Le Comité de Mobilisation contre la Dictature en Haïti (KOMOKODA), appelle à des manifestations vendredi contre la présence du Premier Ministre de facto Ariel Henry à l’ONU. Leur message est clair : « Ariel Henry n’a pas été choisi par le peuple haïtien, il est illégal et illégitime« . Ils s’opposent fermement à toute nouvelle Constitution par referendum ou élection en sa présence.

New York, jeudi 21 septembre 2023 ((rezonodwes.com))–Dans un bref entretien accordé au journal Rezo Nòdwès, le Dr. Josué Renaud de l’organisme de droits humains New England Humans Rights Organization (NEHRO) a soulevé des préoccupations majeures concernant la présence vendredi à la tribune des Nations Unies du chef du gouverneent de doublure d’Haiti, Dr. Ariel Henry. Ce dernier, déclare-t-il se basant sur des rapports de police et judiciaire, est suspecté d’être impliqué dans l’assassinat d’un président, une affaire qui continue de susciter de vives réactions.
Selon Dr. Renaud, la présence de Dr. Henry à l’ONU est problématique, étant donné ses liens présumés avec des gangs criminels en Haïti. Il va même plus loin en affirmant que le Premier Ministre « les commande en personne« . Cette situation remet en question la pertinence de sa participation à la tribune des Nations Unies, « un espace normalement réservé à ceux qui promeuvent les droits humains et la démocratie« .
Le Dr. Renaud interpelle également sur la valeur spécifique que le Premier Ministre Ariel Henry pourrait apporter à l’Assemblée des Nations Unies. Selon lui, l’absence de respect pour la vie humaine manifestée par Henry à travers les tragédies qui ont secoué le pays remet en question sa légitimité à représenter Haïti à cette tribune internationale.
Le nombre de décès tragiques depuis l’arrivée d’Henry au pouvoir est alarmant, dépassant les 5 000 haïtiens. Pourtant, malgré ces circonstances, souligne le dirigeant de NEHRO, les États-Unis continuent d’affirmer que « c’est l’homme qu’il faut à a place qu’il faut« . Dr. Renaud s’interroge sur les raisons derrière ce soutien inébranlable des États-Unis, suggérant qu’il pourrait être dû, insiste-il, à une forme d’allégeance de la part du Premier Ministre de facto ne jouissant d’auccune légitimité sur le terrain.
D’autre part, le Committee to Mobilize Against Dictatorship in Haiti (KOMOKODA), une alliance sociopolitique de la diaspora haïtienne à New York, appelle à des manifestations contre la présence du Premier Ministre haïtien de facto à l’ONU.
Leur message est clair : Ariel Henry n’a pas été choisi par le peuple haïtien comme son leader, il est illégal et illégitime, et il ne peut pas parler au nom d’Haïti ni signer des documents en son nom.
Le rassemblement aura lieu à l’UN Dag Hammarskjold Plaza, à Manhattan, où la voix des Haïtiens se fera entendre haut et fort, exprimant leur refus d’une nouvelle constitution ou d’élections avec Ariel Henry à la barre.