Audio|Dossier Jovenel Moise : Les mercenaires colombiens évoquent leurs conditions de détention. « Ici, nous sommes dans un camp de concentration en plein 21ème siècle »

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Les prisonniers colombiens : « Toutes les déclarations à la police judiciaire ont été faites sous la torture et sans la présence d’un avocat« 

Dans le clip-audio secrètement enregistré parvenu au journal El Tiempo, les colombiens accusés d’implication dans l’assassinat du président Jovenel Moise, demandent une assistance humanitaire d’urgence et soulignent qu’ils sont isolés et n’ont pas accès à des avocats pour les défendre. Une preuve que la justice haïtienne dont fait éloge le monologue de la Primature dans la défense d’Ariel Henry/Joseph Badio, est loin d’inspirer confiance.

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Jeudi 16 septembre 2021 ((rezonodwes.com))–« Ils ne souhaitent pas que nous nous défendions, ils veulent blanchir les vrais coupables de la mort du président (Jovenel Moïse) », peut-on entendre dans l’enregistrement, qui dure un peu plus de deux minutes.

Ils ajoutent qu’ils sont « dans un camp de concentration » et qu’ils ne reçoivent qu’un seul repas par jour.

C’est pourquoi, commente El Tiempo, les mercenaires ont insisté pour que « des pressions soient exercées sur le gouvernement haïtien afin qu’il les libère et leur permette d’avoir des contacts avec leurs familles et une équipe de défense« .

« Nous avons des camarades qui ont perdu 20 kilos de poids et en moyenne nous avons perdu 15 kilos de poids. Nous avons été condamnés à mourir de faim dans cette prison« , peut-on entendre dans l’enregistrement.

Avec leurs noms propres, ils ont sollicité l’aide du président Iván Duque et de l’ancien président et ancien sénateur Álvaro Uribe. Ils ont également demandé à la Cour interaméricaine des droits de l’homme d’intervenir.

« Nous n’avons pas d’argent, nous survivons grâce à la charité. Nous nous trouvons au milieu de rats et d’excréments humains« , racontent-ils dans l’audio.

Le message a été envoyé à certaines des familles et aux avocats qui les représentent en Colombie. Depuis le 7 juillet, leurs avocats rencontrent des représentants de l’exécutif colombien pour obtenir le droit de supporter les détenus en Haïti.

« Nous sommes dans un camp de concentration en plein 21ème siècle. Ici, nous avons été condamnés à la mort par la faim. S’il vous plaît, nous avons besoin de votre aide ; nous sommes 18 bons Colombiens, trompés et emprisonnés dans cette prison. Nous avons besoin de vous, s’il vous plaît« , raconte l’une des personnes capturées au nom des 18 mercenaires détenus.

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Ils ajoutent : « Toutes les déclarations à la police judiciaire ont été faites sous la torture et sans avocat. Ils nous ont brûlés avec de l’huile, ils ont macheté nos corps, ils ont arraché nos ongles, ils ont cassé nos dents. Nous avons besoin d’aide« , peut être entendu à la fin de l’audio.

Enfin, les anciens militaires demandent la création d’une commission chargée de se rendre en Haïti et d’enquêter sur les tortures auxquelles, selon eux, ils ont été soumis par la police haïtienne.

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