26 juin 2024
Déportations : Evans Paul menace de faire appel aux instances internationales
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Déportations : Evans Paul menace de faire appel aux instances internationales

evans sophia

Port-au-Prince, le 1er juillet 2015 – (AHP) – Le premier ministre Evans Paul a menacé ce mercredi de faire  appel aux instances internationales notamment le Haut-Commissariat des Nations-Unis pour les migrants, si la République dominicaine rapatrie en Haïti des ressortissants dominicains.

Déjà, plusieurs  citoyens victimes de déportation affirment être de nationalité dominicaine et ne connaissent rien d’Haïti.

C’est le cas d’une jeune femme de 27 ans qui affirme avoir été maltraitée, dépossédée de sa Cedula, sa carte d’identité dominicaine puis refoulée sur Haïti ».

Dominicaine de père mais de mère haïtienne, cette femme qui a deux enfants, cette femme a indiqué  qu’elle n’avait rien pour pouvoir survivre en Haïti.

Le chef du gouvernement a fait etat  « d’injustice sociale » pour parler de la situation des ressortissants haïtiens ayant travaillé au développement de la république voisine pendant des années et qui ont été dépossédés de tout, au moment de leur rapatriement.

Il estime que la République dominicaine devrait manifester du respect pour le peuple d’Haïti qui importe  chaque année, a-t-il dit,  pour plus de deux milliards de dolars  de marchandises de fournisseurs dominicains.

De son côté, le jeune barreau de Port-au-Prince appelle à la fermeture de la frontière jugeant inconcevable qu’Haïti continue à avoir des relations commerciales avec un pays qui exporte environ 2 milliards de dollars  de produits  l’an vers haïti mais qui ne manifeste aucun respect pour ses ressortissants.

Le secrétaire général du jeune barreau , Peter Reynold Delciné dénonce le caractère raciste, illégal, inhumain et arbitraire de la décision du gouvernement dominicain. Une décision qui, dit-il, constitue  une menace pour la stabilité politique, économique et sécuritaire du pays et qui porte atteinte aux biens acquis par ses citoyens au prix de nombreux sacrifices.

Récemment, des organisations portoricaines de droits humains ont appelé le secrétaire de la justice Cesar Miranda Rodriguez à diligenter une enquête sur « des crimes présumés contre l’humanité commis par des juges dominicains de la cour constitutionnelle dont la sentence TC 168-13 a dénationalisé des citoyens dominicains faisant d’eux des apatrides.
 
Alors que président de la cour constitutionnelle de la république dominicaine Milton Ray Guevara ainsi que deux autres membres de cette instance Pedro Castellanos Khouly et Rafael Diaz Philip se trouvaient sur l’île de Porto-Rico le 27 juin dernier, ces organisations avaient demandé qu’ils soient  empêchés de quitter le territoire portoricain avant la fin de l’enquête.
 
Ces juges ont été montrés du doigt suite à la décision du gouvernement dominicain de refouler sur Haïti des centaines de milliers d’haïtiens dits en situation irrégulière et tombés sous le coup de la sentence TC 168-13. Par cette démarche, ces organisations ont voulu lancer un message clair aux juges dominicains qu’ils ne pourront pas violer impunément les droits humains.
 
Elles ont aussi dénoncé les persécutions et les menaces d’expulsion massive de personnes en raison de leur origine haïtienne, provoquant des souffrances, des séparations de familles et des déplacements forcés.
 
Le ministre dominicain des affaires étrangères Andres Navarro a démenti lundi , devant l’OEA que son pays avait décidé d’expulser vers Haïti  ses  propres citoyens ( en l’occurence les  dominicains d’origine haïtienne)

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