N’en déplaise à Renand Hédouville de l’Office de la Protection des Jovenelistes (OPJ), Haiti est dirigé par des « ‘’puppet’’ ou « pantin » ou marionnettes depuis plus de 10 ans. M. Hédouville a raté en maintes fois l’occasion – notamment le deuxième lundi de janvier 2020 – de prouver qu’il est utile à quelque chose. Où était passé M. Hédouville quand l’apprenti-dictateur Jovenel Moise se permettait de renvoyer à la retraite des juges de la Cour de Cassation ?
Pierre Espérance et Daniel Foote ont discuté de l’accord politique pour « un nouveau gouvernement intérimaire qui a été élaboré par des groupes de la société civile, rejeté par l’ambassade américaine à Port-au-Prince« .
Lundi 27 septembre 2021 ((rezonodwes.com))–L’envoyé spécial des Etats-Unis pour Haïti a démissionné dans une lettre de démission virulente, déclarant qu’il ne pouvait pas être associé à la décision de l’administration Biden d’expulser des milliers de migrants haïtiens vers leur pays d’origine, une décision qu’il a qualifiée d' »inhumaine » étant donné la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays dont l’administration est confiée par des choisis.
»Notre approche politique à l’égard d’Haïti reste profondément défectueuse, et mes recommandations ont été ignorées et rejetées », a précisé Daniel Foote dans la lettre adressée au secrétaire d’État Antony Blinken mercredi.
»Je ne serai pas associé à la décision inhumaine et contre-productive des États-Unis d’expulser des milliers de réfugiés haïtiens et d’immigrants illégaux vers Haïti, un pays où les fonctionnaires américains sont confinés dans des enceintes sécurisées en raison des dangers posés par les bandes armées qui contrôlent la vie quotidienne », a-t-il ajouté.
Au-delà de la décision d’expulsion, a rapporté The Washington Post, le diplomate Daniel Foote a critiqué le soutien apporté par l’administration américaine au premier ministre de facto d’Haïti, Ariel Henry, « un geste qui, selon lui (M. Foote), rappelle le » marionnettisme » de la politique haïtienne par les États-Unis et d’autres gouvernements étrangers depuis des décennies« .
« L’orgueil démesuré qui nous fait croire que nous devrions choisir le gagnant – encore une fois – est impressionnant« , écrit-il dans la lettre, obtenue par le Washington Post. La démission de Foote a été rapportée en premier lieu par PBS.
Pierre Esperance, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains d’Haïti (RNDDH), a déclaré avoir rencontré M. Foote lundi à Washington. Il a affirmé que Foote lui a confié qu’il n’avait pas été consulté par l’ambassade des États-Unis à Port-au-Prince au sujet des négociations clés sur l’avenir du gouvernement haïtien qui se déroulaient entre les acteurs politiques en Haïti et le Core Group – un organe consultatif en Haïti composé des ambassadeurs des États-Unis, de la France, de l’Allemagne, du Brésil, du Canada, de l’Espagne, de l’Union européenne et de représentants des Nations Unies et de l’Organisation des États américains.
Espérance a également révélé que les deux hommes ont discuté du rejet par l’ambassade américaine d’un accord politique pour un nouveau gouvernement intérimaire qui a été élaboré par des groupes de la société civile. Foote »était très en colère à propos des déportations à cause de la situation en Haïti, parce qu’il connaît l’insécurité et les gangs », a ajouté M. Espérance. »Les personnes renvoyées seront en danger ».
Nombreux sont ceux qui, en Haïti, a poursuivi Washington Post, pensent que Dr. Henry a pu se maintenir au pouvoir grâce au soutien des États-Unis, notamment le Core Group. Henry est confronté à diverses tentatives pour l’évincer – notamment après qu’un procureur à la solde des jovenelistes, également membres « du gouvernement corrompu PHTK2 », ait demandé son inculpation en relation avec l’assassinat du président Jovenel Moïse.
