_Le massacre d’au moins vingt personnes dont cinq d’une même famille à Chateaublond, près de l’École nationale de Police (ENP), porte l’empreinte du gang «Kraze Baryè», dirigé par Vitelhomme Innocent, selon le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH). Pierre Espérance dénonce le pouvoir de transition qui ne fait pas de la question sécuritaire sa principale priorité._
Le gang «Kraze Baryè» a perpétré dans la nuit du 16 au 17 février un massacre sur la route de Frères à Chateaublond, près de l’ENP, dénonce le responsable du RNDDH. Parmi les victimes, figurent cinq membres d’une même famille exécutés par le gang. Le motif de cette tuerie à l’aveugle reste pour le moment flou, bien que des sources font état de représailles après la mort d’un proche de l’organisation criminelle «Kraze Barye».
Face à cette situation, le défenseur des droits humains interpelle les autorités du Conseil présidentiel de transition (CPT) et les membres du gouvernement de transition à agir pour mettre fin au cycle de violence armée imposée par les gangs en Haiti. La situation des collectivités territoriales encore dirigées par des profils controversés, préoccupe au plus haut point Pierre Espérance.
La violation des droits humains, la gangstérisation, la banalisation de la vie des citoyens demeurent le cadet des soucis des dirigeants politiques, déplore le directeur exécutif du RNDDH. En dépit de nombreuses contestations et des voix qui se sont élevées pour dénoncer l’implication des officiels de l’État dans des activités criminelles, la justice demeure passive, souligne-t-il.
Hervé Noël