Massacre à Ravine-Pintade : Loubens Delius, fils du policier Louiceus Delius, abattu par des policiers

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Le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (CARDH) confirme que 11 jeunes artistes ont été assassinés lors d’un tournage d’un vidéoclip, à « Ravine-Pintade », alors que la porte-parole de la Police nationale d’Haïti, Marie Michelle Verrier, évoque seulement 2 décès, dont celui de Loubens Delius, fils de l’inspecteur Louiceus Delius. Où sont passés les autres corps ?

Rebelote ! Samedi, le directeur général de la PNH, Léon Charles, lors d’un point de presse, souligne que des agents de l’ordre ont stoppé 7 bandits, lors d’une attaque contre un point-fixe à Martissant. Où sont également passés ces corps ?

Samedi 2 octobre 2021 ((rezonodwes.com))–La thèse soutenue par la Police nationale d’Haïti (PNH) évoquant le décès de deux jeunes lors des bavures policières à « Ravine-Pintade » est à mille coudées de la réalité. Le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (CARDH), dans un rapport, fait état de 11.

La porte-parole de la PNH, l’inspectrice divisionnaire Marie Michelle Verrier, en conférence de presse, le 28 septembre dernier, désapprouve les informations faisant état de l’exécution par les agents de l’ordre, à « Ravine-Pintade ». Elle a balayé les chiffres, se contentant de signaler que l’opération a été exécutée à la demande des résidents de la zone.

Selon le CARDH, les victimes, membres de « New Wave » d’un groupe hip-hop du quartier de Nord Alexis s’apprêtaient à réaliser le tournage d’un vidéo clip avec des armes factices quand une patrouille policière a visé la foule.

« Au moins 11 personnes ont été tuées, dont Loubens, fils de l’inspecteur divisionnaire
Louicéus Délius : trois sur le champ, puis deux blessés exécutés, quatre autres emportés par la police et retrouvés morts au carrefour Samida, à l’avenue Pouplard (carrefour Miragôane), à la ruelle Berne et à la ruelle Jérémie ; trois autres le lendemain », écrit le CARDH.

L’organisme de défense des droits humains détaille la scène de la tuerie, évoquant au
passage que d’autres jeunes ont succombé de leurs blessures à l’hôpital.

« Asalas (Bernard), Mister Ben (Loubens), Jeff promo, tué et emporté par la police, un inconnu, quatre à la ruelle Jérémie, à la ruelle Berne, au carrefour Samida et à l’avenue Pouplard, trois autres le lendemain », énonce le rapport.

Herve Noel
vevenoel@gmail.com

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