Mercredi 11 janvier 2017 [[rezonodwes.com]]–La ville du Cap-Haïtien est à nouveau livrée aux immondices environ 6 mois après l’installation du conseil municipal dirigé par Jean-Claude Mondésir. A chaque coin de rue ou presque, une pile de détritus s’impose. Les égouts étant obstrués par ces débris, les eaux usées envahissent et détruisent la couche d’asphalte. Piétons et automobilistes se donnent toutes les peines du monde pour contourner les immenses crevasses qui occupent une bonne partie de la voie publique.
Ce mercredi les rues du Cap-Haïtien grouillent de monde. Marchands et cireurs de bottes mènent leur train-train quotidien. La vibration sonore émanant des tap-tap agresse les tympans. Bref, ça chauffe. Au carrefour Sainte-Philomène, situé sur la route nationale # 1, l’entrée Sud de la ville, les détritus s’imposent comme la norme. Riverains, marchands et habitants de cette zone y jettent les immondices comme bon leur semble. Cette zone est un véritable dépotoir, à tel point que les riverains disent ne pas savoir à quel Saint se vouer. Pour eux, ici c’est tout un calvaire.
À Pont Grand Bois, carrefour menant dans le quartier populeux La Fossette, des petits détaillants étalent leurs produits sur la chaussée, des flaques d’eaux boueuses mêlées de détritus offrent un décor pour le moins accablant.
Au centre ville, dans le marché Hyppolite situé à la rue 10-K, c’est une pile d’immondices qui nous accueille. Mais riverains et marchands s’en accommodent quand même. Ce tableau sombre observé dans cette zone n’est pas trop différent de la rue O-L conduisant au Parc Saint-Victor.
Plus les jours passent, plus les riverains se sentent dans la tourmente. « On ne vit pas réellement », s’en plaint un sexagénaire.
L’odeur pestilentielle des fatras en décomposition qui jonchent les coins de rue pollue l’atmosphère au quotidien. Ce paysage immonde au cœur de la cité Christophienne doit nécessairement faire l’objet de vives préoccupations. C’est un problème de santé publique majeur.
Non loin de la Place Notre-Dame, à quelques jets de pierre du bâtiment logeant l’hôtel de ville, les immondices règnent en maître. Elles dégagent une odeur nauséabonde, et ceci peut, sans doute, avoir de graves conséquences sur la santé de la population.
Opinant sur la question, un responsable de la marie de Cap-Haïtien ayant requis l’anonymat a tenté d’expliquer dans un entretien le phénomène qui, malgré les efforts des responsables communaux, ne cesse de s`amplifier. Il a avancé une cause principale : les moyens financiers limités de la mairie de la commune se trouvant dans l`incapacité de déployer plus d’agents à travers les rues.
Ces derniers jours, les conditions sanitaires au Cap-Haïtien rendent les résidents plus vulnérables que jamais à des épidémies de grippe et de fièvre. La situation d’insalubrité dans cette ville devient aussi une menace pour l’environnement.
Dieudonné ST-CYR, Journaliste
stcyr89@yahoo.fr