26 juin 2024
Les États-Unis renouvellent la déclaration d’urgence face à la menace du trafic de drogue colombien
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Les États-Unis renouvellent la déclaration d’urgence face à la menace du trafic de drogue colombien

« Executive Order 12978 » auquel le Président Joe Biden fait référence a été publié pour la première fois en octobre 1995 par le Président de l’époque, Bill Clinton.

Dans une lettre adressée mardi au Congrès, le président Joe Biden prolonge l’état d’urgence national en raison de la menace persistante que représentent les narcotrafiquants opérant depuis la Colombie. Cette menace continue de peser sur la sécurité nationale des États-Unis.

La déclaration d’urgence nationale, établie pour la première fois par le président Bill Clinton en 1995, trouve ses fondements dans la lutte contre le trafic de drogue colombien et la cocaïne destinée aux États-Unis. Elle permet au président de disposer de pouvoirs spéciaux pour faire face à des situations perçues comme des menaces pour le pays.

Sous cette déclaration, le gouvernement américain utilise la « Liste Clinton » pour poursuivre les narcotrafiquants, imposant des sanctions financières aux individus et aux institutions impliqués dans le trafic de drogue. Cette liste est gérée par le Département du Trésor et s’étend à l’échelle mondiale, ciblant les réseaux de narcotrafic à travers le monde.

Bien que la déclaration d’urgence ait été initialement liée à la Colombie, elle sert actuellement de cadre pour lutter contre le trafic de drogue à l’échelle mondiale, couvrant des acteurs du Mexique à la Chine, où les inquiétudes se concentrent sur le trafic de fentanyl, responsable de plus de 100 000 décès annuels aux États-Unis.

Cette prolongation de l’état d’urgence par Joe Biden soulève des questions quant à la pertinence de maintenir la Colombie comme un point central de cette déclaration, compte tenu des évolutions dans le pays et de la mondialisation du trafic de drogue. La récente certification du gouvernement colombien pour son action dans la lutte contre les drogues, tout en exprimant des préoccupations concernant l’augmentation des cultures illicites, est un sujet de débat.

Le pays compte actuellement plus de 230 000 hectares de cultures de coca, soit plus du double de la superficie au moment où l’état d’urgence a été déclaré en 1995, selon les chiffres des Nations Unies. Cette situation met en évidence l’ampleur persistante du défi que pose le trafic de drogue en Colombie.

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