Aucune déclaration sur la visioconférence entre les chefs d’Etat et de Gouvernement des 79 pays de l’Organisation des Etats Africains, Caraïbes et Pacifique (OEACP) qui s’est tenue mercredi, n’a été rapportée ni par le président Jovenel Moise qui y a pris directement part, ni par son ministre de facto des Affaires Etrangères, sur Twitter, alors que les deux, d’habitude bavard, ne ratent jamais l’occasion de faire des propagandes et de venir avec des promesses fallacieuses. Et le président du Kenia était on ne peut plus clair que « si l’un d’entre nous échoue, nous échouerons tous ».
Mercredi 3 juin 2020 ((rezonodwes.com))–Incluant le président d’Haïti Jovenel Moise, en fin de mandat, les chefs d’Etat et de Gouvernement des 79 pays de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OACPS) ont réaffirmé mercredi « leur unité et leur solidarité entre eux et avec leurs partenaires de développement face à la pandémie COVID-19« .
Ils se sont également mis d’accord sur une approche coordonnée pour surmonter les défis sociaux et économiques causés par la pandémie qui a fait jusqu’à date quelque 6,567,058 patients infectés par le coronavirus.
Cette position a été approuvée lors d’une visioconférence à laquelle Cuba, un État membre, a été empêché de participer en raison de l’interdiction de son accès à la plateforme ZOOM dans le cadre du blocus imposé par les États-Unis à l’île.
En ce sens, un communiqué final du débat diffusé à Bruxelles demandait « la cessation des sanctions contre ses membres, car les sanctions rendent encore plus difficile la protection de leurs pays et de leurs populations contre la pandémie« .
Le texte exige un moratoire sur le paiement de la dette et un soutien accru aux petits États insulaires en développement qui ont été touchés de manière disproportionnée par la maladie.
En levée de rideau, le chef de l’OACPS et président du Kenya, Uhuru Muigai Kenyatta, a révélé que les pays membres de l’organisation avaient enregistré jusqu’au 31 mai près de 243 000 cas de covid-19 et 3,46 décès.
En outre, il a indiqué qu’ils ont fait état de graves répercussions économiques sur les industries et les chaînes d’approvisionnement clés, « ce qui reflète une situation économique grave », durant la pandémie ce covid-19.
Le communiqué reconnaît les gouvernements qui ont dû prendre « des décisions nettes et directes mais difficiles pour sauver des vies de la ruine économique« , en particulier dans de nombreux pays dont l’économie était déjà fragile. Notons qu’en Haïti, où une corruption d’Etat s’installe, rien n’allait avant la pandémie et la situation s’aggrave davantage.
L’OEACP a également mis en garde contre la menace qui pèse sur les nations de la région des Caraïbes en raison du début de la saison des ouragans, ainsi que sur d’autres régions en raison des infestations de criquets pèlerins, des inondations en Afrique et des effets du changement climatique dans le Pacifique.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Adhanom Ghebreyesus, ont également pris la parole. Guterres a indiqué que « nous avons besoin d’une réponse plus forte d’unité et de solidarité si nous voulons sortir ensemble de cette pandémie et bâtir un avenir plus sûr et plus stable« . Il a réitéré son appel pour qu’un vaccin soit disponible rapidement, à un prix abordable et équitable. Il doit être considéré comme un bien public mondial – comme le vaccin du peuple, a-t-il ajouté.
En outre, le président français, Emmanuel Macron, les premiers ministres Justin Trudeau (Canada), Erna Solber (Norvège) et Scott Morrison (Australie), ainsi que le chef du Conseil européen, Charles Michel.
En clôturant le sommet, le président kenyan a déclaré que « si l’un d’entre nous échoue, nous échouerons tous. Nous ne gagnerons cette bataille que si nous sommes unis« .
Rappelons que le sommet s’est déroulé mercredi sous le thème « Transcender la pandémie de COVID-19 : Renforcer la résilience par le biais de la solidarité internationale », et il a été consisté en un dialogue entre les chefs d’État et de gouvernement de l’OEACP, et suivi d’un échange de haut niveau avec les partenaires internationaux stratégiques et de développement dont les rôles sont essentiels pour la réalisation des objectifs que les dirigeants de l’OEACP ont déterminés lors du Sommet mercredi.
