5 octobre 2025
Prof Carly Dollin : La BRH, impotente et complice dans la déchéance économique !
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Prof Carly Dollin : La BRH, impotente et complice dans la déchéance économique !

La Banque Centrale ne serait-elle pas délibérément de connivence dans cette mouvance effrénée qui conduit à la dégénérescence des finances du pays ? En effet.

Jeudi 25 juin 2020 ((rezonodwes.com))– Coup de grâce, à la lecture surprise de cette récente disgrâce de vouloir thésauriserarbitrairement l’argent fort au détriment de l’agent économique moyen, la Banquecentrale 1 ne ménage pas ses gestions décisionnelles crabes et prédatrices pour appauvrir les poches, les assiettes et donc vulnérabiliser les cœurs, les têtes et les poumons de l’économie.

Par connerie, coquinerie, flatterie, incompétence, insouciance, inconscience, impotence ou
liaison fatale, la complicité avérée de la banque des banques dans les crimes financiers
graves perpétrés par les officiels démentiels se révèle aujourd’hui un secret de polichinelle.
Absolument aucun doute que les centaines de millions de dollars du fonds Petrocaribe et
d’autres sources du trésor public transitent illicitement à travers des codes BIC, SWIFT et
IBAN via des virements, des transferts et des SPIH de comptes bancaires en provenance
d’Haïti à destination de « Banking Accounts» et de « Cuentas Bancarias » à plus de dix digits
vers l’Occident hypocrite et dans notre Caraïbe mosaïque.

Ce n’est pas par hasard que sous le règne de cette équipe pervertie de la décennie de
l’ineptie inédite, les reines et les rois de la corruption morigènent en permanence dans
l’arène du blanchiment et de l’accumulation douteuse des avoirs pour disposer de pervers
subalternes et d’antennes chtoniennes en vue de leur servir de maillons forts dans les
mauvais deals au sein de la chaîne bancaire criminogène. En contrepartie de quelques
étrennes pathogènes et cancérigènes, une pléthore de vilains et vilaines sont déterminés à
se prostituer, troubler leurs âmes dépravées et hypothéquer leurs armes professionnelles peu fourbies sur le plan de l’éthique pour alimenter le cercle vicieux de la prévarication
officielle.

Ces avares, « aloufas », « arousas » et pillards de rare espèce auraient-ils oublié que la
fraude scripturale occasionnée par un accent aigu peut leur gratifier quelques conforts
éphémères et que demain, ce même signe syntaxique usé de manière cynique causera ex
post facto leur demeure malheureuse dans une éternité accablée en taule puis en enfer. Loi
de la vie ! Attendons voir !

Mutisme et cécité de la BRH face aux délinquances du système financier 
Ce ne sont surtout pas en des sacs, des drums et des bokit que les divers billets verts
dilapidés par les «déshonorables» sans foi ni loi de ce dernier régime cupide fuient le pays
en direction des paradis fiscaux déloyaux. Des normes prudentielles 2 dont celles
promulguées en 2012 portant sur les banques et les institutions financières procurent des
provisions légales à la banque régulatrice pour superviser et contrôler la traçabilité des
centimes injectés et éjectés au système. En outre, l’inclusion financière des agents
économiques et l’arrêt de l’hémorragie de l’informalité des opérations monétaires relèvent
de la responsabilité de la Banque de la République d’Haïti.

Aucun texte, péritexte ou épitexte ne peut servir de prétexte pour blanchir la BRH de ce contexte hyper inflationniste engendré par des exhibitionnistes, des chauvinistes, des arrivistes, des cambistes formels, informels et des officiels mercantilistes dont elle devait s’atteler à éviter et à corriger.

Exigence d’oreilles attentives, d’yeux ouverts, d’esprit dynamique à travers des entités, des
cadres techniques, superviseurs, contrôleurs et inspecteurs, la Banque Centrale est censée
mobiliser des plumes et encre et des ressources logistiques et matérielles pour
comprendre, analyser, simuler et prévoir, via des séries chronologiques et en coupe
instantanée, les potentiels chocs des agrégats macroéconomiques. Aucune arnaque,
imperfection ou malversation ne devrait ainsi échapper à l’attention de cette institution de
régulation.

Cela étant, les fiches signalétiques des transactions/exactions dont les montants, les dates,
les adresses, les provenances de fonds ainsi que les noms des personnalités impliquées,
déposants et bénéficiaires, sont bien connus du système bancaire clanique dont la BRH est
l’entité régulatrice. Pas nécessaire de se compliquer la vie en dressant tout un arbre
généalogique ou décliner un algorithme complexe pour découvrir les anguilles sous roche.
Sauf au cas où les bourreaux et les réseaux mafieux auraient utilisé des canaux immoraux
et illégaux approuvés d’en haut pour que la BRH perde son créneau protecteur qui l’habilite
à assurer le gouvernail du bateau dans les eaux qu’elles soient pures, salées, sucrées ou
crasseuses.

Quand la nation demande des comptes, cesseront enfin les contes, les impostures, les
ratures, les valses, les vantardises, les boutades, les canulars, les tares et les racontars des
bavards, des fêtards et des bâtards dans leurs acrobaties et inepties nourries dans cette
combinaison irascible d’une cleptomanie concupiscible et une mégalomanie indicible.
Dieu dit que la lumière soit ; et la lumière fut ! La voix du peuple étant la voix de Dieu,
quand le peuple le souhaite vraiment, la lumière jaillira dans la phosphorescence et dans
une clarté lumineuse à propos de la dilapidation des fonds du Petrocaribe, des dollars-
cinquante, voire de la crise des coopératives de 2003.

La BRH est patraque et détraque à côté de la plaque

Quatre rôles fondamentaux sont assignés à la BRH : i) défendre la valeur interne et externe
de la monnaie nationale; ii) assurer l’efficacité, le développement et l’intégrité du système
de paiements; iii) assurer la stabilité du système financier; iv) agir comme banquier,
caissier et agent fiscal de l’État. (Réf. https://www.brh.ht/la-brh/mission-et-organisation/).
En mai 2011, soit à l’intronisation du pouvoir PHTK, un dollar valait 40.27 gourdes. Les
capitaines de cette équipe inculte, atterris dans les affaires stratégiques du pays comme des
extraterrestres, ont créé toutes les conditions, notamment à travers des opérations de
corruption effrénée qui ne devraient échapper au système bancaire, pour raréfier le dollar,
appauvrir les familles et dessécher les estomacs.

Aujourd’hui, le taux de change croise cyniquement ses pieds sur le coup des entreprises et
des consommateurs qui doivent compter plus de 110 gourdes en échange d’un dollar
américain. Une économie d’importation extravagante, le loyer se paie avec des billets verts,
les prix des services et des biens sont affichés en dollar, les ambassades et les entreprises
exigent aux clients des taux supérieurs au référentiel. We Can’t Live !

Parallèlement, certains dossiers « louches » avancent à pas de géant pour sauter les circuits
de la supervision et de contrôle de qualité réclamés par l’institution autonome de la rue des
Pavées. Pendant que des firmes et des projets bien conçus vieillissent comme des épaves
dans une attente désespérée après des demandes de support et de partenariat en bonne et
due forme requise par la Banque Centrale, d’autres entreprises à peine écloses n’attendent
pas un mois pour voir leurs requêtes validées avec célérité par les analystes. Suivez mon
regard avec la Sofidai. Un vrai scandale !

De ce paysage inique de « Bwa dèyè bannann » officiel mitigé dans la subtilité, l’audace et
l’arrogance, devrait-on également s’inquiéter de potentiel financement de G9 et alliés par la
BRH ? Espérons que non !

Le nom de l’ancienne institution très prestigieuse du temps de Lesly Delatour est
aujourd’hui associé à toute sorte de bévue. Financement de programmes bidons, de projets
« Ti zotèy », coussin de sécurité pour les chocs administratifs provoqués à dessein par les
mégalomanes au pouvoir, la BRH n’a même pas su défendre une circonstance atténuante
auprès de la patrie meurtrie.

Où est passé le fameux projet d’incitation à la quête d’excellence dénommé programme des
lauréats de la BRH ? Quel est actuellement le rôle de l’institut de formation de la Banque
Centrale (IFBC) ? Comment la Banque Centrale utilise-t-elle le capital humain de bonne
facture à sa disposition aiguisé en Europe et en Amérique ? Les cadres ne sont-ils pas
invités à s’enfuir pour le Canada, l’Europe et l’Amérique ?

En dépit de l’échec cuisant du Conseil actuel incapable de réglementer les services de
ventes et d’achats des entreprises ni même les spreads injustes dégagés par les banques
commerciales, sur quelle base les mêmes têtes ont-elles toujours été placées sur les

fauteuils bourrés de cette « noble » institution ? Après évaluation de la mission de l’équipe,
serait-on satisfait des services rendus ? Au profit de qui alors la BRH travaille-t-elle ? Les
programmes bénéficiaires de support de la Banque, ont-ils été appuyés sur les promesses
de productivité, de retour social, économique ou juste acquiescés par accointance et
militance ?

La violation du rôle de vigie à exercer par le chef de file du système financier participe-t-
elle de la volonté de passer le chemin de l’injustice bouche bée et les yeux bandés ou de la
paresse des Conseils supérieurs qui se confortent dans une sinécure et une imposture
officielle ?

Autant de questions d’intérêt national dont les réponses paraissent choquantes. Il faudrait
bien penser à redresser la barque en turbulence.

En mission maniaque de copinage indu et de caresse aphrodisiaque de l’animal officiel
détraqué dans le sens de son dernier poil décati, la Banque Centrale est subitement butée
et traquée par l’effervescence populaire en léthargie. Cette force populi dormante trop
martelée et jovenelisée ne va certainement pas se languir dans une éternelle file d’attente
avant de se mettre en ébullition aux autres sphères décisives badigeonnées d’imposture et
d’inculture par ce régime malicieux et indécent.

Les notes populaires salées en série, en parallèle, sur les ondes et sur la toile, ont atteint les
tympans pour extirper les cérumens de ces rares spécimens en forçant l’institution
émettrice des billets monétaires à rentrer sa note désaxée et sinistre d’emmagasiner les
dollars en contrepartie du « zorèy bourik » comme un « faux kòb ».

Carly Dollin
carlydollin@gmail.com

[1] https://www.brh.ht/wp-content/uploads/circulaire_114-1.pdf
2 https://www.brh.ht/wp-content/uploads/2018/08/loi_bancaire_2012.pdf

4 Comments

  • Endijen 26 juin 2020

    Il est legitime de deposer sur le pillards et les saligauds. Mais, je ne veux pas vous suivre dans cette voie, en faisant reference a’ un certain Lesly Delatour. Les compatriotes Camille Charlmers et Stanley Montour ne sont pas prets a’ affirmer le contraire.

    Attention a’ la memoire, Delatour et ses patrons de l’interieur/exterieur ont conduit le pays dans cette voie. En devenant le gouverneur de la banque et en tracant la voie pour l’avenement du PHTK sur le long terme, Delatour avait declare’ dans une entrevue au journal Le Nouvelliste, « le pere Aristide m’avait enterre’, le politicien Aristide m’a ressuscite’. » Pour vous dire, peu importe votre ecole de pensee, Delatour et ses patrons font partie des Fossoyeurs de la « nation. » Hier encore, sa femme ne cessait de proceder a’ la mise a’ sac des caisses de l’ « Etat. » Aussi paradoxale que cela puisse paraitre, les zefeyis de « pays lock » allaient pousser l’ « Etat » a’ s’en defaire du contrat de blackout.

    En menant le Combat contre le PHTK qui la suite de Lavalas, ce n’est pas une raison de s’associer a’ d’autres vauriens.

    Temwen istorik

  • Carly Dollin 26 juin 2020

    Je comprends ton point.
    Je ne faisais pas en fait l’éloge de Lesly Delatour.
    Mais, il faut reconnaitre les bonnes actions de quiconque, peu importe sa chapelle politique ou autre.
    Le programme de Lauréat de la BRH dont je devais être bénéficiaire a été instauré par Lesly Delatour.
    Il mérite alors ce crédit.
    Voila

    • Endijen 26 juin 2020

      Tu es un homme de dialogue, je prends acte! Il ne me laisse pas indifferent. Men nan repons la ou banm tet ou, je ne vais pas la trancher. Nap antann nou. Je m’attache a’ la Foret, et non a’ l’arbre.

      Temwen istorik

  • Carly Dollin 26 juin 2020

    Mais, evidemment, il faut chercher à comprendre l’autre.
    C’est de cette facon que l’on peut aussi faire accepter son opinion.

    Je suis tout simplement un adepte de la démocratie.
    Je valorise tout point de vue qui s’appuie sur la vérité et une certaine cohérence…

    An nou kenbe fèm

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