Haïti, juillet 1915 – L’héritage du premier Conzé qui perdure aujourd’hui

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L’Edito du Rezo

Charlemagne Péralte : Un Héros National et Jean-Baptiste Conzé : La Honte de l’Histoire. Et aujourd’hui, il existe de nombreux individus qui seront relégués aux oubliettes de l’histoire. Il appartient à la postérité de revenir sur leur infamie et leur trahison envers la Nation qu’ils ont contribué à mettre sous tutelle et appauvrir davantage.

Selon le journal « Haiti Observer », les émissions télévisées et documentaires ont souvent annoncé que l’histoire présentée était basée sur des faits réels, seuls les noms des personnages étant modifiés pour protéger les innocents.

Aujourd’hui, en juillet 2023, les descendants des individus associés aux événements du 28 juillet 1915 sont toujours présents parmi nous, même si leurs identités ont été dissimulées. Ces descendants continuent d’exercer une influence sur notre société en prenant des décisions et en observant les événements qui se déroulent. Ils se distinguent facilement par leur réticence à agir dans l’intérêt collectif, préférant plutôt promouvoir leurs propres intérêts. Ils expriment souvent des opinions qui reflètent une attitude de soumission face aux intérêts des puissances étrangères.

Sous prétexte de combattre les gangs qu’ils ont eux-mêmes créés et unifiés, ils réclament une intervention coercitive qu’ils qualifient de « force robuste ». Leur véritable intention est de maintenir un contrôle absolu sur l’État haïtien et d’en tirer profit.

Charlemagne Masséna Peralte, un héros national

Contrairement à Jean-Baptiste Conzé, un spéculateur qui est passé à l’histoire en tant que traître à la patrie et l’un des vils serviteurs de l’Occupant de 1915, Charlemagne Masséna Peralte était l’un des plus grands héros d’Haïti, bien qu’il n’ait jamais pu égaler Jean-Jacques Dessalines, notre premier leader.

Né en 1886, Peralte était un leader nationaliste haïtien populaire qui s’est farouchement opposé à l’invasion d’Haïti par les États-Unis en 1915. À la tête d’une guérilla connue sous le nom de Cacos, il représentait un défi énorme pour les forces d’invasion américaines, obligeant ces dernières à renforcer considérablement leur présence en Haïti.

Jean-Baptiste Conzé, la honte de l’histoire

En juillet 1915, Peralte était le commandant militaire de la ville de Léogane lorsque les forces américaines ont commencé leur invasion d’Haïti. Refusant de se rendre aux troupes étrangères sans combattre, il a démissionné de son poste et est retourné dans sa ville natale de Hinche. Les forces américaines l’ont arrêté en 1917 pour avoir attaqué la maison d’un officier américain chargé des troupes d’occupation. Après sa capture, il a été condamné à cinq ans de travaux forcés, mais il s’est échappé et a organisé une troupe de guérilla avec d’autres rebelles nationalistes, nommée Cacos.

Les guérilleros Cacos se sont avérés être des adversaires redoutables, obligeant les États-Unis à renforcer leur contingent de Marines. Ces derniers ont également dû faire appel à un soutien aérien pour contrer les guérillas. C’est à ce moment-là que Jean-Baptiste Conzé trahit Charlemagne Péralte, en aidant le sergent Herman H. Hanneken et le caporal Willian Button des forces américaines à infiltrer les camps rebelles.

Les deux soldats américains ont abattu Peralte d’une balle en plein cœur à bout portant, puis se sont enfuis avec son corps. Par la suite, ils ont photographié le corps de Peralte attaché à une porte et ont distribué ces images aux Haïtiens dans le but de les démoraliser. Au lieu de cela, Peralte est devenu un martyr. Il est décédé à l’âge de 33 ans, le 1er novembre 1919.

Il convient de souligner que Jean-Baptiste Conzé est décrit comme un spéculateur résidant à la Grande-Rivière-Du-Nord et un grand collaborateur des forces d’occupation.

Source : Haiti Observer

1 COMMENT

  1. À propos de Jean-Baptiste Conzé, d’après ce que m’a rapporté un témoin des faits de l’époque, Conzé n’était pas aussi coupable qu’on le pense; et Charlemagne, de son côté, n’était pas un saint. L’homme haïtien a cette fâcheuse tendance à diaboliser ceux qui ne le méritent pas, et à prendre pour des saints ceux qui leur font du tort . Pendant ce temps, la triste réalité , c’est que , pendant toute notre histoire,la plupart des Haïtiens ont toujours été disposés à trahir le pays pour satisfaire leur ambition personnelle. Notre hymne national dit: : « Dans nos rangs, point de traîtres » ! Mais on aurait dû dire « PLEIN DE TRAÎTRES « . En tant que chef caco, sorte de Robin des Bois, Charlemagne descendait de temps en temps des montagnes qui entourent la Grande-Rivière-du-Nord, pour ravitailler ses troupes en pillant des magasins. Et le magasin qu’il pillait toujours en premier, c’était celui de Kerlegrand Conzé, oncle de Jean-Baptiste Conzé. Voilà ! Nos historiens devraient réparer cette erreur ainsi que beaucoup autres.

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