L’Équateur expulse l’ambassadeur d’Argentine à Quito

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L’Équateur expulse l’ambassadeur d’Argentine à Quito : l’histoire derrière la crise diplomatique.

Jeudi 16 mars 2023 ((rezonodwes.com))–Une crise diplomatique est en train de se développer entre l’Équateur et l’Argentine après qu’une ancienne ministre condamnée pour corruption et réfugiée pendant plus de deux ans au siège diplomatique de l’Argentine à Quito se soit enfuie au Venezuela, dans des circonstances qui n’ont pas été élucidées.

Le ministère équatorien des Affaires étrangères a décidé de « demander des consultations à notre ambassadeur en Argentine », Xavier Monge, après que María de los Ángeles Duarte se soit échappée alors qu’elle se trouvait « sous la juridiction » de ce pays, a déclaré le chef de la diplomatie équatorienne, Juan Carlos Holguín, lors d’une conférence de presse.

Il a également déclaré persona non grata l’ambassadeur argentin à Quito, Gabriel Fuks, qui devra quitter le pays « dans un délai raisonnable », a-t-il ajouté. L’Argentine a réagi en déclarant l’ambassadeur équatorien à Buenos Aires persona non grata.

« Il n’existe aucune norme internationale qui oblige les autorités diplomatiques argentines à exercer la garde de Duarte », a déclaré le ministère argentin des affaires étrangères.

La fonctionnaire des services du président de l’époque Rafael Correa (2007-2017) est condamnée à huit ans de prison pour le délit de corruption, imprescriptible en Équateur.

Ancienne responsable du portefeuille des transports et des travaux publics, Duarte est réfugiée à l’ambassade d’Argentine à Quito depuis août 2020 en compagnie de son fils mineur dont le père est argentin. Ce pays lui avait offert l’asile, mais le gouvernement équatorien lui a refusé le passage en décembre.

Mme Duarte s’est alors échappée de Quito, a fui au Venezuela et s’est présentée à l’ambassade d’Argentine à Caracas sans expliquer comment elle était arrivée dans le pays ni si elle était accompagnée de son fils, selon un communiqué du ministère des affaires étrangères publié mardi.

Le gouvernement équatorien a mis en cause l’Argentine pour des « incohérences » dans ses explications sur l’affaire et pour son refus de remettre les vidéos des caméras de sécurité de l’ambassade qui permettraient de faire la lumière sur la fuite de Mme Duarte, selon un bulletin.

« Nous estimons que la bonne foi a été violée dans des actes qui visent les relations entre les États et surtout la confiance mutuelle », a déclaré Mme Holguín, qui a qualifié la décision de son gouvernement de « dure et triste ».

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