Financement des gangs : 50 personnalités haïtiennes visées par des sanctions américaines

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Les États-Unis d’Amérique s’activent dans le processus d’imposition de sanctions contre des personnalités haïtiennes identifiées comme des acteurs qui financent des gangs et minent le dialogue politique en Haïti. Une liste de 50 figures de la politique et du secteur privé des affaires à sanctionner sera incessamment rendue publique, annonce le secrétaire d’État adjoint aux affaires de l’hémisphère occidental, Brian Nichols.

À l’instar du Canada qui, depuis le mois d’octobre 2022, multiplie des sanctions à l’encontre des éléments de la classe politique et des gros bonnets de l’élite économique qui fomentent la violence et sapent le dialogue politique en Haïti, les États-Unis envisagent d’emboiter le pas avec des mesures visant la restriction de visas, des sanctions financières. Le secrétaire d’État adjoint aux affaires de l’hémisphère occidental, Brian Nichols, en visite en Haïti, la semaine dernière est sans équivoque, son pays entend faire accélérer le processus en publiant d’autres noms.

Les États-Unis à eux seuls ont désigné une liste de 50 personnalités à sanctionner, annonce l’officiel américain lors d’une rencontre avec la presse, jeudi dernier à l’Ambassade américaine à Tabarre. Sans évoquer de noms, le diplomate étasunien souligne la restriction de visas, l’imposition de sanctions financières dans le cadre des mesures.

La date de publication de la nouvelle liste n’a pas été précisée, néanmoins, les États-Unis insistent sur le fait que ces démarches participent dans sa politique visant à désapprouver les acteurs haïtiens responsables de la déchéance haïtienne marquée par une culture de violence armée résultant d’une lutte politique. À ce stade, seul le Canada arrive à interdire l’accès à son territoire à une dizaine de citoyens haïtiens frappés par des sanctions de révocation de visas et de gels des avoirs.

Parmi les sanctionnés par l’administration de Justin Trudeau, figurent des anciens présidents, des anciens premiers ministres, des hauts fonctionnaires de l’État, des hommes du secteur privé des affaires. À propos des sanctions contre des chefs d’État et de gouvernement haïtiens, les États-Unis ont brandi des lois internes évoquant certains mystères sur la question en Haïti. Alors que d’autres voix comme celles de Laurent Lamothe et Jean Henry Céant ont toujours nié les accusations canadiennes.

Hervé Noel
vevenoel@gmail.com

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