Chronologie – Les événements les plus marquants en Haïti en 2021

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L’explosion d’un camion-citerne au Cap-Haitien s’ajoute à une série de catastrophes cette année, dont l’assassinat d’un président – « par son parrain » -, du jamais vu depuis juillet 1915.

La pire année pour un pays embourbé dans la pauvreté, la corruption, l’insécurité et les multiples tragédies

Mardi 21 décembre 2021 ((rezonodwes.com))– Haïti, le pays le plus pauvre du continent américain, a connu une nouvelle tragédie mardi 14 décembre dernier avec l’explosion d’un camion-citerne qui a fait au moins 75 morts, une tragédie qui s’ajoute à une succession de malheurs tout au long de l’année 2021, dont l’assassinat d’un président, des crises politiques et sociales récurrentes et un terrible tremblement de terre, qui ont endeuillé davantage la population de ce pays qui n’est depuis l’arrivée des Tèt Kale (PHTK1, 2 & 3), ni dirigé ni administré.

20 Janvier
Manifestations de masse pour exiger la démission du président constitutionnel Jovenel Moise. Divers groupes sociaux, syndicats et églises manifestent leur soutien aux démonstrations dans les jours qui suivent.

1er Février
Une grève générale de deux jours est lancée pour réclamer la fin du mandat de Jovenel Moise le 7 février, date à laquelle l’opposition, selon l’article 134.3 de la Constitution, considère que son mandat présidentiel de cinq ans prend fin.

7 Février
L’apprenti-dictateur Jovenel Moise dénonce qu’un coup d’état et une tentative d’assassinat ont été déjoués. Un juge de la Cour de cassation, Yvickel Dabrésil, est menotté et jeté en prison comme un vulgaire personnage. Puis, c’est le carnaval coronavirus à Jacmel.

8 et 9 Février
L’opposition rejette l’autorité de Moise et nomme à la présidence le juge Joseph Mécène Jean Louis, qui n’est reconnu par aucun secteur politique, sauf la clique à André Michel, des jouisseurs de l’après-Jovenel Moise.

Le président de facto, Jovenel Moise, met illégalement à la retraite les juges accusés d’avoir participé au prétendu coup d’État. L’Ambassade américaine travaille jusqu’à présent sur ce dossier.

25 Février
Les autorités de facto ont estimé à 25 le nombre de morts lors d’une évasion de la prison de la Croix-des-Bouquets, près de la capitale. Un chef de gang en savait trop et qu’il fallait en finir une fois pour toutes.

29 Mars 2021
Les Haïtiens, on ne peut plus clair, ne veulent ni de Jovenel Moise ni de son referendum ‘constitutionnel’ entaché d’illégalité.

Les Haïtiens, en nombre imposant, sont redescendus dans les rues lundi contre le projet constitutionnel promu par le dictateur Jovenel Moïse, dont la consultation populaire est prévue pour juin et qui éliminerait la Constitution historique du 29 mars 1987. Cette marche est la deuxième à laquelle ont appelé des organisations sociales, religieuses et politiques après que des milliers de citoyens aient défilé dans les rues du pays la veille pour demander le respect de la loi fondamentale en vigueur.

11 Avril
Au moins neuf personnes, dont cinq prêtres et deux religieuses, sont enlevées à Croix des Bouquets par le gang des 400 Mawozo.

14 Avril
Le Premier ministre de facto, Joseph Jouthe, démissionne et le Président de facto Jovenel Moise annonce que le Chancelier de facto, Claude Joseph, assurera l’intérim.

4 Mai
Alors que l’opposition refuse toujours de reconnaître l’autorité du président de facto Jovenel Moise depuis le 7 février, date à laquelle elle considère que son mandat a pris fin, le faux nationaliste Claude Joseph annonce un dialogue entre le président et d’autres acteurs politiques pour former un « gouvernement d’union nationale » pou vi n separe gato kowipsyon-an ak enpinite.

M. Moise, se nommant ApreDye, affirme qu’il restera en fonction jusqu’au 7 février 2022, date à laquelle il cédera le pouvoir à son successeur, qui sera élu par les urnes lors d’une élection prévue en septembre de cette année… nad marinad. L’homme propose, Dieu dispose.

30 Juin
La police, aux ordres de Léon Charles, un assassin, selon André Michel, tue au moins 15 civils à Port-au-Prince en représailles au meurtre d’un officier. Des crimes restés impunis jusqu’à aujourd’hui.

5 Juillet
L’apprenti-dictateur Jovenel Moise nomme Ariel Henry comme premier ministre. Le SDP rejette catégoriquement ce choix, jugé « illégal et inconstitutionnel »

7 Juillet
Un groupe d’hommes armés, dont 18 anciens militaires colombiens, s’introduit dans la résidence privée du couple Moise et assassine le président de facto. La nation entière est sous le choc. Le New York Times nous apprend plus tard que c’est assassinat serait du à un règlement de compte entre puissant trafiquants de drogue haïtiens dont le beau-frère du président dévergondé, Michel Martelly.

9 Juillet
Le Sénat nomme Joseph Lambert, chef de la Chambre haute, souffrant de presidentite, comme président par intérim et refuse l’autorité de Claude Joseph, mais ce dernier, un faux nationaliste, ne parvient pas à assumer la présidence après des entretiens avec Joseph et Henry à l’ambassade des États-Unis.

20 Juillet
Treize jours après l’assassinat de Moise, Haïti inaugure un nouveau gouvernement, Ariel Henry devenant le premier ministre par un simple tweet des Blancs et tente de poursuivre l’agenda contesté de Jovenel Moise, à savoir un referendum illégal et des élections truquées dont les résultats sont connus à l’avance.

11 Août
Les élections présidentielles et législatives ainsi que le référendum constitutionnel en Haïti, prévus le 26 septembre par le PM de facto, Claude Joseph, sont reportés au 7 novembre.

14 Août (une preuve que le pays n’a été ni dirigé ni administré depuis le 12 janvier 2010

Un tremblement de terre de magnitude 7,2 tue 2 248 personnes, fait plus de 300
disparus et 690 000 sans-abri. Cette tragédie n’est pas sans rappeler l’horreur de 2010, lorsqu’un autre séisme de grande ampleur a fait 300 000 morts et 1,5 million de sans-abris dans le Grand Sud.

11 Septembre
Dr. Ariel Henry signe un accord avec les principaux partis d’opposition – hate de partager un gateau empoisonné – pour former le troisième régime PHTK et se donne une année supplémentaire pour rédiger une nouvelle constitution (illégale), avant d’organiser des élections-sélections fin 2022 au plus tard.

15 Septembre
La tension politique est renforcée par la démission du secrétaire du Conseil des ministres, le joveneliste Rénald Lubérice, un jour après le limogeage du commissaire de gouvernement joveneliste Bel-Ford Claude.

16 Octobre
Un groupe de 17 missionnaires des États-Unis et du Canada est enlevé dans la banlieue de Port-au-Prince par l’organisation criminelle 400 Mawozo, qui demande une rançon de 17 millions de dollars. L’enlèvement coûte son poste au directeur général de facto de la PNH, Léon Charles, trop content pour aller faire du tourisme à Washington et se la couler douce.

22 Octobre
La crise migratoire incite la République dominicaine à commencer à expulser des centaines de femmes haïtiennes enceintes.

25 Octobre
Grève nationale pour protester contre la pénurie de carburant et la violence des bandes armées. Mais les syndicalistes, sans exception aucune, allaient plus tard démontrer toute leur capacité à poignarder le peuple dans le dos avec la hausse du prix du kérosène à la pompe.

28 Octobre
Des milliers de migrants haïtiens quittent Haiti – pays de gangs – pour fuir la crise et la misère aggravée par le séisme du 14 août, selon le chef de la mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Haïti, Giuseppe Loprete.

Il affirme que plus de 10 000 personnes sont refoulées en Haiti depuis septembre. Parmi eux, plus de 8 000 venaient des États-Unis, ainsi que d’autres pays tels que les Bahamas, les îles Turks et Caicos et Cuba.

30 Octobre
Au moins 20 personnes, dont six femmes et deux bébés, meurent dans le naufrage d’un petit bateau au large de la côte sud du pays. Et puis, tout s’arrête là.

8 Novembre
Radio Télévision Caraïbe, le groupe de médias qui contrôle les principales stations de radio et de télévision d’Haïti, cesse d’émettre en raison d’un manque de carburant.

Pour la même raison, Le Nouvelliste, le plus grand quotidien d’Haïti, annonce également qu’il ne publiera son édition papier que trois fois par semaine. Les Banques, ironie de l’histoire, annoncent également un horaire spécial pour effectuer des transactions.

11 et 12 Novembre
Les États-Unis qui ont placé Ariel Henry à la Primature, exhortent leurs citoyens à quitter Haïti immédiatement, tant que des vols commerciaux sont encore disponibles, en raison de la crise qui sévit dans ce pays des Caraïbes.

Le groupe armé le plus puissant d’Haïti, G9 an Fanmi e Alye, fédéré par Jovenel Moise d’un commun accord avec Binuh de la Lime, annonce une trêve d’une semaine pour faciliter la distribution de carburant.

Son leader, « activement » recherché par la police, Jimmy Chérizier, alias « Barbecue », demande à Henry de démissionner car il le considère comme « incapable » de gérer le pays et l’accuse de « participer à l’assassinat du président – de facto – Jovenel Moise« .

10 Décembre
Le gouvernement inconstitutionnel augmente le prix de l’essence et des autres produits pétroliers, ce qui déclenche de nombreuses manifestations.

14 Décembre
Un camion-citerne explose au Cap-Haitien, faisant au moins 80 morts, une tragédie provoquée par le pillage du véhicule accidenté par une centaine de personnes à Pont Grand Bois et Samarie, un bidonville du centre de la deuxième ville du pays.

Ainsi va Haiti, va l’année 2021 qui se referme de la même façon qu’elle a débutée. Quand tout part en vrille, le fond du trou n’est jamais loin.

avec EFE

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