Haïti | Ariel Henry contesté – Les protestations risquent de persister à l’échelle nationale, craintes d’exactions policières

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Des organisateurs de mouvements de rue annoncent la persistance des manifestations lundi, mardi et mercredi 7 février 2024, à travers toute la République contre le Premier ministre de facto, Ariel Henry, dont la légitimité et la crédibilité sont fortement contestées pour entreprendre l’organisation des élections.

Lundi 5 février 2024 (rezonodwes.com) – Des manifestations contre le Premier ministre illégitime de facto, Ariel Henry, devraient persister à travers Haïti en ce début de nouvelle semaine. Des troubles sont susceptibles de s’intensifier du 5 au 7 février, car de nombreux dirigeants de partis politiques, sociopolitiques et de citoyens engagés ont appelé à des protestations nationales pendant cette période pour exiger la démission d’Henry, sans mandat légitime et constitutionnel.

D’autres groupes sont susceptibles de se joindre aux manifestations et de poursuivre les protestations au-delà du 7 février ; le mandat d’Henry prend fin à cette date, en vertu de l’article 20 d’un accord qu’il avait lui-même signé et concocté avec ses amis et alliés du régime, dont André Michel du SDP, désormais baptisé « Stratège pour la Défense de Privilèges » par ses détracteurs. Cette appellation est faite en comparaison à ses prises de position antérieures, avant le magnicide du 7 juillet 2021.

Ces manifestations, probablement réprimées par la police obéissant aveuglément aux ordres d’un pouvoir illégitime et inconstitutionnel, pourraient entraîner de nouvelles pertes en vies humaines, redoutent des observateurs avertis. Ils soulignent la volonté du DG ai Frantz Elbé de garantir à Ariel Henry le maintien au pouvoir au-delà du 7 février.

À Jérémie, la police nationale a déjà causé des victimes parmi les manifestants, et aucune enquête n’a été diligentée après la mort par balle d’un homme, survenue quelque temps après la nomination d’un nouveau Délégué départemental de la Grande-Anse, dénoncent les protestataires.

D’après de nombreux observateurs, on pourrait anticiper cette semaine des perturbations dans les transports déjà paralysés depuis plus de 30 mois, les entreprises, les écoles et les organismes gouvernementaux, ainsi que des pénuries éventuelles de biens de première nécessité, tels que la nourriture, l’eau et le carburant.

Des manifestations devraient se dérouler vers 10 heures lundi matin dans certaines villes du Grand Nord, dont Port-de-Paix et la ville frontalière d’Ouanaminthe ; d’autres manifestations pourraient entraîner d’importantes perturbations dans le nord et le long de la zone frontalière.

Les rassemblements prévus en milieu de journée du lundi risquent d’être particulièrement perturbateurs dans les municipalités du sud, telles que Jérémie, Les Cayes, Miragoâne et Grand-Goâve, de l’Artibonite, Gonaives, Saint-Marc, ainsi qu’à Port-au-Prince, où les quartiers de Pétionville et de Delmas pourraient être le théâtre de protestations débutées depuis dimanche dans la plupart de ces régions du pays.

Ariel Henry, enfin, est-il prêt à sonner l’alarme d’un bain de sang et à doubler le nombre de victimes enregistrées en un an pour conserver un pouvoir pour lequel il n’a jamais été élu, ni montré d’engagement envers la cause commune ?

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