Un Pas Vers des Voies Légales et Sûres : Rencontre entre des Journalistes Haïtiens et Luis Miranda du Département de la Sécurité Intérieure des États-Unis sur le Programme Humanitaire
Mercredi 24 mai 2023 ((rezonodwes.com))–Un groupe de journalistes haïtiens, a eu mercredi après-midi l’occasion de rencontrer Luis Miranda, Sous-secrétaire principal adjoint chargé de Communication au Département de la Sécurité Intérieure (DHS) des États-Unis, pour discuter du déroulement du programme humanitaire.
L’entretien a débuté par une discussion sur la fin de la politique du Title 42 le 12 mai dernier, ainsi que sur la mise en place du Titre 8, qui permet le renvoi de tout migrant traversant illégalement la frontière. M. Miranda a déclaré : « Nous finalisons les règles pour garantir l’éligibilité », soulignant ainsi l’importance d’encourager l’utilisation de voies légales et sûres pour entrer aux États-Unis.
Le programme de « Programme humanitaire de Biden » vise à promouvoir l’utilisation de processus légaux et ordonnés pour venir aux États-Unis, notamment en préservant les demandes d’asile faites à un point d’entrée désigné ou en utilisant l’application CBP One pour prendre rendez-vous. M. Miranda a expliqué que le programme était plus strict dans l’application du droit d’asile afin de le protéger pour ceux qui en ont réellement besoin.
Cependant, il a souligné que des voies légales étaient désormais élargies pour éviter que les personnes ne mettent leur vie en danger en tentant de traverser illégalement les frontières ou en s’adressant à des passeurs.
En ce qui concerne Haïti, M. Miranda a précisé que notre pays faisait partie des quatre nations considérées pour le programme humanitaire, aux côtés de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela. Au cours des premiers quatre mois, a-t-il annoncé, plus de 100 000 personnes de ces quatre pays ont été admises aux États-Unis. Il a indiqué qu’environ 39 000 Haïtiens avaient été vérifiés et approuvés pour voyager, tandis que près de 29 000 étaient déjà arrivés aux États-Unis depuis le 5 janvier.
L’un des avantages importants du programme humanitaire, selon le haut cadre de DHS, est que les personnes entrant aux États-Unis légalement peuvent explorer d’autres options disponibles.
Plus loin, répondant à une question d’un journaliste sur des refus enregistrés par certains appliquants, M. Miranda a souligné qu’il n’y avait rien dans le processus de libération conditionnelle empêchant les individus de savoir pourquoi leur demande n’a pas été approuvée. Il a également précisé qu’ils pouvaient soumettre une nouvelle demande si nécessaire.
Toutefois, il a confié que le système de libération conditionnelle était déjà très généreux et qu’il ne fonctionnerait peut-être pas pour tous les individus, même s’il avait été bénéfique pour des dizaines de milliers de personnes.
Luis Miranda a également rappelé aux demandeurs d’asile de ne pas soumettre de formulaires en double et de respecter les procédures déjà en place. Il a rappelé que le système était en place pour offrir aux personnes qui souhaitent migrer de manière légale un moyen sûr et légal de le faire, et qu’il était important de continuer à coopérer avec les autorités pour que le processus puisse fonctionner correctement.
Lorsqu’on lui a demandé ce qui se passe si une personne ne retourne pas dans son pays d’origine après deux ans dans le programme de libération conditionnelle, M. Miranda a répondu que le processus de libération conditionnelle était valable pendant deux ans. Il a encouragé les bénéficiaires à suivre le processus et à rester dans un statut légal, car ceux qui se retrouvent en situation irrégulière peuvent faire l’objet d’une expulsion. Il a également souligné que le système d’immigration et des douanes garantissait que seules les personnes qui suivaient des processus légaux étaient prises en compte.
Le haut fonctionnaire de Homeland Security a réitéré que le programme humanitaire était conçu pour offrir des voies légales aux migrants haïtiens et pour réduire les migrations irrégulières et dangereuses. Il a souligné que le programme avait déjà bénéficié à de nombreux Haïtiens, qui pouvaient maintenant travailler légalement aux États-Unis.
Le journaliste de Rezo Nòdwès poursuit l’entretien en posant une question sur les chances d’obtenir une réponse à leur demande de libération conditionnelle humanitaire après 100 jours sans aucune réponse ni approbation. M. Luis Morenda de Homeland Security répond avec assurance en affirmant que oui, ils peuvent toujours espérer une réponse à leur dossier. Il souligne l’importance de la récente mise à jour annoncée le 18 mai sur le site web de l’Uscis.
Selon cette mise à jour, le processus d’examen a été modifié pour garantir une sélection aléatoire de la moitié des dossiers mensuels, indépendamment de la date de dépôt, à partir de la charge de travail en attente. L’autre moitié est sélectionnée en fonction de la date de soumission, donnant ainsi la priorité aux cas les plus anciens. M. Morenda assure que ce système établit des priorités justes et équitables, garantissant ainsi que les personnes dans le système depuis janvier continueront à être prises en compte.
M. Morenda explique les changements récents apportés au processus d’examen de l’Uscis, qui vise à établir des priorités équitables. En sélectionnant aléatoirement une partie des dossiers mensuels et en donnant la priorité aux cas les plus anciens, l’Uscis s’efforce de garantir que tous les demandeurs soient pris en compte, y compris ceux qui attendent depuis plusieurs mois.
Répondant à une autre question sur un prétendu frais alloué mensuellement aux migrants à leur arrivée aux Etats-Unis, M. Miranda a indiqué que le gouvernement américain ne prévoit aucun frais de fonctionnement pour les bénéficiaires du programme humanitaire. Les supporters qui remplissent le formulaire I-134A au nom d’un bénéficiaire dans le cadre de ces processus doivent être prêts et en mesure de recevoir, d’entretenir et de soutenir le bénéficiaire indiqué dans le formulaire I-134A pendant toute la durée de sa mise en liberté conditionnelle.
Les exemples de soutien aux bénéficiaires auxquels les supporters doivent penser lorsqu’ils évaluent leur capacité à respecter cet engagement comprennent :
- Accueillir le bénéficiaire à son arrivée aux États-Unis et l’accompagner vers un logement initial ;
- Veiller à ce que le bénéficiaire dispose d’un logement sûr et approprié pendant toute la durée de sa mise en liberté conditionnelle, ainsi que des besoins de base initiaux ;
- Dans la mesure du possible, aider le bénéficiaire à remplir les documents nécessaires tels que l’autorisation de travail, la carte de sécurité sociale et les services auxquels il pourrait avoir droit ;
- S’assurer que les besoins de soins de santé et médicaux du bénéficiaire sont satisfaits pendant toute la durée de la mise en liberté conditionnelle ;
- Dans la mesure du possible, aider le bénéficiaire à accéder à l’éducation, à apprendre l’anglais, à trouver un emploi et à inscrire les enfants à l’école.
Nous vous invitons donc à visionner l’intégralité de la conférence de presse, qui comprend les questions des journalistes haïtiens, dont un représentant de Rezo Nòdwès. Cette vidéo vous permettra de mieux comprendre les détails du programme humanitaire, les avantages qu’il offre aux citoyens haïtiens et la nécessité de suivre les voies légales pour migrer vers les États-Unis.
cba