Dossier Jovenel | Le bras de fer sur la comparution d’Ariel Henry : une épreuve pour le Conseil de Sécurité avant le 31 aout!

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L’Edito du Rezo

Dans le sillage de l’assassinat tragique de l’ancien président Jovenel Moise en juillet 2021, la lenteur de l’enquête a été vivement critiquée, notamment lors du dernier débat sur la situation en Haïti au Conseil de Sécurité. La Russie et la Chine ont soulevé des questions délicates, pointant du doigt l’absence de « progrès significatifs ».

La question cruciale qui plane maintenant est de savoir si le Premier ministre Dr Ariel Henry, dont la légitimité est partout contestée à travers le pays, acceptera de comparaître en tant que « témoin » devant le juge instruisant l’affaire avant le 31 aout 2023. Qu’il le fasse pour l’affichage politique ou par un semblant de « respect » pour la justice haïtienne, un tel acte serait en mesure de démontrer que Henry n’évite pas ses responsabilités vis-à-vis des tribunaux du pays.

Un élément clé doit être pris en compte : les États-Unis occupent actuellement la présidence du Conseil de Sécurité jusqu’à la fin du mois d’août. Ainsi, le compte à rebours est enclenché pour un débat éventuel sur le dossier Kenya et ses 1 000 fusils comme si la PNH ne pourrait pas en avoir autant et des chars d’assaut pour détruire les foyers des gangs fédérés et alliés. Ces acteurs, les « frères » africains – pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font – pourraient être liés aux desseins d’Ariel Henry, qui a affirmé en prenant ses fonctions entant qu’un dirigeant de doublure volontaire, vouloir poursuivre le travail amorcé par Jovenel Moïse, l’AprèDye #1. L’extension du pouvoir des forces étrangères sur le territoire national représenterait, à n’en pas douter, une réussite majeure de son « mandat illimité », comme l’un des plus grands accomplissements de sa vie, la destruction de sa patrie.

Des voix critiques s’élèvent également contre certains de ses ministres et collaborateurs immédiats, accusés d’entretenir des liens étroits avec des gangs criminels par les services spéciaux de la République Dominicaine. Ces alliés sûrs, en dépit de leur implication présumée dans des activités illégales, vont-ils s’arroger le droit de mener campagne et ou de signer le document d’un appel en faveur d’une intervention étrangère pour « rétablir » l’ordre dans le pays que PHTK, depuis 2011 n’a ni administré ni géré. Une situation paradoxale qui interroge sur les véritables intentions d’Ariel Henry et de son gouvernement Tèt Kale, 3eme version.

Ce débat de haute importance au sein du Conseil de Sécurité éclairera les enjeux politiques et juridiques qui ont un impact sur Haïti et définira la portée de l’influence que la communauté internationale peut exercer sur l’avenir de cette nation des Caraïbes, l’une des plus démunies au monde, qui est encore loin de voir poindre une perspective de démocratie.

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