Fait insolite. A Necocli-Colombie, des propriétaires d’immeuble préfèrent louer leur maison aux migrants Haïtiens payant cash en US dollars

« Une centaine de maisons ont été enlevées à des locataires locaux pour les donner à des Haïtiens et une cinquantaine de locaux commerciaux ont également été pris ou des contrats ont été résiliés pour être loués à des Haïtiens », a déclaré le procureur de Necocli, Wilfredo Menco.

Samedi 2 octobre 2021 ((rezonodwes.com))–Un afflux de milliers de migrants, pour la plupart haïtiens, cherchant à se rendre aux États-Unis, pousse les habitants de la ville balnéaire colombienne de Necocli à se retrouver sans logement, selon les résidents, car les propriétaires favorisent les migrants capables de payer en dollars.

Bien que de nombreux migrants, à court d’argent, dorment sous des tentes ou sur la plage de la ville, d’autres peuvent louer des chambres à la journée ou partager des maisons. Cela a poussé des dizaines de résidents permanents à partir.

« Les propriétaires de la maison, sans mâcher leurs mots, ont simplement dit qu’ils avaient besoin que nous déménagions aussi vite que possible« , a déclaré Yesid Puche, professeur de danse. « D’un point de vue moral, c’est un peu triste que les mêmes personnes de la ville où vous avez grandi vous tournent le dos pour quelques pesos« , venus des migrants illégaux en transit.

Louer aux migrants est avantageux pour les locaux, surtout dans le contexte de la dépréciation de 11% du peso colombien cette année.

« Il y a toutes les conditions de base, l’électricité, l’eau, ils ont une cuisine où ils peuvent préparer leur nourriture, qui est vraiment différente de la nôtre, et ils ont une salle de bain« , a déclaré Francisco Mejia, dont la famille loue aux migrants pour 6 dollars par personne.

Même les propriétés commerciales sont réaffectées.

« Une centaine de maisons ont été enlevées à des locataires locaux pour les donner à des Haïtiens et une cinquantaine de locaux commerciaux ont également été pris ou des contrats ont été rompus pour être loués à des Haïtiens« , a révélé le procureur de Necocli, Wilfredo Menco.

Les agences de l’ONU ont appelé jeudi les pays à ne pas expulser les Haïtiens sans évaluer leurs besoins et à leur offrir des mesures de protection pour qu’ils puissent rester légalement, après que les États-Unis aient expulsé quelque 4 000 Haïtiens ces dernières semaines.