17 juin 2024
 »Les élections ne profitent aux démocraties que si elles sont libres, régulières, avec une large participation », a déclaré Emmanuela Douyon devant le Conseil de sécurité de l’ONU
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 »Les élections ne profitent aux démocraties que si elles sont libres, régulières, avec une large participation », a déclaré Emmanuela Douyon devant le Conseil de sécurité de l’ONU

Mercredi 6 octobre 2021 ((rezonodwes.com))– Lors d’une réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU, Membre de la société civile haïtienne, Emmanuela Douyon a déclaré qu’à l’heure actuelle, Haïti se heurte à une crise multidimensionnelle, notamment depuis l’assassinat du Président Jovenel Moïse.

Les difficultés, a-t-elle témoigné, sont aggravées par la présence de centaines de groupes armés, qui sévissent au quotidien, et par les gangs qui commettent des massacres.  Elle a décrit les dysfonctionnements des institutions nationales après l’assassinat du Président, l’absence de légitimité du Premier Ministre; le Parlement, ou encore les tribunaux et le système judiciaires, ne fonctionnent pas.  

D’autre part, la crise humanitaire dans laquelle sont plongés des milliers de déplacés, est aggravée par les gangs, tandis que les acteurs politiques se battent pour le pouvoir.

Rappelant que l’ONU a une longue histoire avec Haïti, Mme Douyon a souhaité que l’Organisation continue à travailler avec le pays, en coopération avec la population et sur la base de la confiance.  

D’un autre côté, les élections ne profitent aux démocraties que si elles sont libres, régulières, avec une large participation.  Or, il est « fort peu probable que ces conditions soient réunies pour les élections prévues », a averti l’intervenante.  Selon elle, le référendum proposé devrait être abandonné, car il est controversé.  

L’ONU et les membres du Conseil de sécurité devraient oser rompre avec les méthodes traditionnelles.  À l’avenir, les initiatives menées par les Haïtiens devraient être soutenues pour la tenue d’élections libres et régulières, a-t-elle encore suggéré.  Plus de 500 groupes de la société civile ont ainsi convenu d’une série de propositions.  

L’ONU doit notamment s’engager dans une véritable lutte contre la corruption, bloquer les flux financiers illicites et renforcer le système judiciaire pour garantir l’application du principe de responsabilité, a-t-elle encore déclaré, avant de proposer que le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) travaille « mieux » avec les acteurs nationaux, après avoir fait état de tensions avec ce bureau.

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