Le Président du Conseil Présidentiel de Transition, l’ingénieur Edgard Leblanc, a salué l’arrivée imminente en Haïti d’une délégation de la Caricom chargée d’enquêter sur les allégations de corruption à l’encontre de trois membres du CPT, une institution inconstitutionnelle mise en place par la communauté internationale. Haïti, bien que disposant d’institutions telles que l’ULCC pour enquêter et punir les personnes indexées comme corrompues, n’a pu jusqu’à présent interroger et destituer Louis Gerald Gilles, Smith Augustin et Vertilaire, malgré le fait que le Président du Conseil d’Administration de la BNC a fait dresser un rapport sur les faits ouvertement reprochés à ces trois individus.
Le chef du Conseil présidentiel de transition d’Haïti, Edgard Leblanc Fils, a déclaré qu’il prévoyait la tenue d’élections présidentielles et législatives dans le pays d’ici la fin de 2025, sans toutefois donner de date pour la récupération de l’ensemble des « 14 territoires perdus », toujours sous le contrôle des gangs en dépit de l’état d’urgence décrété.
S’exprimant lors de la conférence de presse du sommet de la CARICOM, M. Leblanc Fils a remercié les pays de la région pour le rôle qu’ils ont joué dans le rétablissement de la « stabilité » dans son pays.
Il a affirmé que « la vie reprend son cours normal », ajoutant que la police nationale, ainsi que la force multinationale dirigée par le Kenya, ont mené des opérations dans les zones métropolitaines.
M. Leblanc Fils a précisé que ces opérations ont permis aux autorités de « reprendre le contrôle de l’hôpital général », une institution qui, jusqu’à présent, a eu du mal à prouver son utilité.
Par ailleurs, les Nations Unies ont entamé des sessions de formation pour les officiers de police kenyans déployés en Haïti pour lutter contre les gangs « en mission' » qui terrorisent la population locale.
L’équipe de la mission multinationale d’appui à la sécurité a été formée au cadre de conformité, qui vise à intégrer les principes des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans la planification, la conduite et l’évaluation des opérations de sécurité.
Lors de l’événement du 1er août à Port-au-Prince, les officiers ont également pris connaissance des normes internationales et des bonnes pratiques sur l’utilisation de la force, en particulier en ce qui concerne la mission de soutien à la sécurité multinationale en Haïti.
L’équipe a été informée que les gangs devenaient de plus en plus conflictuels et sévères à leur égard, indique une note.