Jaar et Lamothe, les « Tèt Kale » sous le coup des sanctions américaines : Le silence intrigant d’Ariel Henry dissimule-t-il quelque chose ?

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L’Edito du Rezo

Le silence assourdissant d’Ariel Henry face à deux événements cruciaux. Les citoyens haïtiens méritent un leadership fort, transparent et engagé, capable de faire face aux défis majeurs auxquels le pays est confronté.

Au cours d’une semaine où deux événements d’une grande importance se sont déroulés en Haïti, le Premier ministre de facto, Ariel Henry, a opté pour le silence. Des informations nous sont parvenues selon lesquelles il se prépare à partir pour les Bahamas afin de rencontrer des dirigeants de la Caricom et la vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris. Il est frappant de constater que ni lui ni son gouvernement n’ont publié le moindre tweet ou communiqué concernant les développements majeurs qui ont eu lieu, encore moins mardi matin.

Les deux événements importants suscitent des interrogations légitimes concernant le rôle d’Ariel Henry et ses éventuelles tentatives de dissimulation. Bien qu’il ait été très bavard lors du décès de l’ancien Premier ministre Gérard Latortue, il adopte étrangement une position discrète lors de ces affaires cruciales. Cette attitude évasive suscite des doutes quant à ses motivations.

Le premier de ces événements est la condamnation à vie de Rodolph Jaar, désormais reconnu comme un co-auteur dans l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moise, le 7 juillet 2021. Cette décision judiciaire aurait dû susciter une réaction publique de la part d’Ariel Henry, ne serait-ce que pour condamner cet acte de violence politique et affirmer l’engagement de son gouvernement envers la justice. Pourtant, un silence assourdissant règne, ce qui soulève des interrogations sur les raisons de cette indifférence.

Le Premier ministre Tèt Kale 3 a-t-il peur que des révélations de Jaar ne le mettent en cause dans cette affaire ?

Le deuxième événement majeur concerne l’expulsion de l’ancien Premier ministre Tèt Kale 1, Laurent Lamothe, des États-Unis en raison d’accusations de corruption liées à des détournements de fonds Petro Caribe. Ces allégations impliquent un montant significatif de plus de 60 millions de dollars détournés sur le compte personnel de Lamothe. Bien qu’une mesure aussi sévère ait été prise par le Département d’État américain à l’encontre d’un ancien haut fonctionnaire haïtien, autrefois au service de l’international, on aurait pu espérer une réaction officielle de la part d’Ariel Henry ou de son ministre des Affaires étrangères, même s’il parait toujours étrange aux affaires haïtiennes. Cependant, une fois de plus, un silence éloquent prévaut.

La nécessité d’un véritable leadership et d’une transparence pour revenir à l’ordre constitutionnel

En de telles périodes cruciales pour Haïti, il est légitime de s’attendre à ce que le Premier ministre et son ministre des Affaires étrangères se comportent de manière exemplaire, s’engagent en faveur de la justice et fassent preuve d’une totale transparence. Malheureusement, Ariel Henry ne répond pas à ces attentes.

Son silence face à la condamnation de Rodolph Jaar et à l’expulsion de Laurent Lamothe soulève des doutes justifiés quant à sa propre implication et à sa volonté de s’opposer à la corruption et à l’impunité.

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