Haiti|Tirs de gaz lacrymogènes : des policiers haitiens traités de « lâches » par des résidents de Ravine Pintade et Rue Nord Alexis

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Des policiers impuissants face aux gangs armés 400 Mawozo, se montrent ce midi très forts face à la population désarmée de Ravine Pintade, commentent des riverains.

Mercredi 22 septembre 2021 ((rezonodwes.com))–Des policiers haïtiens de l’unité CIMO, intervenus ce midi à la Rue Poupelard, au niveau du quartier de Ravine Pintade et Nord Alexis à Port-au-Prince, ont fait usage abusif de tirs de gaz lacrymogènes, dans l’espoir de rouvrir la zone à la circulation, barricadée tôt mercredi par un groupe de personnes protestant, selon eux, contre un carnage survenu mardi soir dans la zone.

« Ces policiers sont purement des lâches, où étaient-ils passés quand des mercenaires ont assassiné Jovenel Moise« , s’est interrogé un riverain en s’accourant ça et là pour ne pas mourir asphyxié à l’intérieur de sa maison.

L’envoyé spécial de Radio Zénith à l’émission Train Matinal, dépêché sur place, a fait état de plusieurs personnes gazées par des policiers sans état d’âme faisant également usage de leurs armes à feu, « pour intimider » les résidents les taxant de « bandi legal« , mais ayant toujours peur d’affronter les gangs G9 et 400 Mawozo. « Des femmes retranchées auparavant dans leur cuisine, de la dentifrice recouverte leur visage, se sont précipités dans la rue« , a constaté un pigiste interrogé par Rezo Nòdwès, dans un groupe de réseau social.

L’irruption de la police, impuissante face aux actions des gangs de Marozo, est intervenue, selon des riverains, moins de 24 heures après « l’assassinat confirmé de plusieurs jeunes qui participaient mardi soir à un montage de film-vidéo où des ‘fake » armes à feu seraient utilisées pour la scène de montage« . Mécontents, a poursuivi notre interlocuteur, les habitants de Ravine Pintade ont barricadé la zone pour « attirer l’attention sur une énième bavure des policiers haïtiens » alors que des milliers de concitoyens ayant fui la misère et l’insécurité s’apprêtent à regagner le pays après une brève aventure au Texas.

« Pourquoi ces policiers ne cherchent pas débloquer la circulation à Martissant. Ah ! qu’ils sont lâches ces hommes de la PNH, incapables de se mesurer aux gangs« , s’expriment presque d’une seule voix les habitants de ravine Pintade très remontés contre le PM de facto Ariel Henry et le DG de facto de la PNH, Léon Charles encore en poste, malgré ses échecs cuisants répétés, notamment l’assassinat d’un président qu’il était censé d’assurer sa protection 24/24, ont rappelé des leaders de la zone.

Les résidents de Grande Ravine ont enfin soutenu, dans un proverbe en créole assez explicite, que « dan pouri se sou bannann mi yo gen fòs« , pour qualifier de « lâches » les troupes de Léon Charles qui ne lésinent pas à bombarder abusivement des quartiers résidentiels défavorisés à coup de gaz lacrymogènes.

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