Haïti | Rapport de Human Rights Watch : Appel pour un gouvernement de transition et dénonciation de l’absence de l’État sous le règne des Tèt Kale #3

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Chaque jour qui s’écoule avec Ariel Henry maintenu à la Primature, agissant dans un climat d’indifférence envers les groupes criminels armés, entraîne la communauté internationale à être tenue pour la principale entité responsable, affirme Josué Renaud de New England Humans Rights (NEHRO).

Haïti en proie à une augmentation alarmante d’abus violents perpétrés par les gangs fédérés G9 et alliés et rivaux : Appel à une réponse du Conseil de Sécurité de l’ONU Respectant les Droits Humains, lance Human Rights Watch (HRW).

Lundi 14 aout 2023 ((rezonodwes.com))–La situation sécuritaire en Haïti atteint un niveau critique, avec une nette augmentation des meurtres, enlèvements et violences sexuelles perpétrés par des groupes criminels depuis le début de l’année 2023, signale Human Rights Watch, dans un rapport d’environ une centaine de pages publié lundi 14 aout 2023.

« Dans la capitale, Port-au-Prince, et ses environs, la population est exposée à une violence dramatique, mettant en évidence l’incapacité du gouvernement haïtien à protéger ses citoyens contre ces abus, souvent liés à des responsables politiques, des acteurs économiques et des policiers« , indique le rapport conduisant cette organisation de droite, Human Rights Watch, à appeler à une réponse urgente du Conseil de sécurité des Nations Unies. HRW souligne la nécessité de garantir le respect des droits humains dans toute action entreprise.

Selon ce rapport intitulé « “Vivre un cauchemar” – Face à une crise qui s’aggrave, la situation en Haïti nécessite une réponse urgente fondée sur les droits humains », HRW dénonce « les abus commis par des groupes criminels armés et le manque d’action de l’État« , le régime du monarque Ariel qui s’arrange à rester davantage au pouvoir pour une durée indéterminée.

L’organisation des droits humains qui prone une intervention « rapide » en Haiti, signale que des actes d’abus ont été enregistrés dans plusieurs communes de la région métropolitaine de Port-au-Prince. La crise humanitaire déjà préoccupante en Haïti s’aggrave à mesure que la violence persiste, entraînant des déplacements massifs de population et une insécurité alimentaire croissante.

La réponse à cette situation exige une approche multidimensionnelle. Bien que le soutien international en matière de sécurité soit essentiel, il doit être associé à la mise en place d’un nouveau gouvernement de transition, capable de garantir le respect des droits humains, opte HRW oubliant les stratagèmes déployés par les alliés du Dr. Henry, notamment André Michel, Edmonde Beauzile pour faire perdurer la misère des haïtiens.

Les Nations Unies, les États-Unis, la France, le Canada et d’autres gouvernements concernés doivent agir en urgence pour aider Haïti à surmonter cette crise et à établir une transition démocratique, recommande Humans Rights Watch dans son dernier rapport sur la situation en Haïti, lequel pays « n’est ni administré ni dirigé ». La mise en place d’une force internationale de maintien de la paix, avec le soutien du Kenya, est proposée pour restaurer la sécurité et protéger la population vulnérable.

Le rapport de Human Rights Watch est basé sur des entretiens avec plus de 100 personnes, y compris des victimes et des témoins d’abus, ainsi que des représentants de la société civile, des organisations de défense des droits humains et des agences humanitaires. Les statistiques alarmantes révèlent que les groupes criminels ont causé la mort de plus de 2 000 personnes et en ont enlevé plus de 1 000 autres au cours du premier semestre 2023, tandis que des actes de violence sexuelle sont utilisés pour semer la terreur parmi la population.

La situation sécuritaire en Haïti ne peut plus être ignorée. Les mesures urgentes sont nécessaires pour prévenir davantage de souffrances et d’abus. La réponse internationale doit se traduire par des actions concrètes visant à restaurer la sécurité, à fournir des emplois et un accès aux besoins essentiels, et à traduire en justice les responsables d’abus graves. Le respect des droits humains doit être au cœur de cette démarche, dans le but de mettre fin à la violence et aux abus qui ravagent la Première République Nègre au monde.

source: « Vivre un cauchemar »: Face à une crise qui s’aggrave, la situation en Haïti nécessite une réponse urgente fondée sur les droits humains | HRW

HRW: À l’administration du Premier ministre Ariel Henry

  • Collaborer de manière significative et de toute urgence avec un groupe diversifié d’acteurs sociaux et politiques haïtiens pour élaborer une solution à la crise multidimensionnelle du pays, avec des objectifs clairs et un calendrier précis.
  • Soutenir un processus qui permettra la formation d’un gouvernement de transition, le rétablissement de conditions de sécurité adéquates et l’adhésion aux droits humains fondamentaux, le rétablissement d’un état de droit respectueux des droits, un accès sûr et équitable aux produits de première nécessité pour tous les Haïtien-ne-s, et la tenue d’élections démocratiques pour mettre en place un gouvernement en bonne et due forme.
  • Veiller à ce que tous les Haïtien-ne-s aient accès aux services de base, notamment aux services de santé, à la justice et aux réparations pour les survivantes de violences sexuelles, en s’assurant que ceux qui vivent dans des zones contrôlées par des groupes criminels ne soient pas laissés pour compte.
  • Soutenir les efforts visant à sanctionner les responsables de meurtres, de violences sexuelles et d’enlèvements à grande échelle – notamment les attaques de Cité Soleil, Source Matelas, Bel-Air et Croix-des-Bouquets documentées dans ce rapport – ainsi que ceux qui ont apporté leur soutien à des groupes criminels qui ont commis des abus, et les obliger à rendre des comptes dans le cadre de procédures respectueuses des droits humains. 
  • Ne pas criminaliser les enfants qui ont été contraints ou forcés à participer aux activités de groupes criminels et soutenir les mesures visant à leur réhabilitation et à leur réintégration.
  • S’attaquer d’urgence à la crise du système judiciaire, notamment en transférant les tribunaux dans des zones sûres, en assurant la sécurité des responsables judiciaires menacés, en améliorant les conditions carcérales et en améliorant d’urgence l’accès à la justice pour tous les Haïtien-ne-s.
  • Renvoyer les agents et responsables qui commettent des abus ou qui sont corrompus au sein des forces de police et du système judiciaire.
  • Travailler avec la force internationale (si elle est déployée), la police nationale et les partenaires internationaux pour rétablir des conditions de sécurité adéquates dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, ainsi que dans d’autres régions du pays en proie à l’insécurité.
  • Travailler avec les agences des Nations Unies et les donateurs pour fournir une assistance aux personnes déplacées à l’intérieur du pays en raison de la violence et des catastrophes naturelles.
  • Travailler avec les agences des Nations Unies et les donateurs pour mettre en œuvre un programme global de réintégration des personnes qui ont déjà été renvoyées, expulsées ou déportées en Haïti, qui réponde à leurs besoins spécifiques, notamment en matière de travail, de sécurité et de regroupement familial, de services pour les survivantes de la violence fondée sur le genre et de soutien aux enfants sur la base d’une évaluation de l’intérêt supérieur de l’enfant.
  • Établir un dialogue avec le gouvernement de la République dominicaine afin d’aborder la question du traitement réservé aux Haïtien-ne-s et à leurs descendants et mettre en œuvre des programmes d’assistance pour les personnes concernées.

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