Afrique du Sud – Reprise lundi du procès pour corruption de l’ancien président Jacob Zuma, malgré les manifestations meurtrières

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En Haiti, les gestionnaires des fonds publics dilapidés et ou détournés ne sont en aucun cas poursuivis par la justice, mais, bien au contraire, choisis par la communauté internationale pour venir occuper des fonctions publiques à un niveau plus élevé et important. Dr. Ariel Henry qui fut ministre de Martelly sous l’administration duquel, selon la Cour des Comptes, la plus grande partie des fonds de Petro Caribe a été dilapidée, est en route de devenir Premier-ministre de facto pour organiser des élections-sélections, les plus frauduleuses de l’histoire d’Haiti depuis 1807.

Haiti, il y a toujours une distribution de prime à l’impunité, la cause de la déstabilisation de toutes nos institutions publiques. Et pour nommer un PM, « ils » ont recours à des subterfuges, ti nèg nwè pagen dwa fè chwa pou tèt yo.

Alors qu’en Afrique du Sud, l’ex-chef de l’Etat, Jacob Zuma, devait comparaître lundi pour une affaire de pots-de-vin vieille de plus de vingt ans avec le groupe français Thales. Le procès pour corruption de Zuma va reprendre malgré les manifestations meurtrières.

Dimanche 18 juillet 2021 ((rezonodwes.com))–Le procès pour corruption de l’ex-président sud-africain Jacob Zuma reprend lundi, malgré les violences meurtrières qui ont secoué le pays après son emprisonnement dans une autre affaire.

Zuma fait face à 16 chefs d’accusation de fraude, de corruption et de racket liés à l’achat en 1999 d’avions de chasse, de bateaux de patrouille et d’équipements militaires auprès de cinq entreprises d’armement européennes lorsqu’il était vice-président de l’Afrique du Sud.

Il est accusé d’avoir empoché quatre millions de rands (277 000 dollars) de pots-de-vin de l’une des entreprises, le géant français de la défense Thales, qui a été accusé de corruption et de blanchiment d’argent.

Le procès a débuté en mai après de nombreux reports et retards, l’équipe juridique de Zuma ayant travaillé avec ferveur pour que les charges soient abandonnées.

M. Zuma, 79 ans, s’est présenté en personne à l’ouverture du procès et a déclaré qu’il était innocent.

Thales a également plaidé non coupable, et la prochaine audience a été fixée au 19 juillet.

Mais les choses ont pris une mauvaise tournure lorsque, le 29 juin, Zuma a été reconnu coupable d’outrage à la plus haute instance judiciaire d’Afrique du Sud pour avoir boudé les enquêteurs chargés d’enquêter sur son mandat de président. Il a été emprisonné une semaine plus tard.

Cette incarcération a déclenché des manifestations dans sa province natale du KwaZulu-Natal (KZN), qui se sont transformées en une semaine de pillages et d’incendies criminels meurtriers qui se sont étendus au centre économique de Johannesburg, faisant plus de 200 victimes.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a pris ses fonctions en promettant de mettre un frein à la corruption, a déclaré que les émeutes étaient une « attaque coordonnée et bien planifiée » contre la jeune démocratie du pays.

« En utilisant le prétexte d’un grief politique, ceux qui sont derrière ces actes ont cherché à provoquer une insurrection populaire », a indiqué M. Ramaphosa vendredi soir.

L’audience de lundi pourrait raviver les tensions qui s’étaient apaisées en fin de semaine dernière, préviennent les analystes.

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