Adieu pétrole haïtien!

Il n’est pas superflu de mentionner qu’en 1975 le gouvernement de Jean Claude Duvalier a fait appel à la Crux Limited pour l’exploration des dites ressources pétrolières repérées dans la rade de Port-au-Prince près de la Gonâve, aussi bien qu’à Grande Saline.

L’INAREM ou Institut national des Ressources minières dont le coordinateur fut Henri P.Bayard a entamé des recherches pendant près de 6 mois de Port-au-Prince jusqu’à la frontière dominicaine comme l’aire possible du forage entrepris par la ATRECO dans la Plaine du Cul-de-Sac.

Ce puits se trouverait sur la route vicinale qui sort de Caradeux pour aller à la chapelle Ste Marie de Pétion-ville.

Des échantillons ont été prélevés et analysés dans le laboratoire du Bureau des mines. Les ingénieurs ont établi l’existence d’une nappe de pétrole sous-marine contiguë aux gisements pétrolifères du Venezuela (la capacité de cette nappe est estimée par certains, 5 fois supérieure à celle de son voisin continental).

Une fois de plus, la Compagnie Crux Limited a été forcée d’abandonner les travaux d’exploration, pour les mêmes raisons qu’ATRECO en 1949 .

Quelques années plus tard, un ingénieur géologue haïtien, ministre des Mines a tenté de reprendre les travaux de concert avec les autorités vénézuéliennes, et si ce n’est grâce à la vigilance de la police vénézuélienne, il serait mort suite à une tentative d’assassinat dans la chambre d’hôtel où il se trouvait lors de son séjour au Venezuela pour mettre les accords au point.

De plus, l’ex-président de la Raffinerie Dominicaine de Pétrole (REFIDOMSA), Leopold Espaillat Nanita, a expliqué que l’une des solutions pour que l’État haïtien puisse sortir de cette dette externe sans fin, mais aussi, afin de résoudre ses problèmes socio-économiques, se trouverait dans l’exploitation de ces gisement aurifères ainsi que ceux d’autres minéraux que possède le territoire voisin de la République Dominicaine.

Espaillat Nanita a révélé que les études et les recherches géologiques réalisées sur le sol haïtien indiquent que cette nation possède conjointement avec Saint-Domingue, possiblement le terrain aurifère non exploité le plus grand du monde.

De même, il existe un gisement (en seconde position après l’Afrique du Sud, le principal fournisseur mondial), d’un minerai peu connu : l’iridium, utilisé dans la construction de navettes spatiales, missiles tactiques et autres engins. Ces deux ressources sont suffisantes pour alléger la « pauvreté » du peuple haïtien…

Espaillat Nanita, qui est également architecte, dénonce le fait que ces ressources sont peu connues en raison d’une « conspiration » des multinationales, qui prétendent enlever aux Haïtiens leurs richesses naturelles.

L’ex-président de REFIDOMSA a dit que dans cette « conspiration », sont impliqués certains holdings pro-USA mais aussi des fonctionnaires d’Etat qui se dédient à entretenir la pauvreté et l’indigence en Haïti.

Dans ce sens, il appuie les déclarations du tout récent premier ministre désigné, Jean-Max Bellerive, sur la recherche de nouvelles alternatives qui faciliteront la création d’emplois et attireront des investisseurs étrangers dans le plus petit des deux pays qui se partagent l’île d’Hispaniola au lieu de compter exclusivement sur la République Dominicaine.

Espaillat reconnaît qu’il existe en Haïti une classe nationaliste formée principalement d’hommes politiques et d’intellectuels – à laquelle appartient Bellerive (désigné premier ministre le 30 octobre 2009 par le président René Préval) – intéressée à ce que les problèmes d’Haïti trouvent des solutions sur son propre territoire et non dans une autre partie du monde, comme par exemple chez son voisin (Saint-Domingue).

L’ex-fonctionnaire de l’énergie a fait ces déclarations au cours d’un entretien réalisé par le programme de radio « Dejando huellas » sur Dominicana FM.

Lire le texte original avec : https://lautjournal.info/20100222/ha%C3%AFti-pas-si-pauvre-que-cela

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