Insécurité : Tension à Port-au-Prince, des tirs nourris retentissent à Bel-Air

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À quelques pas du Palais national, un concert des balles contraint piétons, motocyclistes, et automobilistes à libérer précipitamment la voie publique. Les éléments de la Police nationale d’Haïti (PNH) et les militaires des Forces Armées d’Haïti (FAd’H), en dépit de l’appel en renfort du PM de facto, manquent toujours à l’appel.

À Bel-Air, des sources locales évoquent des avancées significatives des civils armés de la coalition « G-9 » dirigée par Jimmy « Barbecue » Cherizier afin de déloger des groupes rivaux. En milieu de journée du samedi, les premières alertes ont été lancées avec des tirs nourris qui ont vibré le centre-ville de Port-au-Prince et ses zones limitrophes.

À la rue Pavée, des sources non officielles évoquent l’assassinat d’un cadre de la Banque de la République d’Haïti par des hommes lourdement armés. D’autres cas de blessés par balles ont été également signalés. Dans la confusion totale en progression, des automobilistes se frayaient une voie au milieu des détonations sporadiques.     

Au Champs-de-Mars, des gens courraient dans tous les sens aux premières déflagrations. Afin de se soustraire de la violence des gangs, une ruée de citoyens convergeaient dans des secteurs éloignés des zones de turbulence, à Turgeau et Canapé-Vert entre autres.

À l’Avenue de la République, non loin du quartier général des Forces Armées d’Haïti, un horizon dégagé s’est formé. Les axes contigus au Palais national se sont complètement vidés de leurs occupants. Des militaires fraichement invités à épauler les unités spécialisées de la PNH manquent à l’appel lors de ces premières épreuves.

 Le cœur de Port-au-Prince, totalement assiégé par des groupes armés, est ouvertement livré aux mains des gangs. Aucune présence des forces de l’ordre pour tenter de ramener la paix et repousser les assauts des bandits n’est observée.

Moins de 24 heures après avoir annoncé la mobilisation des militaires en soutien à la PNH pour contrarier les hors-la-loi qui sévissent à Port-au-Prince, le tableau déprimant prend de l’ascendance face à un pouvoir de plus en plus irresponsable.

Hervé Noel

vevenoel@gmail.com

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