Crise au Pérou | Rapport alarmant : Amnesty International dénonce des exécutions extrajudiciaires et une répression orchestrée par le gouvernement

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Jeudi 25 mai 2023 ((rezonodwes.com))–

Amnesty International a indiqué jeudi que la mort de 49 manifestants péruviens lors d’affrontements avec les forces de l’ordre au cours de manifestations antigouvernementales montre qu’il y a eu une « réaction délibérée et coordonnée de l’État », qui a été « ordonnée ou tolérée par de hauts responsables ».

« Loin d’être des incidents isolés attribués à des agents incontrôlés agissant de leur propre chef, le nombre de morts à des dates multiples et dans des lieux différents suggère une réponse délibérée et coordonnée de l’État. Les autorités péruviennes doivent enquêter sur la possibilité que de hauts responsables aient ordonné ou au moins toléré ces homicides, quel que soit le niveau de la chaîne de commandement », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.

Le rapport, intitulé « Racisme mortel : exécutions extrajudiciaires et usage illégitime de la force par les forces de sécurité péruviennes », analyse 52 cas de personnes tuées ou blessées lors de manifestations depuis décembre.

« Les similitudes dans l’utilisation de la force contre les manifestants dans différentes parties du pays indiquent une possible stratégie ordonnée ou tolérée par des fonctionnaires de haut rang », a souligné l’organisation.

Elle a averti qu' »au lieu de condamner l’usage excessif de la force, les hautes autorités péruviennes l’ont encouragé en louant publiquement les actions des forces de sécurité, tout en stigmatisant les manifestants comme des « terroristes » et en diffusant intentionnellement des informations erronées ».

« L’utilisation d’armes à feu mortelles contre les manifestants témoigne d’un mépris flagrant pour la vie humaine », a-t-elle ajouté.

À cet égard, Mme. Callamard a signalé que le gouvernement s’était efforcé de présenter les manifestants comme des terroristes ou des criminels, mais il a souligné que les personnes tuées étaient des manifestants, des observateurs et des passants, et que la quasi-totalité d’entre elles étaient issues « de milieux pauvres, indigènes et paysans, ce qui suggère un parti pris racial et socio-économique dans l’utilisation de la force létale ».

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