3 mai – Journée mondiale de la liberté de la presse : Haïti dégringole de la 62e à la 83e position en l’espace d’un an

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« Le journalisme sans crainte ni complaisance » encourage l’Unesco à l’occasion de la Journée mondiale de la presse.

il y a toujours un accès difficile à l’information en Haïti

Dimanche 3 mai 2020 ((rezonodwes.com))–La date du 3 mai sert de rappel aux gouvernements sur la nécessité de respecter leurs engagements en faveur de la liberté de la presse, de moment de réflexion pour les médias professionnels sur les questions relatives à la liberté de la presse et à la déontologie, a indiqué l’UNESCO dans son message de circonstance adressé dimanche aux journalistes du monde entier.

« Tout aussi important, la Journée mondiale de la liberté de la presse est un jour de soutien aux médias qui sont des cibles pour la restriction ou l’abolition de la liberté de la presse« , a insisté UNESCO mentionnant que « c’est également une journée du souvenir pour les journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession ».

Haïti qui a glissé au 83e rang du classement mondial 2020 de la liberté de la presse établi par RSF (Reporters sans frontières), n’a vu néanmoins aucune amélioration dans le comportement des autorités gouvernementales et policières après la publication de ce rapport. Bien au contraire, les choses ont tendance à s’empirer si l’on se réfère aux traitements subis par un journaliste de radio Caraïbes, malmené par la police dans la soirée du 28 avril 2020. Toujours au cours du mois d’avril, le premier-ministre de facto, Joseph Jouthe, dans une vaine tentative de diviser la presse haïtienne, a sélectionné des journalistes devant assister à un point de presse qu’il donnait sur l’évolution du covid-19 en Haïti.

Pour sa part, RSF dont le rapport annuel 2020 n’a fait l’objet d’aucune discussion publique du côté des autorités haïtiennes, a indiqué que « malgré la récente évolution des lois relatives à la liberté de la presse, les journalistes haïtiens sont toujours victimes d’un cruel manque de ressources financières, de l’absence de soutien de la part des institutions et d’un accès difficile à l’information« .

La Journée, selon Unesco, permet d’informer les citoyens sur les atteintes portées à la liberté de la presse. Dans des dizaines de pays à travers le monde, des publications sont censurées, condamnées, suspendues ou tout simplement n’ont plus le droit de paraître, alors que des journalistes, des rédacteurs en chef et des éditeurs sont harcelés, attaqués, détenus ou même tués.

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