De Henry Namphy, bluffeur charmeur, à Ariel Henry incapable de freiner l’hémorragie démographique et de stopper l’exode des jeunes accéléré en 2017, en passant par Aristide avec son discours insipide « tim-tim bwa sèch », puis René Préval débridé en fin de mandat, pour arriver à Martelly, champion des discours rêveurs et utopiques pour finalement atteindre Jovenel Moise, le spécialiste en collecte de mensonges illimités; toutes les interventions des mandataires haïtiens à la tribune de l’ONU, depuis la fin de la dictature des Duvalier, se suivent et se ressemblent. On dirait qu’ils ont tous peur d’être réprimandés par leur maître après la récitation des textes écrits pour eux.
Quelle incohérence : « le dysfonctionnement des institutions étatiques et la nécessité d’organiser des élections justes, transparentes… ». C’est du n’importe quoi, yon bagay ki pap mache byen ou ditou pral akouche yon bon bagay, daprè Ariel Henry.
Vidéo. Retrouver reproduire ci-dessous l’intervention du PM de facto Ariel Henry à la 76è assemblée générale des Nations-Unies. Il a été introduit par le joveneliste Claude Joseph, membre d’un clan faisant passer avant toute autre chose leurs petits intérêts mesquins qu’un visage soigné de la République.
Samedi 25 septembre 2021 ((rezonodwes.com))–Intervenant depuis Port-au-Prince à la 76 ème Assemblée Générale des Nations-Unies, le Premier-ministre de facto Ariel Henry, pour flatter les tympans des jovenelistes du dernier « gouvernement corrompu » PHTK2, selon Daniel Foote, a laissé entendre que tous les actes posés ont « jusqu’ici » un rapport direct au « vœu du président Moise et c’est l’objectif qui a guidé et qui continuera de guider ses actions« . Il a cité en exemple le referendum-bidon contesté interdit par la Constitution et des éventuelles élections pike kole avec le CEP-Dermaliog de Martine Moise, toujours en place.
Dans son discours préenregistré, Dr. Henry, tout en faisant l’éloge du président-défunt, a laissé glisser une incohérence manifeste tout en ne s’écartant pas du « moi » haïssable pour quelqu’un qui n’a jamais été aux élections et mandaté par le peuple. « Certains d’entre vous ne le savent peut-être pas, mais je suis appelé à gouverner, alors que la quasi-totalité des institutions démocratiques n’existent plus ou sont totalement dysfonctionnelles« , a-t-il indiqué samedi à la face du monde prouvant ainsi le cuisant échec des jovenelistes rodant encore autour du pouvoir.
Même après avoir admis la fragilité des institutions haïtiennes démantibulées par le régime PHTK 1 & 2, soutenu sans réserve depuis plus d’une décennie par les Etats-Unis, le Core Group, Binuh, Dr. Henry, très incohérent dans son message du 25 septembre, a voulu mettre les bœufs avant les charrues. Avec la même équipe en place, les gardiens du système corrompu, il a annoncé avoir créé un « climat sociopolitique apaisé » – mais virtuellement – qui, selon lui, est « indispensable à l’organisation d’élections générales crédibles, transparentes et inclusives dans les meilleurs délais« .
En d’autres termes, Ariel Henry ne dotant aucune légitimité, avec les institutions étatiques dysfonctionnelles, a-t-il souligné, a vu « la nécessité d’organiser des élections justes, transparentes et inclusives pour parvenir au renouvellement des acteurs politiques« , quitte à mettre en place une Table de Tabulation choisie sur mesure pour faire ses élections à la clôture des bureaux de vote.
« J’ai choisi la voie la plus rapide pour aller vers des élections libres transparentes, inclusives et non partisanes« , a relevé le PM imposé à la Primature par Michel Martelly, selon le New York Times, pour pouvoir « s’assurer son retour au Palais National« , à défaut de percher sur un char allégorique et continuer d’utiliser un langage vulgaire, un art dans lequel il excelle le mieux. Et ce point, la nouvelle Alliance RD-Panama et Costa Rica – le Core Group prime – ne le relatera jamais, tant sa présence imposée à la tête du pays, tournera à leur avantage.
Par ailleurs, Ariel Henry a changé de langage plus d’une semaine après le drame de Del Rio, au Texas. M. Henry a rappelé l’importance du respect des droits des réfugiés haïtiens « sans vouloir remettre en cause le droit d’un État souverain de contrôler l’accès des étrangers à son territoire, ou de renvoyer dans leur pays d’origine ceux qui y entrent illégalement« .
Henry, un haut fonctionnaire des premières heures du régime PHTK/Tèt Kale, a reconnu la crise en Haïti et a souligné qu’il n’est possible de la surmonter que par un « dialogue garantissant la stabilité sociopolitique« , alors que la police venait tout juste de commettre un carnage à Ravine Pintade, une énième bavure.

