Prof. Carly Dollin : Jovenel Moïse, du passé pur et simple ! Les carottes sont cuites !

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Tous les signes vitaux d’un cadavre en putréfaction, mis en quarantaine, se sont exprimés avec vigueur au cours de cette semaine de missions diplomatiques cachées sous la jupe de la presse internationale prête à endosser les sept péchés capitaux du jeu multinational poker menteur.

Juste une petite prolongation de quelques minutes dans une fatigue déprimante sur ce terrain glissé, biaisé et miné avec de faux joueurs, d’usurpateurs, d’imposteurs, d’adversaires moribonds, d’arbitres partisans et de fanatiques déçus et déprimés qui épuisent, tous, leurs dernières réserves d’oxygène. Les deux principaux juges de touches du remarquable trio arbitral international, en bon « Macaron » pour envoyer le perdant au vestiaire comme du papier fin dans un « Trou d’Eaux », ont déjà marqué la fin prémonitoire  par leurs positions sur la ligne médiane de la diplomatie pharisienne. Mais, l’arbitre central, monsieur Sam, a le sifflet sous sa langue pour sortir le dernier cri final. Il maintient le suspense macabre, contre toutes les règles salutaires du tournoi de justice et de fairplay qui prévalent dans les conventions et les protocoles signés par toutes les équipes sur l’échiquier des jeux démocratiques du globe.

Une myriade d’évènements alimente les arguments conclusifs non fallacieux du décès infanto juvénile de ce régime politique kwashiorkor. Toutefois, trois épisodes singuliers de ce feuilleton lugubre, persuadent, amplifient et confortent les prédictions des analystes avisés.

La France et le Canada ont lâché prise ; les Etats-Unis dans une factice persistance

  1. Comme un Bawon Sanmdi, traçant des « Vèvè» funestes dans une investigation pimentée, la RFI[1] a conçu un questionnaire-piège et « armé un lit » musclé avec gilet pare-balle, micro occulté et véhicule blindé, pour aller mettre des fourmis dans les jambes de l’ingénieur qui a déparlé, avec un ton de brebis égarée, dans une voix tremblotante, frissonnante et sinusoïdale épousant une forme zigzaguée et un fonds vide de sens, agrémenté d’incohérence, de contradictions et de mensonges multicolores.

Sans être scruté par la moule de la Maïeutique Socratique, le locataire de la Maison Blanche maculée, bégayait, doutait, blasphémait, tergiversait, mentait, trichait, et indexait un certain système responsable de ses longs doigts dans le trésor public. Le géniteur, créateur et artisan de la crise multiforme de méfiance, de « lock », de crime de lèse-patrie, de génocides et du banditisme officiel, osait brandir une certaine carte d’espoir pour tirer profits de ses propres préjudices. A ce stade, Adolph Hitler aurait également pensé pouvoir profiter du fameux plan Marshall enfanté à l’issue de la seconde guerre mondiale.

Et si Amélie Baron se mettait à la hauteur pour coincer l’impétrant dans ses réponses abracadabrantes, dans cette mise en boite ? D’autres boites de pandore allaient être ouvertes au grand jour.

  • Sans filtre, sans camouflage, sans maquillage, le Canada a présenté au monde entier, via l’un des médias les plus prisés de l’Amérique, Radio Canada, la série macabre du film d’horreur déroulé en Haïti avec des précisions chirurgicales. Le temps des hypocrisies multinationales touche à sa fin. Les acteurs principaux du film « dyab », planifié par ce régime composé d’un ensemble de leaders aux sept têtes et sans cœur, ont été identifiés. Les chefs bandits sont connus de tout le monde ; les listes des victimes et de ceux exposés aux serpents, aux caméléons et aux vampires sont partagées. Sans utiliser la langue de bois, le journaliste reporteur de RCA, Philippe Leblanc, dresse le bilan catastrophique et désastreux du contexte actuel avec Jovenel Moïse et ses acolytes comme les principaux responsables ; les parlementaires et une partie de la bourgeoisie crasseuse comme les chefs bandits et les vampires ; puis la population, comme la victime oubliée qui a raté l’avion mondial en direction de la paix, la justice, la sécurité, les joies et les bonheurs de la vie.
  • Les secteurs de la vie nationale, tous azimuts, ont foulé le macadam pour solliciter la démission de l’ingénieur à la Maison Blanche. De simples citoyens et groupes anonymes, des artistes, des chauffeurs, des étudiants, des parents, des jeunes, des enfants, des commerçants, des entrepreneurs et des professeurs convergent et harmonisent leurs énergies pour alimenter le même desiderata, avec des notes, des chants, des grêles de pierres, des barricades de pneus enflammés, des tensions, des hypotensions et des hypertensions à leurs paroxysmes, agrémentés du refrain habituel « Kote Kob Petrocaribe a ? ».

Sortie en soutane sur le macadam, le coup de grâce

La surprise, l’insolite, la curieuse constatation au cours de la semaine, l’église catholique[2] se mêle à fond de la fête, sur le béton. Le non-dit dans cet acte inédit, un géant, un chef suprême, une entité dominatrice se dissimule pour dicter ses vœux endossés par des ministres religieux, des évêques et des prêtres qui donnent du sel en guise d’hostie aux fidèles trop longtemps zombifiés dans la précarité et la vulnérabilité économique et sociale. L’église catholique étant une institution conformiste, orthodoxe et hiérarchisée, les messes formelles ou informelles, les oraisons et les sermons jaculatoires, les homélies ecclésiastiques ou populaires sont concoctés d’en haut, dans un lieu inconnu bien connu, le Vatican.

Si en 1986, le simple discours papal « Il faut que quelque chose change » suffisait pour présager la rupture d’une dictature sanguinaire qui a vécu vingt-neuf ans, la fin de l’année 2019 aura été bénie par une sortie en soutane au macadam à Port-au-Prince et en Floride qui vise le même objectif et qui aboutira à des effets analogues, la fin d’un régime politique inculte et cupide.

Dans des contextes politiques et sociaux aussi délétères comme ceux-ci, les prêtres, les cardinaux, les évêques, les archevêques, les messeigneurs, les ambassadeurs et les représentants diplomatiques reçoivent des ordres d’une entité unique. Ils sont coiffés par un même patron, un maestro surpuissant caché derrière le rideau, mais qui dirige l’orchestre mondial dans des symphonies pacifiques ou des cacophonies belliqueuses, comme bon lui semble, sa majesté le pape.

Pas une seule fois, au cours des dernières décennies, une ambassade occidentale quelconque ne s’alignerait à l’encontre de la volonté et la primauté pontificale. Ce n’est pas cette année que Tonton Sam chuterait et refuserait de prendre l’hostie dans l’objectif irrationnel de sauver la peau d’un certain enfant prodigue de la Caraïbe qui n’a jamais pris la résolution de s’éloigner du bassin des péchés des crimes spectaculaires et de la corruption.

Les Etats-Unis, véritable acteur, tirant profit de l’asymétrie de l’information

Ce fidèle hypocrite de l’Occident, expert dans les péchés capitaux de la décapitalisation de l’autre, qui « joffre » toujours des cartes loyales ou déloyales pour défendre ses intérêts personnels, joue à un faux faire-semblant de protection de l’équipe des myopes en place, incapable de voir que ses heures sont comptées.

Cette attitude, de coups stratégiques dominants non dévoilés dans les négociations, s’explique par le phénomène de l’asymétrie de l’information qui prédomine dans les jeux mettant aux prises des acteurs motivés par des intérêts antagoniques et dotés de stratégies à déployer selon des phases différentes et des mécanismes simultanés ou de type « Leaders, Followers ». Par sa position verticale suprême, Tonton Sam veut toujours prouver qu’il est le maître du jeu de vilains. En plus de ses intérêts économiques et géopolitiques directs ou indirects, il est également jaloux de son crédit de vendre l’image du détenteur du dernier coup ; qu’il soit mortel ou résurrectionnel. Tels seraient les motifs a la base de quelques bouffées d’oxygène supplémentaires accordées à ce régime agonisant, en phase terminale.

Nul n’est besoin d’être doué des capacités inspirées de Joseph pour interpréter les rêves ; ou du don prophétique de Nostradamus pour prédire des évènements historiques de l’humanité, pour déceler, sans risque de se tromper, que la « chaudière » est en phase d’être chavirée au cours des prochains jours. Ceux qui savent « relier les pointillés » pour construire le tout à partir des morceaux ont déjà compris que les jeux sont faits.

Alea jacta Est, Jovenel Moïse appartient au passé. L’ingénieur, expert dans la production nationale, bafouant, usurpant, dilapidant, outrageant, trahissant et loupant de mettre de la nourriture dans les assiettes et de l’argent dans les poches,  est définitivement « banane » !

L’heure est à des réflexions, des options planifiées et bien conçues pour monter une transition avec des hommes et des femmes de science et de conscience, pour changer le décor politique et social, redonner la confiance, assurer la sérénité et la sécurité dans le système pour que la vie reprenne sur cette belle surface de 27 750 km carrés.

Carly Dollin
carlydollin@gmail.com


[1] http://www.rfi.fr/emission/20191023-haiti-president-moise-interview-bolivie-greve-morales-etats-unis-ukraine-zelensky

[2] https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2019-10/haiti-archeveque-port-au-prince-appel-manifestations.html

3 COMMENTS

  1. Pouvwa a telman dous en Haiti pagen yon president ki vle kite l al jwi retrèt yo. Moman sa se pou média en Haïti sispann selman tapote nouvelle m’en eduke pep la pou l pa vann konsyans li nan vote volo, assassin kowompu tankou mateli, jovenel. Fwa saa se pou tout ayisyen leve kampe San violans pou empeche OEA/Clinton chwazi bandi pou pays a.
    An nou reveye nou bare wout ak klan bandi sa yo.

  2. 1986, 2004 se répètent et se répéteront. Ce sont les meles personnages qui sont en front line. Ils ne proposent rien et ont rien a proposer. Il nous faut des personnages apolitiques , des jeunes surtout.

    merci

  3. Oui. Ronald, il nous faut du sang neuf, notamment avec des citoyens competents.
    Je ne dirais pas surtout avec des jeunes.
    Il peut y a voir des exceptions avec des jeunes precoces qui puissent comprendre les rouages, les modes de fonctionnement de la societe. Juste des exceptions.
    Mais, en regle generale, un jeune a pour devoir de se preparer, apprendre, comprendre pour se doter de capacites adequates pour s’immiscer dans la sphere politique.

    Les jeunes doivent etre les plus grands beneficiaires des planifications publiques justes.
    Mais, les jeunes ne sont pas appeles a diriger dans un pays.

    le jeune doit se rendre a l’ecole, pour se preparer, pour assurer son avenir celui de ses parents et celui du pays, plus tard.
    Voila

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