15 décembre 2025
Réunion du Conseil de sécurité sur Haïti : Aucune nouvelle résolution annoncée à l’issue de la 9368e session
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Réunion du Conseil de sécurité sur Haïti : Aucune nouvelle résolution annoncée à l’issue de la 9368e session

International Security Force Needed to Support Haiti in Tackling Worsening Crisis, Curb Gangs’ Brutal Violence, Speakers Tell Security Council

Lors de la 9368e réunion du Conseil de sécurité, qui s’est tenue le 6 juillet 2023, divers interlocuteurs ont pris la parole pour discuter de la situation en Haïti. Les participants ont souligné la nécessité d’une force internationale de sécurité pour aider Haiti à faire face à la crise croissante, à réduire la violence brutale des gangs armés et à améliorer la situation sécuritaire et humanitaire.

María Isabel Salvador, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies et Chef du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), a souligné que cette force internationale devrait compléter et renforcer la Police nationale haïtienne, plutôt que de la remplacer. Elle a également souligné la gravité de la situation sécuritaire en Haïti, avec la présence de groupes de vigilantes qui ajoutent une complexité supplémentaire. Les gangs utilisent également la violence sexuelle pour terroriser les populations sous le contrôle de leurs rivaux.

Marie Yolène Gilles de la Fondasyon Je Klere, une organisation non gouvernementale, a décrit la situation des droits de l’homme en Haïti comme une « catastrophe sans précédent ». Elle a déploré les enlèvements, les viols et les agressions qui rendent difficile l’accès au sud d’Haïti depuis Port-au-Prince. Elle a rapporté les nombreux cas de filles battues et violées, parfois filmées et diffusées sur les réseaux sociaux par des membres de gangs armés non masqués. Selon elle, les crimes odieux sont perpétrés quotidiennement en toute impunité.

Andrew Holness, Premier ministre de la Jamaïque, au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a souligné l’importance de ne pas succomber à la « fatigue haïtienne » au sein de la communauté internationale. Il a rapporté les efforts diplomatiques déployés, notamment la création d’un groupe de personnalités éminentes composé de trois anciens Premiers ministres de la région. Il a également souligné la nécessité de trouver une solution politique en impliquant toutes les parties prenantes.

Michel Xavier Biang du Gabon, président du Comité du Conseil de sécurité créé en vertu de la résolution 2653 (2022) concernant Haïti, a fait part de sa visite récente en Haïti et en République dominicaine pour recueillir des témoignages de première main sur la situation sur le terrain. Certains interlocuteurs ont exprimé le point de vue selon lequel les sanctions seules ne peuvent pas résoudre tous les problèmes, et la Police nationale haïtienne a décrit ses lacunes en termes de capacités et de technologie. De nombreuses personnes ont demandé la possibilité d’un déploiement d’une force multinationale pour rétablir la sécurité.

Dans le débat qui a suivi, les États membres ont appelé à des efforts internationaux concertés pour faire face à la crise multidimensionnelle et ont exprimé leurs points de vue sur les moyens d’atténuer les souffrances des Haïtiens.

Le délégué de la Barbade, au nom du Groupe consultatif ad hoc du Conseil économique et social sur Haïti, a souligné l’importance d’agir rapidement pour rétablir la sécurité en Haïti, tout en s’attaquant aux causes profondes de la violence, notamment l’extrême pauvreté, la corruption et la collusion entre le politique et l’économique.

Le représentant de l’Équateur a exhorté le Conseil à prendre des mesures concrètes, soulignant que la situation en Haïti se détériore plus rapidement que ce que les institutions peuvent gérer. Il a également affirmé que la tenue d’élections exigeait une protection et une sécurité qui ne peuvent être garanties sans le soutien international, y compris pour la Police nationale haïtienne.

Le délégué de la Chine a souligné la nécessité d’études supplémentaires avant de décider du déploiement d’une force internationale de sécurité, tout en recommandant des mesures prioritaires telles que l’embargo sur les armes pour lutter contre le trafic illicite d’armes à feu.

Le ministre des Affaires étrangères et du Culte d’Haïti, Jean Victor Geneus, a fait référence à l’appel du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, en faveur d’un déploiement rapide d’une force internationale pour lutter contre les gangs lors de sa récente visite en Haïti. Il a également rappelé l’appel d’un expert des Nations Unies en faveur d’une force internationale spécialisée et a demandé au Conseil d’autoriser l’envoi d’une telle force, tout en demandant aux pays contributeurs de se tenir prêts.

En résumé, les participants ont discuté de la situation critique en Haïti, caractérisée par une crise politique, des problèmes de sécurité et des violences perpétrées par des gangs armés. Il a été souligné la nécessité d’une force internationale de sécurité pour aider à rétablir la sécurité et faire face à la crise multidimensionnelle. Différents interlocuteurs ont exprimé leur soutien à cette proposition, tout en soulignant également la nécessité de lutter contre la pauvreté, la corruption et l’impunité en Haïti. La réunion a duré de 15h03 à 17h18.

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