Dany Laferrière : « La jeune république d’Haïti était faible et la France en a profité pour lui imposer une rançon »

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La dette de l’indépendance : comment une rançon imposée à Haïti a étouffé son développement et ramené au pouvoir que des esclaves à talent.

Il est avancé que le Dr. Ariel Henry se trouve dans l’incapacité de prononcer certaines phrases du genre en raison de sa dépendance envers la France, qui a joué un rôle essentiel dans sa nomination illégale et inconstitutionnelle à la Primature ou à la tête de l’Etat d’Haïti.

La dette d’indépendance, fardeau de la première république noire.

L’indépendance d’un pays est une valeur inestimable pour tout peuple qui aspire à la liberté et à l’autonomie. Pour l’académicien Danny Laferrière, dans un entretien exclusif à France Info, l’indépendance de son pays natal a une signification particulière, car elle a été obtenue à travers une guerre acharnée menée par des héros révolutionnaires comme Toussaint Louverture.

Celui-ci, l’un des plus grands stratèges de son époque, reste pour M. Laferrière un héros révolutionnaire anti-esclavagiste incontournable. La figure de Toussaint Louverture est pour l’écrivain une source d’inspiration. Cet homme courageux a lutté pour la liberté de son peuple, il a défendu les droits de chacun à vivre librement et sans contrainte. C’est grâce à des personnalités comme Toussaint Louverture que le peuple haïtien a pu retrouver sa dignité et son indépendance.

Cependant, Dany Laferrière déplore que la France, l’ex-colonisateur d’Haïti, ait imposé à son pays une indemnité de 150 millions de francs or, ce qui a gravement entravé le développement de l’île. En effet, vingt et un ans après son indépendance, en 1825, un émissaire de Charles X est venu exiger d’Haïti le paiement de réparations, faute de quoi une guerre serait déclarée. Cette demande de la France a été une véritable rançon pour la jeune république d’Haïti, qui était alors faible et vulnérable.

« La jeune république d’Haïti était faible et la France en a profité pour lui imposer une rançon », estime Dany Laferrière. Selon une enquête récente du New York Times, en 1825, la France a même exigé d’Haïti le paiement de réparations sous peine de déclarer la guerre. Une situation difficile pour une jeune république faible face à la puissance de son ex-colonisateur.

Cette dette continue de peser sur Haïti, limitant sa capacité à investir dans l’éducation, la santé et les infrastructures. Elle a également eu des conséquences sur la stabilité politique du pays, qui a connu plusieurs décennies de troubles et d’instabilité et aujourd’hui encore. Mais malgré cela, l’écrivain reste fier de l’héritage de la lutte pour l’indépendance de son pays et est convaincu que son peuple est capable de surmonter cette adversité.

source: Dany Laferrière : « La jeune république d’Haïti était faible et la France en a profité pour lui imposer une rançon » #MaParole – Outre-mer la 1ère (francetvinfo.fr)

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