Gustavo Petro (@petrogustavo): « C’est une bonne chose que les États-Unis aient accepté la proposition d’une conférence internationale sur la démocratie au Venezuela. Un continent sans sanctions, en paix et avec beaucoup de démocratie. »
Mercredi 29 mars 2023 ((rezonodwes.com))–
Dans un entretien accordé à l’agence de presse Efe, le représentant du département d’État pour l’Amérique latine, Brian Nichols, a déclaré que les États-Unis étaient disposés à participer à la conférence internationale visant à résoudre la crise politique au Venezuela, qui sera convoquée par le président colombien Gustavo Petro à Bogotá.
« Oui, nous sommes prêts à participer. Nous sommes préoccupés par la situation du peuple vénézuélien, et tout pays qui contribue par ses votes et ses bons offices à améliorer la situation est quelque chose d’important », a déclaré M. Nichols à l’agence.
M. Petro a annoncé son intention d’organiser un tel forum mardi, alors qu’une importante délégation du gouvernement colombien se trouvait à Washington pour le dialogue de haut niveau entre les États-Unis et la Colombie, où elle a discuté de diverses questions de coopération.
Au cours de l’entretien, M. Nichols a insisté sur le fait que l’administration américaine était disposée à lever les sanctions imposées au Venezuela si des progrès étaient réalisés dans les négociations entre le gouvernement de Nicolás Maduro et l’opposition vénézuélienne.
Les États-Unis veulent une « feuille de route » pour les élections présidentielles de 2024, comprenant des « autorités électorales indépendantes », la libération des « prisonniers politiques » et l’accès de l’opposition aux médias et aux ressources économiques pour faire campagne.
Le sous-secrétaire a affirmé que « donner au peuple vénézuélien la possibilité de choisir ses propres dirigeants tout en respectant ses droits fondamentaux est essentiel ». « Grâce à ces mesures, nous pouvons revenir à des relations normales avec le pays », a déclaré M. Nichols.
Le président colombien, qui a rétabli les relations diplomatiques avec le Venezuela, a annoncé mardi qu’il convoquerait « une conférence internationale dans le but de construire une feuille de route qui permettra un dialogue politique efficace entre la société vénézuélienne et le gouvernement vénézuélien ».
Le forum se tiendra à Bogota, probablement « dans les jours qui suivent Pâques », selon la présidence, et la présence du président vénézuélien, Nicolás Maduro, n’a pas encore été confirmée, bien qu’elle ne soit pas exclue.
Les négociations entre le gouvernement vénézuélien et l’opposition sont au point mort depuis la dernière réunion qui s’est tenue en novembre dernier à Mexico.
M. Petro a rencontré M. Maduro la semaine dernière à Caracas. Il s’agissait de leur quatrième rencontre depuis que la Colombie et le Venezuela ont repris leurs relations diplomatiques. Pour sa part, M. Maduro a remis en question le retour au dialogue, estimant qu’il n’y a pas de certitudes ou de garanties de la part des antichavistes pour les négociations, et a accusé les États-Unis d’entraver les progrès.
Les États-Unis en effet ne reconnaissent pas la présidence de Nicolás Maduro. En revanche, ils accordent leur confiance au chef de l’opposition Juan Guaidó depuis 2019, jusqu’à ce que l’opposition supprime sa « présidence intérimaire » en janvier dernier.
Le gouvernement de Joe Biden n’accorde de légitimité qu’à l’Assemblée nationale élue en 2015 avec une majorité d’opposition – dont la plupart des partisans anti-Chávez se sont détournés – parce qu’il la considère comme le dernier organe démocratiquement élu du pays.
source: Efe
