Haiti|Elections – Plusieurs secteurs importants dont la CEH refusent de donner leur adhésion formelle au CEP-PHTK3 d’Ariel, André et Marjorie Michel

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Ariel Henry fut ministre de Martelly et fait donc partie, selon Claude Joseph, de l’équipe qui a accouché « la tragédie électorale de 2015 »

Toute consultation populaire visant à modifier la Constitution est formellement interdite. Pourquoi le peuple haïtien devrait-il toujours redire NON à tout changement de la Constitution par referendum ? Comment monter un CEP avec pour mission autre que celle fixée par la Constitution de 1987 ?

Dr. Henry a violé son propre accord en tentant d’établir le CEP sans avoir préalablement formé le nouveau gouvernement, reproche-t-on.

Jeudi 14 octobre 2021 ((rezonodwes.com))–Plusieurs organisations socio-professionnelles et religieuses se sont démarquées jeudi du processus de formation du Conseil Electoral Provisoire (CEP) PHTK3 d’Ariel Henry et alliés André Michel, Nènèl Cassy, Réginald Boulos et Marjorie Michel, organe indispensable à la tenue des élections et du référendum constitutionnel.

La Conférence épiscopale d’Haïti (CEH), l’organisation de défense des droits de l’homme Sant Karl Lévêque, le Réseau de l’alliance de la diaspora haïtiano-américaine (Lhadan) et trois plateformes féministes ont refusé de se joindre au CEP dont la mission, selon de nombreux observateurs avisés, est d’accoucher une nouvelle Constitution et assurer la continuité du régime PHTK.

Les Evêques haïtiens ont fait valoir que « les conditions pour que le comité électoral travaille dans la paix et conformément aux attentes de la population ne sont pas réunies« .

Les organisations féministes telles que Fanm yo la, Fanm deside, Femmes en Démocratie et SOFA ont refusé de s’y joindre, arguant que « la situation actuelle ne permet pas à ce secteur d’être représenté au sein du CEP« .

La renonciation de ces institutions risque de prolonger la formation de l’organe, le seul capable d’organiser des élections, et après que le Premier ministre Ariel Henry a renvoyé ses anciens membres nommés illégalement par le président de facto assassiné Jovenel Moïse, sans assermentation devant la Cour de cassation.

Ariel Henry qui n’a aucun pouvoir légal, légitime et constitutionnel pour « convoquer le peuple en ces comices« , soutenu par l’ambassade américaine et une frange de l’ancienne opposition (Moise Jean-Charles, André Michel…), a donné à neuf secteurs jusqu’à mercredi pour désigner des représentants et mettre en place le énième CEP pour « poursuivre la vision de Jovenel Moise« .

Outre les syndicats qui ont refusé, d’autres, comme l’Association nationale des médias haïtiens, ont indiqué qu’ils ne seraient pas en mesure de respecter l’échéance, tandis que la Conférence des recteurs, présidents et directeurs des établissements d’enseignement supérieur d’Haïti a reproché à M. Henry d’avoir rompu son propre accord en établissant le CEP sans avoir préalablement formé le nouveau gouvernement.

Le Premier ministre de facto, nommé à partir d’un tweet du Core Group, a annoncé que les élections auront lieu au cours du second semestre de l’année prochaine, bien qu’il souhaite organiser au préalable un referendum interdit sur la réforme constitutionnelle, deux processus qui ne peuvent être menés à bien sans la mise en place du comité électoral.

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