Point de presse du PM de facto Ariel Henry à son retour de Belgique : Des promesses vides et une situation chaotique persistante
Mercredi 19 juillet 2023 ((rezonodwes.com))–
Lors d’un point de presse mercredi soir à l’aéroport international Toussaint Louverture, avec un grand retard sur l’horaire prévu, Dr. Ariel Henry, le Premier ministre de facto, est revenu sur son récent voyage en Belgique pour assister au sommet de la Celac-Union Européenne. Malgré une allocution de moins de dix minutes, ses déclarations ont suscité plus de confusion que de clarté.
Henry a commencé par exprimer la difficulté pour la presse de garder un équilibre, tout en interdisant lui-même tout commentaire sur les tweets officiels de la Primature depuis plusieurs mois et refusant d’être contredit. Il a ensuite consacré plus de cinq minutes à dégager l’essentiel du sommet auquel il a participé pendant deux jours, affirmant avoir réalisé « un grand pas » avec une autorisation hypothétique du Conseil de Sécurité pour soutenir éventuellement les forces de police ignorant les FAd’H avec un commandant à sa tête depuis 2017.
Entouré de ministres et de conseillers sanctionnés par la République dominicaine pour des liens avec des gangs, notamment l’ex-député Tolbert Alexis, Henry a déclaré que le moment était venu de « briser enfin la chaîne de l’insécurité ». Il a également mentionné que la plupart des chefs d’État et de gouvernement présents au sommet ont exprimé leur solidarité face à la situation chaotique en Haïti, reprenant ainsi un refrain qu’il a maintes fois répété depuis son arrivée au pouvoir.
Selon M. Henry, presque tous les chefs d’État et de gouvernement présents au forum en Belgique ont exprimé leur solidarité face à la situation chaotique à laquelle Haïti est confronté. Il a souligné qu’il était temps de se solidariser pour sortir Haïti de cet état, une déclaration qu’il a maintes fois répétée depuis le 20 juillet 2021.
Bien que conscient de la situation difficile des Haïtiens, Henry n’a fourni aucune solution concrète pour faire face à l’inflation galopante et à la cherté de la vie, malgré sa décision autoritaire d’augmenter de 120% le prix du gallon d’essence, qui reste introuvable dans toutes les stations-service du pays. Il a également évoqué les promesses de certains pays de participer au développement d’Haïti, en dépit du détournement et de la dilapidation de plus de 4 milliards de dollars des fonds de PetroCaribe.
Sans citer de noms, Henry a déclaré avoir eu l’occasion de rencontrer de nombreux dirigeants lors du sommet. Il a également mentionné le possible retour de la Banque européenne d’investissement en Haïti, sans préciser de date exacte, tout comme les élections qui ont été annoncées depuis juillet 2021 et qui sont constamment repoussées lors de chaque point de presse devant les partisans du régime Tèt Kale #3.
Dialogue de sourds
Le Premier ministre a affirmé qu’il continuerait de dialoguer avec toutes les parties pour trouver un compromis et élaborer une feuille de route après deux années d’échec à la tête du pays, qui est aujourd’hui devenu la risée du monde entier. Son objectif, selon lui, est de rassembler tous les Haïtiens et de surmonter les nombreux obstacles auxquels le pays est confronté.
L’objectif du gouvernement, selon Ariel Henry, qui n’a ni mandat constitutionnel ni légitimité, est de rassembler « tous les Haïtiens » et de surmonter les nombreux obstacles auxquels le pays est confronté. Ironiquement, il avait promis le 20 juillet 2020 de sortir le pays de l’impasse.
Pour conclure son discours, le Premier ministre de facto, apparemment dérouté, a fait allusion à l’organisation des élections et au référendum constitutionnel interdit par la Constitution du 29 mars, tandis que des Haïtiens innocents continuent de perdre la vie sous les balles impitoyables des gangs soutenus, dénonce-t-on, par le régime Tèt Kale #3, entraînant une expansion des « territoires perdus » qui n’existait pas en une telle ampleur avant le 20 juillet 2021.
Écoutez l’intégralité de l’intervention du Premier ministre de facto, qui semble remettre en question la liberté de la presse indépendante dénonçant les mauvaises gestions de son gouvernement au cours de ces deux dernières années.