Alejandro Toledo, qui a gouverné le Pérou il y a vingt ans, sera extradé des États-Unis. Il a été inculpé dans l’un des plus grands scandales de corruption d’Amérique latine. En Haïti, il y a un cas similaire (de corruption du siècle) auquel, selon un rapport de la Cour des Comptes, sont indexés Michel Martelly, Laurent Lamothe, Jean Max Bellerive et plus d’une vingtaine de pontes du régime Tèt Kale.
Vendredi 21 avril 2023 ((rezonodwes.com))–
L’ancien président péruvien Alejandro Toledo (77 ans) s’est rendu aux autorités américaines vendredi pour entamer une procédure d’extradition vers Lima, où il est accusé de corruption et de blanchiment d’argent.
Un juge américain ordonne l’arrestation de l’ancien président Alejandro Toledo pour l’extrader vers le Pérou. Toledo, qui vit aux États-Unis depuis des années, s’est rendu aux marshals américains après que le juge Thomas Hixson, du district nord de Californie, a ordonné son arrestation mercredi.
L’homme politique, qui a gouverné le Pérou de 2001 à 2006, a quitté sa résidence de Menlo Park ce matin, où il était assigné à résidence, en compagnie de son épouse, Eliane Karp, et de son avocat. Il portait une veste verte, un gilet rouge, un jean bleu et des baskets, ainsi que quelques effets personnels. De nombreux médias attendaient tôt le matin à l’entrée du bâtiment fédéral où il devait se rendre, mais Toledo les a esquivés et est entré discrètement par un autre endroit.
L’US Marshals Service a confirmé à l’AFP que M. Toledo s’était rendu et des sources judiciaires ont indiqué que la procédure d’extradition devrait prendre moins d’une semaine.
L’ancien président restera « dans une prison appropriée » jusqu’à ce qu’il soit remis aux autorités péruviennes.
Toledo – qui est accusé à Lima dans l’affaire de corruption impliquant la société de construction brésilienne Odebrecht – a déposé plusieurs requêtes pour bloquer l’extradition que le Pérou demande depuis 2018 et que les États-Unis ont autorisée en février dernier.
Cependant, tous ses appels visant à retarder le processus ont été rejetés. L’ancien président affirme qu’il est innocent et que son intégrité pourrait être menacée au Pérou.
Il dit avoir « peur » de la prison péruvienne : « C’est pire que la Chine ou l’Iran ». Quelques heures avant de se rendre, Alejandro Toledo a accordé une interview à EFE, où il a exigé que la justice péruvienne ne lui permette pas de « mourir en prison ».
« Je demande à la justice péruvienne de ne pas me tuer en prison ; laissez-moi me battre avec des arguments », a-t-il déclaré.
Il a également précisé qu’il respecterait la décision judiciaire ordonnant son arrestation : « Je le ferai ; je respecte la décision du juge, même si je ne la partage pas ».
