Port-au-Prince, le 13 mai 2015 – (AHP) –
Le premier ministre Evans Paul a dit prendre acte de la mise à l’écart de la première dame et se demande si le CEP n’a pas fait de madame Martelly une apatride, puis que, comme les avocats de la première dame, le premier ministre affirme que celle-ci avait déjà renoncé à sa nationalité américaine.« La candidature de Mme Martelly ne devait pas être rejetée, étant donné, qu’elle a renoncé à la nationalité américaine », s’indigne Evans Paul, faisant savoir que les verdicts du BCEN doivent être conformes à la loi.
Pour le chef du gouvernement, madame Martelly se trouve dans la même situation que les centaines de milliers de dominicains d’ascendance haïtienne frappés d’apatridie suite à la décision TC 168-1 du tribunal suprême dominicain.
De nombreux observateurs et acteurs politiques on aussitôt fait savoir qu’il s’agit d’une interférence grave de l’Exécutif dans es affaires du CEP.Le Conseil électoral étant un pouvoir considéré comme autonome et indépendant, la contestation de sa décision par le premier ministre peut être interprétée comme une tentative d’influencer ses décisions, ont-ils fait savoir, saluant plutôt la décision du BCEN d’écarter la candidature de madame Martelly .
Le Bureau du contentieux électoral national (BCEN) a rejeté la candidature de la première dame Sophia Saint-Rémy Martelly.
Le tribunal électoral estime que le processus visant pour Madame Martelly à se défaire de sa nationalité américaine, n’a pas encore été bouclé et que, pour avoir été présidente de la commission présidentielle de lutte contre la faim et la malnutrition, COLFAM, la première dame était une ordonnatrice de fonds publics et devrait, de ce fait, présenter un certificat de décharge.
Pourtant, la Cour supérieure des Comptes et du Contentieux administratif avait récemment confirmé que madame Martelly était bel et bien une gestionnaire de fonds publics, au grand dam du ministre de l’économie et des finances qui avait avancé le contraire, bien qu’il ait été jugé inapte à interférer dans un tel dossier.