Bolivie : une bagarre éclate en pleine séance au Parlement

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En pleine séance, des députés ont réglé leurs différends à coups de pieds et de poings.

Jeudi 25 mai 2023 ((rezonodwes.com))– Des scènes de violence ont éclaté au Parlement bolivien lors d’une séance plénière, opposant les députés du parti au pouvoir à ceux de l’opposition. Les affrontements ont éclaté après la présentation du ministre de l’Intérieur, Eduardo Del Castillo.

Les députés en sont venus aux mains, se donnant des coups de cheveux, de poings et de pieds. Insultes et échanges virulents ont également ponctué cette altercation. L’incident s’est déroulé lorsque Del Castillo a présenté un rapport sur l’emprisonnement du gouverneur de la région de Santa Cruz, Luis Fernando Camacho, figure majeure de l’opposition bolivienne, survenu à la fin de l’année dernière.

Le ministre de l’Intérieur s’est défendu en critiquant les parlementaires du parti d’opposition « Creemos », les qualifiant de radicaux, de voleurs et de violents. En réponse, l’opposition a brandi des banderoles avec des messages dénonçant la présence de prisonniers politiques et qualifiant Del Castillo de « Ministre de la terreur ».

Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent un groupe de députés pro-gouvernementaux s’en prenant physiquement à l’opposition pour retirer leurs pancartes, créant ainsi un climat de confusion et de bousculade. Le reportage a été suspendu pendant quelques minutes suite à ces incidents.

María René Álvarez, députée du parti « Creemos », a accusé le ministre Del Castillo d’avoir contribué à l’escalade de la violence. David Choquehuanca, vice-président de l’État et président du Congrès, a annoncé qu’il convoquerait les différents blocs politiques pour éviter que de tels épisodes de violence ne se reproduisent.

Cette altercation reflète une nouvelle étape de la polarisation politique en Bolivie. L’opposition affirme qu’il existe environ 180 prisonniers politiques dans le pays, accusés d’avoir soutenu un coup d’État contre l’ancien président Evo Morales en 2019 et d’avoir soutenu son successeur, Jeanine Áñez, elle-même actuellement en détention.

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