9 octobre 2024
Haiti-Observateur | Editorial – La première République noire du monde a besoin d’une nouvelle indépendance !
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Haiti-Observateur | Editorial – La première République noire du monde a besoin d’une nouvelle indépendance !

Haiti-Observateur | Editorial – La première République noire du monde a besoin d’une nouvelle indépendance ! Mais, les fils authentiques d’Haïti n’ont pas besoin de criminels pour réparer les torts causés à la nation, et les conséquences qu’ils entraînent.

Au fur et à mesure qu’Haïti s’éloigne de la date de son indépendance, d’avantage les dirigeants se distancent des principes qui ont guidé les forgeurs de notre indépendance. Cette honteuse dégradation de l’intégrité politique du pays s’étant produite progressivement, au rythme de l’égrènement du temps, la situation interpelle, aujourd’hui, une intervention d’un genre nouveau des aïeux libérateurs. Car en 200 ans de liberté, les leaders politiques, bénéficiaires de ce précieux legs, ont volontairement plongé la nation dans la servitude, une nation unique en son genre.

En effet, pays, auparavant, super-fier de rappeler les conditions dans lesquelles son indépendance a été acquise, se retrouve l’unique État dont les citoyens attendent docilement que lui soient dictés ses dirigeants de l’étranger. Un phénomène unique sur cette planète. Car il n’existe nul peuple sur aucun continent à attendre que ses choix politiques lui viennent d’ailleurs. Dans de telles conditions, est-ce une impossibilité qu’un jour les commandes du pays passent aux mains des étrangers ?

Après plus de trente-deux mois de va-et-vient entre Port-au-Prince et des capitales des pays membres de la CARICOM, entrecoupé de visites de diplomates américains, à la recherche d’un terrain d’un accord de consensus, en vue de former un gouvernement intérimaire, sans succès, les acteurs ont déclaré avoir atteindre leur objectif. Les conditions sont finalement réunies pour mettre en place un président provisoire, étape qui précède le choix d’un Premier ministre, également intérimaire. Toutefois, la formule imposée par les tuteurs d’Haïti s’appelle un « conseil présidentiel », composé de sept membres, dont un président. Mais, là où le bât blesse, la campagne de terreur lancée par les gangs armés forçant les Américains à exiger la démission d’Ariel Henry, le met hors-jeu dans la formation du gouvernement en gestation. Tel que l’avaient exigé les organisations d’opposition à l’ex-Premier ministre de facto.

Les États-Unis, avec le reste de la communauté internationale derrière eux, y compris les Nations Unies, ont passé toutes ces années à entretenir cette crise, durant lesquelles d’autres crises sont venues s’ajouter sur la première. Mais celles entraînées par les gangs armés, d’abord, tour à tour, rareté d’essence, pénurie d’eau, de nourriture, kidnapping contre rançon, assassinats ; ensuite pour isoler la capitale des autres villes de provinces. Occupant de vastes portions du pays, notamment 80 % de la capitale ; et imposant aussi la crise sécuritaire, pour décréter la campagne de terreur générale, à Port-au-Prince, qui a entamé le 29 février pour continuer les jours suivant, créant la condition du départ inexorable du gouvernement nommé par le CORE Group, sous la dictée du Département d’État.

La prise en charge politique d’Haïti par les États-Unis, embusqués derrière les ambassades occidentales, n’est pas arrivée du jour au lendemain. Le premier épisode a été joué à la faveur de de la nomination d’Ertha Pascal Trouillot à la présidence intérimaire. Celle-ci avait succédé au général Prosper Avril, qui avait chassé le général Henry Namphy, initialement nomme président du Conseil national de gouvernement (CNG) avec le général Williams Régala et Me Gourgue, après la chute de la dynastie des Duvalier. Me Gour gues opta pour se retirer du CNG, quelques jours plus tard, suite à des désagréments avec les militaires. La présidente Trouillot a orchestré les élections de 1990 ayant porté Jean-Bertrand Aristide à la présidence, baptisées par la communauté internationale « premières élections démocratiques » qu’Haïti n’ait jamais connues. Malheureusement, élu démocratiquement, le président Aristide s’était laissé séduire par la gestion dictatoriale du pouvoir, donnant prétexte pour se faire infliger un coup d’État par les Forces armées d’Haïti, alors dirigées par l’équipe Raoul Cé dras-Philippe Biamby-Michel François. Mais c’est après l’assassinat de Jovenel Moïse que la communauté internationale s’est donné l’autorisation de violer, sans vergogne, la Constitution haïtienne. Si elle avait observé une certaine retenue, lors de la nomination de Mme Trouillot, à la tenue des élections d’Aristide, de René Préval, de Michel Martelly, et même de Moïse, à la nomination du neurochirurgien, la Charte fondamentale d’Haïti a été carrément foulé aux pieds par les étrangers. Bien que la Constitution haïtienne de 1987 prévoie, en cas de vacances présidentielle, le choix du juge le plus ancien, pour combler la vacance présidentielle, sur une base intérimaire, le Département d’État amé

Au fur et à mesure qu’Haïti s’éloigne de la date de son indépendance, d’avantage les dirigeants se distancent des principes qui ont guidé les forgeurs de notre indépendance. Cette honteuse dégradation de l’intégrité politique du pays s’étant produite progressivement, au rythme de l’égrènement du temps, la situation interpelle, aujourd’hui, une intervention d’un genre nouveau des aïeux libérateurs. Car en 200 ans de liberté, les leaders politiques, bénéficiaires de ce précieux legs, ont volontairement plongé la nation dans la servitude, une nation unique en son genre.

En effet, pays, auparavant, super-fier de rappeler les conditions dans lesquelles son indépendance a été acquise, se retrouve l’unique État dont les citoyens attendent docilement que lui soient dictés ses dirigeants de l’étranger. Un phénomène unique sur cette planète. Car il n’existe nul peuple sur aucun continent à attendre que ses choix politiques lui viennent d’ailleurs. Dans de telles conditions, est-ce une impossibilité qu’un jour les commandes du pays passent aux mains des étrangers ?

Après plus de trente-deux mois de va-et-vient entre Port-au-Prince et des capitales des pays membres de la CARICOM, entrecoupé de visites de diplomates américains, à la recherche d’un terrain d’un accord de consensus, en vue de former un gouvernement intérimaire, sans succès, les acteurs ont déclaré avoir atteindre leur objectif. Les conditions sont finalement réunies pour mettre en place un président provisoire, étape qui précède le choix d’un Premier ministre, également intérimaire. Toutefois, la formule imposée par les tuteurs d’Haïti s’appelle un « conseil présidentiel », composé de sept membres, dont un président. Mais, là où le bât blesse, la campagne de terreur lancée par les gangs armés forçant les Américains à exiger la démission d’Ariel Henry, le met hors-jeu dans la formation du gouvernement en gestation. Tel que l’avaient exigé les organisations d’opposition à l’ex-Premier ministre de facto.

Les États-Unis, avec le reste de la communauté internationale derrière eux, y compris les Nations Unies, ont passé toutes ces années à entretenir cette crise, durant lesquelles d’autres crises sont venues s’ajouter sur la première. Mais celles entraînées par les gangs armés, d’abord, tour à tour, rareté d’essence, pénurie d’eau, de nourriture, kidnapping contre rançon, assassinats ; ensuite pour isoler la capitale des autres villes de provinces. Occupant de vastes portions du pays, notamment 80 % de la capitale ; et imposant aussi la crise sécuritaire, pour décréter la campagne de terreur générale, à Port-au-Prince, qui a entamé le 29 février pour continuer les jours suivant, créant la condition du départ inexorable du gouvernement nommé par le CORE Group, sous la dictée du Département d’État.

La prise en charge politique d’Haïti par les États-Unis, embusqués derrière les ambassades occidentales, n’est pas arrivée du jour au lendemain. Le premier épisode a été joué à la faveur de de la nomination d’Ertha Pascal Trouillot à la présidence intérimaire. Celle-ci avait succédé au général Prosper Avril, qui avait chassé le général Henry Namphy, initialement nomme président du Conseil national de gouvernement (CNG) avec le général Williams Régala et Me Gourgue, après la chute de la dynastie des Duvalier. Me Gour gues opta pour se retirer du CNG, quelques jours plus tard, suite à des désagréments avec les militaires. La présidente Trouillot a orchestré les élections de 1990 ayant porté Jean-Bertrand Aristide à la présidence, baptisées par la communauté internationale « premières élections démocratiques » qu’Haïti n’ait jamais connues. Malheureusement, élu démocratiquement, le président Aristide s’était laissé séduire par la gestion dictatoriale du pouvoir, donnant prétexte pour se faire infliger un coup d’État par les Forces armées d’Haïti, alors dirigées par l’équipe Raoul Cé dras-Philippe Biamby-Michel François. Mais c’est après l’assassinat de Jovenel Moïse que la communauté internationale s’est donné l’autorisation de violer, sans vergogne, la Constitution haïtienne. Si elle avait observé une certaine retenue, lors de la nomination de Mme Trouillot, à la tenue des élections d’Aristide, de René Préval, de Michel Martelly, et même de Moïse, à la nomination du neurochirurgien, la Charte fondamentale d’Haïti a été carrément foulé aux pieds par les étrangers. Bien que la Constitution haïtienne de 1987 prévoie, en cas de vacances présidentielle, le choix du juge le plus ancien, pour combler la vacance présidentielle, sur une base intérimaire, le Département d’État américain se croyait doublement autorisé à profaner la Constitution haïtienne en nommant Ariel Henry Premier ministre de facto, en sus d’assumer la présidence provisoire. Une décision qui traduit le mépris du peuple haïtien, puisque les Américains n’ignorent pas ce que dit la Charte fondamentale du pays en matière de vacances présidentielles.

En effet, à la chute d’Aristide, en 2090, les Américains avaient collaboré avec les autorités haïtiennes en vue d’ar river à jeter leur dévolu sur Ertha Pascal Trouillot pour occuper la présidence provisoire monocéphale, sous l’égide de la Constitution votée sous Duvalier prévoyant le remplaçant du président frappé d’incapacité ou autrement disponible par le juge le plus ancien à la Cour de cassation. Trouvant le magistrat, alors éligible inadmissible, le Département d’État avait orchestré une stratégie par laquelle les juges qui précédaient Mme Trouillet, en matière d’ancienneté étaient forcés de prendre leur retraite.

De toute évidence, les États-Unis ont trouvé en Ariel Henry un « collaborateur accommodant » à tous les points de vue, politiquement et diplomatiquement. Il n’est pas étonnant qu’ils investissent en lui les autorités du président et celle de chef de gouvernement. Assurément, cette décision sert les intérêts américains. Il devient clair maintenant que la stratégie de l’équipe Biden, qui a tout fait pour tenir Henry en poste, voulait le garder au pouvoir le plus longtemps possible. Forcés, par les gangs armés d’exiger sa démission, et sans aucune garantie de trouver un chef d’Exécutif monocéphale pour le remplacer, elle opte pour un « conseil présidentiel de sept membres ». Voilà pourquoi les Américains et les États de la Caraïbe, en sus du Canada, et d’autres pays occidentaux, ses partenaires dans la recherche d’un gouvernement de consensus, pour retourner à l’ordre constitutionnel, selon leurs vœux, imposent cette forme de présidence au peuple haïtien. Ils se réjouissent tous de trouver des acteurs haïtiens à souscrire à leurs choix, eux-mêmes heureux d’être acceptés par le Blanc.

On se demande si les acteurs étrangers impliqués dans la formation du gouvernement intérimaire ont pris la décision de former le conseil présidentiel agi ainsi voulant satisfaire les nombreux candidats à la présidence qui rivalisent entre eux. Voici ceux-là dont les membres ont été soumis au CARICOM pour obtenir son accord. Il s’agit de Alphonse Jean (Accord de Montana), Laurent Saint-Cyr (secteur des entreprises privées), Leslie Voltaire (Fanmi Lavalas), Edgard Leblanc Fils (Collectif du 30 janvier), Marie Ghislaine Mompremier (EDE/RED), Gérald Gilles (l’Accord du 21 décembre), qui remplace les deux candidats qui étaient en lice, soient l’ex-parlementaire Levaillant Lejeune et Vikenson Garnier, qui représentaient l’Accord du 21 décembre.

À l’instar d’Ariel Henry, non seulement la grande majorité des Haïtiens rejette le conseil présidentiel, c’est quasiment tout le peuple qui repousse les sept candidats agréés par les membres de la CARICOM. Victime, trop souvent, de la violation de la Constitution et de l’indépendance de leur pays, surtout durant les quatorze dernières années, le peuple haïtien, qui jouissait de leur indépendance, que leurs aïeux ont conquis au prix du sang, exige que le GORE Groupe avec les Américains et leurs alliés arrêtent les violations politiques et diplomatiques dont ils se font coupables. Il est vrai que les gangs armés ont imposé leur décision aux Américains. Les fils authentiques d’Haïti n’ont pas besoin de criminels pour réparer les torts causés à la nation, et les conséquences qu’ils entraînent.

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