Haïti : Une guerre contre la population déguisée en guerre des gangs

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Sur fond de lutte entre deux factions armées Tet Kale, les gangs Mawozo & alliés appuyés par Michel Martelly et G9 & alliés appuyés par les Jovenelistes, n’ont pas encore fini de terroriser la population de la plaine du Cul-de-sac.

Jeudi 26 mai 2022 ((rezonodwes.com))–

Pourquoi les hommes armés avec la complicité du régime PHTK et l’approbation de la communauté internationale, dénommés « gangs armés «, s’intéressent-ils autant aux Routes Nationales 1, 2 et 3 en Haïti ?

S’il s’agit réellement de « guerres entre gangs », combien d’entre eux sont tués, kidnappés, violés, pourchassés et terrorisés ou qui sont obligés de fuir Haïti et de se retrouver sur les rives cubaines ou américaines ?

Dans ce pays, où il y a plein de montagnes, pourquoi les gangs armés préfèrent-ils les abords des routes nationales à toutes ces montagnes dénudées d’Haïti pour «  livrer bataille « ?

Ces hommes et femmes armés qui sont sensés être en guerre, à Martissant, à Canaan , à Croix-des-Bouquets, à Pernier, pourquoi rançonnent-ils et font autant de victimes au niveau de la population ?

Bref, toute une série d’interrogations dont les réponses devraient pouvoir alimenter une réflexion sérieuse et  montrer que la situation en Haïti n’est autre chose qu’une guerre contre la population déguisée en guerre de gangs.

Oui, il est de plus en plus clair chaque jour que le drame que vit la population haïtienne qui est kidnappée, tuée, violée, chassée, relève d’une stratégie mise en place pour garantir le renouvellement du régime PHTK.

Ceux qui ont imaginé cette stratégie, ce sont ceux-là mêmes qui ont armé ces jeunes de différents quartiers de Port-au-Prince qui livrent cette guerre sans merci à la population sous les yeux de la communauté internationale depuis plusieurs années.

Des femmes violées, des maisons incendiées, des femmes et enfants tués, des familles en fuite, c’est le résultat de ce lent génocide que vit le peuple haïtien chassé par des hommes armés avec la complicité des pays membres du Core Group.

Ils sont déguisés en gangs rivaux communément appelés « Chien méchant » et « 400 mawozo« , G9, Tilapli, Krisla, ou IZo, mais tous ils effectuent le même travail: terroriser la population au maximum par tous les moyens.

Ils choisissent d’occuper les routes principales du pays et rançonnent cette population désarmée et désespérée. A Martissant par exemple, Izo, Tilapli et Krisla exigent entre 2500 gourdes à 5000 gourdes à chaque passage de voiture. A Canaan situé au nord de la Capitale, un montant de 6000 gourdes est requis à chaque occupant d’une maison après des menaces d’incendie.

Les quartiers où ont lieu ces violences sont hautement stratégiques pour ces gangs armés, car ils constituent l’unique voie d’accès routier vers le nord du pays ainsi qu’entre la capitale haïtienne et la République dominicaine.

Des habitants sont obligés de fuir leurs maisons pour sauver leurs vies. « Les hommes armés du gang « 400 Mawozo » ont mis le feu à ma maison et « ont tué plusieurs de mes voisins avant d’incendier aussi leurs maisons »témoigne Lucien, un habitant de la zone de Croix-des-Missions.

Parmi les dizaines de civils « tués entre le 24 et le 26 avril se trouvent une famille de huit personnes ainsi que trois jeunes femmes et trois enfants », indique un rapport établi par la protection civile haïtienne. « Plusieurs milliers de personnes » ont quitté la zone d’affrontements, dont une cinquantaine se sont réfugiées sur une place publique « à quelques centaines de mètres de la ligne de front« , selon les organisations des droits humains. 

Plusieurs milliers de personnes ont quitté les zones d’affrontements, dont une cinquantaine se sont réfugiées à quelques centaines de mètres de la ligne de front.

D’autres habitants sont restés piégés chez eux. « Nous n’avons plus ni eau ni nourriture », alerte une jeune habitante. Son père, qui souffre de diabète et d’hypertension artérielle, est actuellement dans un état critique. « Nous n’avons aucun moyen d’aller acheter des médicaments et c’est trop dangereux de se déplacer avec lui« , affirme un d’entre eux.

Après de tels récits, il convient désormais d’appeler un « chat » par son nom et de dénoncer le fait que de paisibles citoyens haïtiens sont en train d’être chassés d’Haïti par des gangs armés au moment même où les États-Unis renvoient au pays des dizaines de milliers d’autres fuyant ces mêmes gangs armés.

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