4 juillet 2024
Me Yves Lafortune | Aux Chefs de mon pays, dans leur titre, grade et qualité…
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Me Yves Lafortune | Aux Chefs de mon pays, dans leur titre, grade et qualité…

par Me. Yves Lafortune

Je vous écris aujourd’hui enfin pour vous informer que la ville a perdu ses deux piliers, car en réalité, après Bel-Air, Carrefour-Feuilles n’est plus. En plus de la famine et de cette grande misère, vous aurez contribué indéniablement à la disparition de nombreuses villes de l’Artibonite, d’une vaste partie de la zone métropolitaine, et en particulier de Carrefour-Feuilles.

Mes amis de la Rue Jean-Philippe m’avaient contacté pour me dire qu’ils ont été pourchassés, mais je ne pouvais pas imaginer ce qu’il en était advenu. Au cas où vous ne seriez pas au courant, malgré les ressources du service de renseignement dont vous disposez grâce aux sueurs et au sang des contribuables haïtiens, permettez-moi de vous informer de la réalité telle que l’a exprimée Tonton Gérald, un septuagénaire qui habitait Carrefour-Feuilles depuis environ soixante-cinq ans, au Carrefour St-Us, à l’angle de la Rue Monseigneur Guilloux et de la Route des Dalles. C’est avec des larmes aux yeux qu’il m’a appelé pour me faire part de la situation.

Il n’y a plus de Carrefour-Feuilles ; les bandits ont réussi à chasser tous les habitants de ce quartier paisible d’antan. Plus personne dans la Rue Prévost. La Rue Fouchard… Qu’elle était belle cette rue ! La Rue Monseigneur Guilloux prolongée est déserte de Savane Pistache jusqu’à la Rue Cameau, plus de Rue Daut, d’Impasse Eddy, de Rue Jean Philippe, et une grande partie de la Rue Magloire Ambroise n’est plus habitée.

En plus de tous les torts que vous avez causés au pays, voici le bilan des politiques publiques que vous avez mises en œuvre depuis environ trois ans. À cet égard, je vous invite, conjointement avec tous ceux avec qui vous creusez l’abîme, à tirer les conséquences de vos inconséquences.

« Mwen lonmen non w, mwen pa detounen w. Alkali sa a, giyon sa, sansi sa a, twa degout, sa a….» (Sixto Maurice)

Il faut une Sandrine au peuple haïtien, car elle seule savait comment se servir de la cruche au temps de Zabèlbòk Berachat.

Yvlaf
28/01/24

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